TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 22 novembre 2023

Zoom Afrique du 23 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Ghana : le Cocobod obtient un accord pour son prêt syndiqué de 800 millions $ destiné à l’achat de cacao en 2023/2024
  • Ouganda : Entebbe abritera un entrepôt frigorifique de 10 millions $ dédié aux produits horticoles
  • Ghana : Atlantic publiera début 2024 une étude sur la potentielle usine locale de traitement du lithium d’Ewoyaa
  • Algérie : le gouvernement dévoile pour 2024 un plan de développement du transport par câble

Les analyses de la rédaction :

1. Pretoria demande l'arrestation immédiat de Netanyahu! 

L’Afrique du Sud exige qu’un mandat d’arrêt international soit émis contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. En effet, la cheffe de la diplomatie sud-africaine a réitéré la position de son pays, le 20 novembre dernier. Et à l’ouverture du sommet extraordinaire virtuel des BRICS, le 21 novembre, c’était au tour du président, d’enfoncer le clou. Cyril Ramaphosa a accusé Israël de “crimes de guerre” et de “génocide” à Gaza et réclamé un “cessez-le-feu immédiat et complet”. Après avoir conjointement saisi la Cour pénale internationale (CPI), la semaine dernière, avec quatre autres pays, notamment les Comores, Djibouti, la Bolivie et le Bangladesh, Pretoria a décidé de passer à la vitesse supérieure. C’est un choix courageux de la part de la Nation, sur un sujet sur lequel très peu de dirigeants s’aventurent, y compris les institutions internationales à l’instar de l’ONU. Mais la réaction audacieuse de l’Afrique du Sud est loin d’être une surprise. En fait, comme elle l’a toujours manifesté, Pretoria a pris fait et cause pour la Palestine qui est victime depuis deux mois, de bombardement massif de la part d'Israël. Et l'Afrique du Sud ne s’en cache pas. Elle est l’un des pays les plus critiques des bombardements israéliens massifs et meurtriers sur la bande de Gaza, du fait, en partie, de ses liens historiques avec la Palestine. En outre, Pretoria a récemment pris une série de mesures très hostiles contre Tel-Aviv en raison de son invasion militaire à Gaza. Entre rappel de tous ses diplomates d’Israël (qui a aussi appliqué le principe de réciprocité) et nombreuses sorties des autorités sud-africaines dénonçant les agissements d'Israël, la guerre diplomatique est totale entre les deux nations. 

Mais jusqu’où ira cette requête de Pretoria qui vient accentuer la pression sur la Cour pénale internationale (CPI) dont la réaction est aussi attendue sur la question israélo-palestienne ? Cette énième dénonciation va-t-elle enfin réussir à freiner les ardeurs belliqueuses du génocidaire Premier ministre Netanyahu ? Bien malin qui saurait répondre à ces interrogations. Il est, en revanche, évident que Netanyahu a des soutiens sur qui il sait compter. Parmi ceux-ci, figurent en première ligne, les États-Unis d’Amérique dont le président ne peut oser prendre des décisions courageuses sur ce sujet qui, on le sait, est très sensible dans ce pays, surtout à une période pré-électorale. Et l’ONU dans tout ça ? En effet, les hostilités durent depuis plus de deux mois et le bilan fait état de plus de 15 000 morts côté palestinien, selon les derniers chiffres. Et malgré tout, face à ce drame humain, l’organisation onusienne reste incroyablement silencieuse. L’institution dirigée par António Guterres, est donc interpellée. Au regard de la barbarie et du cynisme qui entourent ce conflit avec des hôpitaux bombardés, des civils dont des enfants tués, il urge de mettre fin aux hostilités. Et pour cela, il faut plus de voix, à l’image de celle de l’Afrique du Sud et de bien des organisations non gouvernementales, pour que justice soit faite. À cela, doivent suivre des actions.  

Pour rappel, le 7 novembre, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a appelé la CPI, basée à La Haye, à tenir Israël pour responsable des violations du droit pénal international. 

« Le massacre d’enfants, de femmes et de personnes âgées par Israël est un acte qui aurait dû conduire la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt immédiat contre des décideurs clés, dont Netanyahu », avait-elle dit. 

Israël, comme les États-Unis, n'est pas membre de la CPI. Il a refusé de coopérer avec le tribunal en 2021 dans le cadre de l’enquête sur les crimes de guerre dans les territoires palestiniens occupés. 

2. Mali: des hommes à la solde de Paris retrouvé aux côtés des terroristes ? 

Des éléments de Rhissa Ag Boula, l’ancien conseiller du président nigérien Mohamed Bazoum et farouchement à la solde de l'Élysée, ont participé à la bataille de Kidal aux côtés des groupes armés terroristes et cela contre les forces armées maliennes, qui sont parvenues, malgré cela, à reprendre la ville emblématique du nord du mali. 

Il y a environ un mois, une cinquantaine d’hommes mobilisés par Rhissa Ag Boula, en exil en France depuis le coup de force patriotique du Niger, sont arrivés à Kidal pour participer, aux côtés des terroristes, à la bataille entre les forces armées maliennes et les groupes armés terroristes. Une information relayée par le média Mondeafrique. 

