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Au moins 10 morts dans le « conflit armé interne » en Équateur

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
En Équateur, l’armée est chargée d’assurer le maintien de l’ordre dans les rues (avec un couvre-feu nocturne) et les prisons. ©Reuters

Le « conflit armé interne » en Équateur a fait au moins dix morts alors que le nouveau dirigeant lance une campagne contre la criminalité.

Des hommes armés ont fait irruption mardi 9 janvier sur le plateau d'une télévision publique (TC) à Guayaquil, capitale de l'Équateur, prenant en otage des journalistes et d'autres employés, selon les images diffusées en direct par cette chaîne.

Le président Daniel Noboa a de son côté déclaré son pays en état de « conflit armé interne » et ordonné la « neutralisation » des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic, dont il fournit une liste exhaustive, selon un décret rendu public mardi.

Ce décret présidentiel reconnaît « l'existence d'un conflit armé interne" et ordonne "la mobilisation et l'intervention des forces armées et de la police nationale (...) pour garantir la souveraineté et l'intégrité nationale contre le crime organisé, les organisations terroristes et les belligérants non-étatiques ».

Suite au décret de Noboa, le chef du commandement conjoint des forces armées équatoriennes, l'amiral Jaime Vela Erazo, a affirmé mardi que les dirigeants du pays ne « reculeraient ni ne négocieraient » avec les gangs criminels. Il a insisté sur le fait que « l’avenir de notre pays est en jeu ».

« À partir de ce moment, chaque groupe terroriste identifié dans le décret [d’urgence] susmentionné est devenu une cible militaire », a-t-il déclaré, mettant en garde les criminels.

La police équatorienne a ajouté que les auteurs d’« actes de terrorisme » seraient traduits en justice.

Le commandant de la police nationale, le général Cesar Zapata, a déclaré que tous les hommes armés qui ont attaqué la chaîne de télévision avaient été arrêtés et que les membres du média avaient été évacués et que tout le personnel et les otages étaient en vie.

Il a indiqué que plus d'une dizaine de membres du groupe criminel qui avait attaqué le studio de télévision avaient été arrêtés. Au moins quatre armes à feu, deux grenades et du « matériel explosif » ont été récupérés.

La détérioration de la situation sécuritaire en Équateur a donné lieu à la rivalité entre bandes criminelles, qui se livrent à des démonstrations de violence brutales et souvent publiques dans les rues et les prisons du pays dans leur lutte pour contrôler les itinéraires du trafic de drogue.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV