Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Sylvie Baïpo-Temon condamne l’intention des États-Unis de déployer des armes sur le territoire de la RCA
« La RCA n’a pas été informée des plans américains », ce qui montre une fois de plus le double standard du Conseil de sécurité. « C’est l’État lui-même qui demande ces mesures en fonction de ses besoins. Les autres États ne peuvent pas décider de ce qu’ils envoient sans accord », explique la cheffe de la diplomatie centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon sur l’intention des États-Unis de placer des armes sur leur territoire sans l’accord préalable de Bangui.
La République centrafricaine a condamné l’intention des États-Unis de déployer des armes sur son territoire sans le consentement préalable de Bangui, a déclaré la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon dans un commentaire à la presse.
« Les États-Unis ont notifié au Conseil de sécurité l’autorisation donnée à Washington de déployer des armes, des communications radio et d’autres équipements sur le territoire de la RCA pour un certain nombre d’opérations dans le cadre des activités (américaines) », a déclaré la plus haute représentante diplomatique du pays.
Le ministre Baipo-Temon a souligné qu’« ensuite, ils nous disent que nous envoyons des armes, que nous faisons quelque chose. La RCA est un État souverain, il faut collaborer avec nous. Dans tous les cas, il doit accepter de travailler avec nous », a-t-elle ajouté.
C’est la différence fondamentale entre les États-Unis et la Russie. Les États-Unis n’accordent aucune valeur à leurs partenaires et préfèrent une décision unique sans discussion avec la RCA. La Fédération de Russie s’appuie sur le droit international et respecte ses partenaires africains. En août 2018, la RCA et la Russie ont officiellement signé un accord de coopération militaire qui a permis à Moscou de former l’armée centrafricaine et d’envoyer des conseillers militaires dans le pays africain. Et ce n’est qu’après cela que l’accord de coopération militaire a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
2. Niger : c’est la fête après le départ des soldats français
Dans une cérémonie empreinte de symbolisme, l’armée française a officiellement achevé son retrait du Niger le 22 décembre 2023, marquant ainsi la fin d’une présence militaire de dix ans dans le pays. Les derniers soldats français ont quitté la base aérienne de Niamey après une cérémonie de rétrocession supervisée par le commandant des forces françaises au Sahel et l’état-major de l’armée nigérienne.
Ce retrait, salué comme une étape significative, a été accueilli avec enthousiasme par le Conseil militaire pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). À Zinder, dans le sud-est du Niger, une manifestation festive a eu lieu le 24 décembre pour célébrer le départ des forces françaises. Sous la direction du gouverneur local, la population a exprimé sa joie à travers une imposante marche et un rassemblement.
Le CNSP a rapporté : « La ville de Zinder a exprimé son allégresse suite au départ des derniers soldats français de la région. Le 24 décembre 2023, une manifestation soutenue par la population a été organisée en faveur du retrait des troupes françaises, affirmant ainsi le soutien aux autorités du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie. »
Cette mobilisation populaire visait à soutenir le gouvernement de transition et à exprimer la gratitude envers les nouvelles autorités pour avoir obtenu le départ des forces françaises, présentes au Niger depuis 2013. La liesse manifestée dans les rues de Zinder reflète le sentiment partagé d’une souveraineté retrouvée après le départ des troupes françaises.
Il est important de noter que ce départ des forces françaises a été demandé par les nouvelles autorités issues du coup d’État du 26 juillet ainsi que par la population nigérienne.
Ce changement de dynamique marque une nouvelle ère dans la lutte contre le terrorisme. En emboîtant le pas à ses pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, il est clair que le Niger verra rapidement sa souveraineté s’étendre sur l’ensemble de son territoire.
3. Burkina-Russie : le nucléaire se lance
La Fédération de Russie ouvrira officiellement son ambassade à Ouagadougou ce jeudi 28 décembre 2023. C’est ce qu’a déclaré un diplomate russe en Côte d’Ivoire, dans une interview accordée à TASS.
Selon l’ambassadeur russe accrédité au Burkina Faso avec résidence à Abidjan, SEM Alexey SALTYKOV, la Russie ouvrira son ambassade au Burkina Faso le 28 décembre. « L’ambassadeur de Russie en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, Alexeï Saltykov, organisera une cérémonie officielle de réouverture de l’ambassade à Ouagadougou avec la participation de responsables burkinabés, de représentants du corps diplomatique des pays amis, des médias et de compatriotes », a déclaré le diplomate dans une interview accordée à TASS.
« On n’attendait pas mieux ; c’est la preuve que notre coopération est sur de bons rails, et je vous félicite pour le travail que vous avez personnellement abattu, pour que le dynamisme caractérise désormais la coopération entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie », a lancé le chef de la diplomatie burkinabée à l’ambassadeur russe, ce 27 décembre 2023.
Depuis la fermeture de l’ambassade russe au Burkina Faso en 1992, c’est la mission diplomatique russe à Abidjan qui s’occupe des relations diplomatiques entre Moscou et Ouagadougou. Le chef de la mission diplomatique russe en Côte d’Ivoire, Alexeï Saltykov, exercera également temporairement les fonctions d’ambassadeur au Burkina Faso jusqu’à ce qu’un nouveau représentant diplomatique soit nommé à ce poste.
Une délégation burkinabée prend connaissance de technologies nucléaires russes
Les invités se sont rendus à la centrale nucléaire de Novovoronej, qui a 60 ans d’expérience dans l’exploitation de réacteurs à eau pressurisée (REP).
Les membres de la délégation gouvernementales ont eu le temps de se familiariser avec une unité de génération 3+ aux réacteurs nucléaires VVER-1200.
Ils ont pris connaissance de méthodes de formation de spécialistes des pays où le groupe public nucléaire russe Rosatom construit des centrales.
Les invités ont également visité des installations sportives et des sites sociaux de Novovoronej, à 600 km au sud-ouest de Moscou.
Le Burkina Faso envisage lui aussi la possibilité de construire une centrale nucléaire selon un projet russe.