La moitié de ces hommes seraient des éléments provenant de la localité natale de l’ancien chef rebelle touareg, près d’Arlit au Niger. Il s’agit essentiellement de parents du leader du mouvement armé créé au lendemain du coup d’État, le Conseil de la Résistance pour la République, en guerre contre le gouvernement actuel au Niger. L’autre moitié sont des mercenaires recrutés en Libye, appartenant de la tribu à laquelle appartient le Président renversé, Mohamed Bazoum, dont Rhissa Ag Boula était devenu le tout puissant conseiller spécial en sécurité. 

Début octobre, Rhissa Ag Boula avait appelé ses hommes à rejoindre le Cadre stratégique permanent constitué des différents mouvements armés touareg et terroriste du nord du Mali, qui combattent les forces armées maliennes et les civils maliens. 

Reprenant le discours de ses années de rébellion, il y a trente ans, Rhissa Ag Boula avait exhorté les groupes armés « à continuer la lutte pour s'emparer de ce territoire. » 

Cette personnalité, qui ne se laisse jamais photographier sans son turban, était ministre d’État, influent mais sans administration, au sein du gouvernement présidé par Mohamed Bazoum. Depuis la fin de la rébellion des années 1990, il a surtout recherché la proximité du pouvoir : ministre du Tourisme du Président Tandja pendant sept ans, ministre d’État chargé des affaires de sécurité du Président Mahamadou Issoufou, puis de son successeur, sans oublier une invérifiable réputation de maître espion au service de la France. 

3. Mali: le silence de mort de la CEDEAO suite à la reprise de Kidal 

Connue pour sa promptitude à produire des communiqués pour accuser, à tort, le Mali, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est restée amorphe depuis l’entrée des forces armées maliennes (FAMA) à Kidal. Une ville malienne où les séparatistes et leurs complices terroristes ont imposé leur diktat aux populations pendant des années. 

Pendant ces années d’occupation de ces terroristes, avec l'aide de l'ONU et des soldats français sous la bannière de l'opération Barkhane, les enfants étaient privés d’école et les activités génératrices de revenus pour les populations étaient aux arrêts. Cette situation insupportable à laquelle l’armée malienne vient de mettre un terme devait amener la CEDEAO à réagir. 

En tout cas, si c’était une organisation sous régionale qui se souciait des populations. Mais hélas, au lieu de se réunir pour mettre leur force militaire en commun pour combattre le terrorisme et maintenant, au lieu de saluer la libération de la population de Kidal qui est sortie massivement pour accueillir les FAMa, la CEDEAO s’est murée dans un silence qui ne surprend d’ailleurs plus les Maliens. 

D’ailleurs, c’est le contraire qui aurait pu surprendre le Peuple malien. 
Visiblement, cette organisation sous régionale qui a perdu sa crédibilité auprès des peuples ouest africains n’est pas prête à revenir à de meilleurs sentiments. Cela, en privilégiant l’intérêt des peuples qu’elle est censée défendre au lieu de servir des intérêts inavoués. 
Le retour de l’armée malienne à Kidal, le 14 novembre dernier, a été salué par les Maliens et tous les amis du Mali. 

Mais du côté de la CEDEAO, c’est toujours le silence radio. Cette attitude de l’organisation sous régionale donne du coup raison à ceux qui ont toujours soutenu qu’elle n’existait que dans la forme, et que ses communiqués étaient rédigés à Paris avant d’être signés dans les capitales africaines. 

Ce n’est pas la première fois que la CEDEAO se comporte ainsi face à des événements majeurs au Mali. 

L’on se rappelle qu’à chaque fois que le Mali a été endeuillé par la barbarie des terroristes, aucun chef d’État de la CEDEAO n’a daigné exprimer sa compassion au peuple malien.

Aucun message, aucun communiqué de compassion de la part de l'organisation téléguidés à partir de l’extérieur. 

Au moment où le Mali subissait l’agression inexplicable des groupes terroristes, il a été abandonné par l'organisation dont le souci se résume à l’organisation d’élections. Alors qu’il n’y a point d’élection réussi dans un pays en proie à l’insécurité. 

Pendant longtemps, la localité de Kidal était considérée comme un bastion inaccessible pour les forces armées et les autorités maliennes. La région est devenue une zone d’insécurité, marquée par des années de rébellion, de terrorisme et de narcotrafic. 

Malgré les privations, les souffrances et les défis extrêmes, les FAMa ont persévéré avec une détermination inébranlable. Leur persévérance face à l’adversité a finalement porté ses fruits. Le 14 novembre 2023 a marqué un tournant historique. Les FAMa avec un courage renouvelé ont repris Kidal effaçant la défaite de 2014. 

Cette victoire symbolique a non seulement restauré la fierté nationale, mais a aussi revigoré l’esprit du peuple malien. 

En tout cas, avec ces différentes facettes que la CEDEAO a montrées au Mali pendant ces moments difficiles, les autorités sauront tirer les leçons en triant les partenaires avec lesquels il faut collaborer. En plus de la CEDEAO, certaines personnes dans le Sahel étaient financées par la France, à travers ses ambassades, pour dénigrer et mépriser l’armée malienne dans le but de faire croire que la présence française était indispensable au Mali et dans le Sahel. Mais le réveille de conscience historique chez les Africains a fini par reprendre le dessus, ce qui démontre encore une fois une chose, c'est que la vérité fini toujours par remonter à la surface. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV