Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Russie-Afrique: des céréales russes pour certains pays africains
Au total, 25 000 tonnes de céréales russes sont en route pour le Burkina Faso. Cet approvisionnement fait suite à un engagement de Vladimir Poutine visant à soutenir plusieurs pays africains.
La concrétisation de la promesse présidentielle de Vladimir Poutine à l’Afrique se matérialise. Deux navires transportant 25 000 tonnes de céréales chacun ont pris le large à destination de la Somalie et du Burkina Faso. Dmitri Patrouchev, ministre russe de l’Agriculture, a confirmé le départ de ces livraisons, prévues pour arriver fin novembre-début décembre.
« Les deux premiers navires, 25 000 tonnes chacun à destination de la Somalie et du Burkina Faso, sont déjà partis de ports russes, nous attendons leur arrivée fin novembre, début décembre », a déclaré Dmitri Patrouchev.
Cette première vague de soutien comprend également des envois à destination du Mali, du Zimbabwe, de la Centrafrique et de l’Érythrée, avec des livraisons attendues avant la fin de l’année. Chaque pays recevra entre 25 000 et 30 000 tonnes de céréales, totalisant ainsi 200 000 tonnes d’approvisionnement d’ici la fin de l’année.
« Le gouvernement a pris toutes les décisions nécessaires pour mettre en œuvre et livrer les fournitures », a affirmé le ministre russe de l’Agriculture, rassurant sur la réalisation effective de cette assistance.
En juillet dernier, Vladimir Poutine avait promis cette aide alimentaire gratuite à six pays africains, dont le Burkina Faso. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une aide humanitaire plus large, avec un déblocage de 1,5 milliard de francs CFA en faveur de Ouagadougou.
2. Mali-Kidal: les réactions internationales
Le 14 novembre dernier, les Forces armées maliennes (FAMa) annonçaient avoir pris le contrôle de la ville de Kidal. Sans aucun doute, cette prise constitue une étape importante dans la reconquête de l’intégrité du territoire malien. Du reste, ils ont été nombreux, des Maliens en particulier et des Africains en général, à célébrer cette victoire attendue depuis près d’une décennie.
Le mercredi 15 novembre 2023 les Autorités nigériennes, ont publié un communiqué adressé à son voisin. C’est le porte-parole du CNSP, le colonel-major Amadou Abdramane, qui a lu la déclaration à la télévision nationale.
« Le gouvernement et le peuple nigériens ont appris avec une immense joie la libération de Kidal, le mardi 14 novembre 2023, par les forces armées maliennes (FAMa). Cette ville martyre était restée sous le joug des terroristes et leurs sponsors, responsables de la déstabilisation du Mali ainsi que de l’ensemble du Sahel, depuis plusieurs années », a-t-il déclaré.
La Russie félicite Bamako
La libération de la ville de Kidal par les autorités du Mali constitue le franchissement d’« une étape importante vers la restauration de l’intégrité territoriale de l’État et le retour des organes gouvernementaux légitimes dans cette région », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
Selon l’instance, cet « événement témoigne de la croissance impressionnante du potentiel de combat de l’armée nationale, qui résiste avec succès à de nombreux groupes terroristes ».
« Cette victoire importante contribuera sans doute à l’établissement d’une paix durable et de la stabilité dans le pays. »
Le ministère a indiqué que Moscou continuait de suivre de près l’évolution de la situation dans la République amie du Mali.
« Moscou entend toujours promouvoir la coopération multiforme russo-malienne au profit de nos peuples, dans l’intérêt de la sécurité du continent africain », selon un communiqué de la diplomatie russe.
Guillaume Soro félicite les FAMa
Ce 14 novembre 2023, les Forces armées Maliennes (FAMA) ont accompli un acte héroïque en reconquérant la ville de Kidal, remportant ainsi une victoire décisive dans la lutte acharnée qu’elles mènent depuis plus d’une décennie contre les mouvements terroristes et sécessionnistes qui ont plongé la région sahélienne dans le chaos, semant désolation et horreur.
Cette victoire cruciale renforce considérablement la sécurité et la stabilité du Mali, marquant un tournant historique dans la quête de l’intégrité territoriale.
