Un haut responsable égyptien a déclaré que le pays d’Afrique du Nord-Est et l’Iran devraient rétablir pleinement leurs relations diplomatiques et échanger leurs ambassadeurs respectifs dans un avenir proche après des décennies de séparation.
Rakha Ahmad Hassan, membre du Conseil égyptien des Affaires étrangères, a déclaré vendredi 29 décembre dans une interview accordée au service arabe de l'agence de presse russe Sputnik qu'un échange d'ambassadeurs aurait probablement lieu dans un proche avenir.
Il a souligné que les félicitations du président iranien Ebrahim Raïssi à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi après sa victoire aux récentes élections présidentielles signifient que les relations entre Le Caire et Téhéran ont atteint leur paroxysme.
Les deux chefs d'État ont discuté de plusieurs questions, notamment le rétablissement des relations diplomatiques ainsi que l'évolution de la situation dans la bande de Gaza et dans la mer Rouge, lors d'une conversation téléphonique ce mois-ci, a noté Hassan.
« Le niveau actuel des relations entre les deux pays indique que l'échange d'ambassadeurs est imminent. Les dernières remarques du souverain d'Oman, le sultan Haitham bin Tarik, suggèrent également que des efforts sont déployés dans la région à cet égard, puisqu'il a évoqué la question et les conséquences que pourrait entraîner le rapprochement », a souligné le haut responsable égyptien.
Il estime que le retour des ambassadeurs dans les deux pays pourrait intervenir après que le président Sissi aura prêté serment pour le nouveau mandat présidentiel.
Il a souligné que le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Égypte et l'Iran achèvera le cycle de résolution des crises régionales, notamment après le récent rapprochement entre Riyad et Téhéran, et les initiatives visant à mettre fin au conflit yéménite.
Le diplomate égyptien a en outre souligné que les relations plus étroites entre l'Iran et les pays arabes et l'augmentation des échanges commerciaux conduiraient à la stabilité et au développement.
Il a également déclaré que le rétablissement des relations irano-égyptiennes invaliderait l’excuse américaine selon laquelle l’Iran constituerait un danger pour la région ; ainsi la seule menace réelle dans la région sera le régime sioniste.
Plus tôt, le chef du Conseil égyptien des affaires étrangères avait déclaré que les relations diplomatiques avec Téhéran avaient été établies et n'avaient pas été rompues, et que l'Égypte n'avait pas besoin de médiation ou de l'implication d'autres parties pour rétablir pleinement ses relations avec l'Iran.
Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a déclaré fin juillet dernier à propos de l'évolution des relations entre l'Égypte et l'Iran : « Il y a une interaction et des contacts avec l'Iran, qui n'ont été interrompus à aucun moment, et des changements ont eu lieu dans de nombreux domaines. »
Dans une entrevue avec la chaîne CBC, il a ajouté : « L’Iran est un grand pays ayant des intérêts dans la région et l’Égypte souhaite que cette interaction soit positive. »
L'Égypte et l’Iran disposent respectivement de bureaux de représentation à Téhéran et au Caire.