Au-delà du retour de la ville de Kidal dans le giron de la République, ce succès de l’armée malienne donne la preuve que les peuples africains savent mener les combats de l’honneur et de la dignité, mais aussi et surtout savent se défaire de toutes les formes d’alliances avilissantes et asservissantes.
Je tiens à exprimer mes sincères félicitations aux autorités maliennes, sous la direction du président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi Goïta. Son engagement courageux et résolu pour la restauration de l’intégrité territoriale du Mali a joué un rôle déterminant dans la réalisation de cette victoire significative.
En ces moments historiques, je joins ma voix à celles de nombreux Africains pour célébrer cette réussite qui va au-delà des frontières du Mali.
3. Mali: la coopération DGSE-CIA-terroriste confirmée
Le conseil de sécurité des Nations unies a approuvé en juin 2023 la cessation des activités de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali avec un départ accéléré dans les six mois, conformément au souhait du gouvernement de transition malien. Le 31 décembre 2023, la mission de l’ONU au Mali doit avoir quitté le Mali. Pour le moment, sur plus de 15 mille hommes, environ 6000 des militaires et civils de la MINUSMA, ont définitivement quitté le pays. De leur côté, les rebelles sont à l’affût pour prendre le contrôle des camps dès le départ de la MINUSMA.
La mission de l’ONU au Mali a quitté mardi 31 octobre son camp de Kidal, ville stratégique et enjeu majeur de la bataille entre le gouvernement et les groupes armés terroristes.
Le 14 novembre 2023, l’Armée malienne s’empare de Kidal, que les rebelles Touaregs détenaient depuis près de dix ans. Rapidement, des photos de la base libérée par l’armée malienne à Kidal, anciennement occupée par les Casques bleus de la MINUSMA, sont apparues. Sur cette base, des munitions, des armes, des radios et des documents et des effets personnels des rebelles ont été trouvés. Parmi les trouvailles les plus curieuses figurent les chaînes et le drapeau ukrainien. Les chaînes découvertes font état de tortures commises par des terroristes.
Mais ce qui est le plus intéressant, c’est que parmi les documents découverts, on a trouvé des enregistrements de rapports de renseignement français sur la situation. Dans les rapports, les officiers de renseignement signalent que les groupes armés terroristes sont en train de perdre la bataille, et enregistrent les coordonnées des positions des unités de l’armée malienne. La coopération entre les éléments terroristes et les services de renseignement français a été évoquée à maintes reprises dans les médias maliens, mais il s’agit de la première confirmation de la coopération de l’agence avec les rebelles et les terroristes. La France a une nouvelle fois montré sa responsabilité dans la déstabilisation de la situation au Sahel.
On savait, dès le coup d’Etat militaire au Mali et l’expulsion de l’armée française, que la France allait passer le relai à ses services secrets de la DGSE, pour maintenir une présence sur place aux fins de s’assurer de l’impossibilité d’instaurer la paix dans ce pays convoité du Sahel et de garder la mèche de la guerre allumée indéfiniment. Preuve de l’implication directe de la France dans les troubles dans ce pays subsaharien, une interview de Bilal Ag Acherif à Jeune Afrique, proche des services français, qui fait porter l’entière responsabilité de l’échec des accords d’Alger au seul pouvoir malien et, indirectement, à la Russie.
Mais il n’y a pas que les agents des services français de l’action extérieure qui infestent le Nord-Mali. Selon des médias africains, l’armée malienne détient également les preuves de l’implication de mercenaires américains agissant sous le contrôle de la CIA. L’armée a, en effet, mis la main sur des équipements militaires et du matériel de communication appartenant à la « firme » Unity Resources Group, après la prise d’une base militaire à Anefis, une commune du cercle de Kidal, considérée comme l’axe central de la guerre civile au Mali. Unity Resources Group se définit comme une « société privée américaine de conseil en matière militaire et de sécurité ».
Les médias maliens ont réagi à cette découverte en exigeant le départ de toutes ces officines occidentales qui empêchent le retour à la paix et la construction d’un nouvel État malien affranchi du joug néocolonial français et prémuni contre les ingérences étrangères.