1. Économie algérienne : les perspectives de la Banque mondiale
La Banque mondiale, qui vient de publier son rapport automne 2023 sur l’Algérie, livre des perspectives plutôt optimistes sur l’évolution des principaux indicateurs de l’économie algérienne, tout en mettant en garde contre la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.
Après une année 2020 marquée par une croissance négative (-5,1%) en raison de la pandémie de Covid-19 qui a provoqué une chute historique des prix des hydrocarbures, l’économie algérienne s’est redressée en 2021 grâce à la hausse des cours de l’or noir.
L’inflation en Algérie devrait diminuer à « mesure que la pluviométrie retrouve un niveau normal, que la croissance de la masse monétaire, celle des dépenses publiques et celle des prix alimentaires à l’importation s’atténue, et en raison de l’effet différé de l’appréciation du dinar. »
« L’évolution des prix des hydrocarbures représente un risque important pour les perspectives de 2024 et 2025, tant à la hausse qu’à la baisse, en raison de la fragilité des perspectives mondiales, de l’incertitude entourant l’évolution de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, et de la résurgence des conflits au Moyen-Orient », prévit la Banque mondiale.
Le rapport recommande la « mise en œuvre des réformes visant à stimuler l’investissement privé et à permettre au secteur privé formel de devenir le moteur d’une croissance durable et diversifiée, reste essentielle à la performance et à la résilience de l’économie algérienne ».
Le second risque auquel est exposée l’économie nationale est lié aux « phénomènes naturels extrêmes dans la région et l’expérience de l’Algérie soulignent les risques qu’elles font peser sur la croissance et le développement ». La Banque mondiale rappelle que l’Algérie est exposée aux risques climatiques, comme les inondations, les sécheresses et les séismes.
« Au cours des trois dernières années, les épisodes de sécheresse ont notamment entraîné des répercussions marquées sur la production et les prix alimentaires », rappelle la Banque mondiale qui recommande « l’intensification de la réduction des risques de catastrophe, et leur financement, peut contribuer à sauver des vies et à protéger la croissance, en s’appuyant sur le cadre juridique algérien en matière de gestion des risques de catastrophe. »
Source : tsa
2. Egypte : le chinois Xinxing Cathay International investira 1,08 milliard $ dans une usine de tuyaux en fonte et une aciérie
Les deux usines devraient produire des tuyaux en fonte, des bobines et des tôles en acier laminé à chaud destinés essentiellement à l’exportation.
Le groupe sidérurgique chinois Xinxing Cathay International prévoit d’investir 1,08 milliard de dollars dans la construction de deux usines en Egypte, a annoncé le gouvernement égyptien dans un communiqué publié mercredi 25 octobre.
Les deux usines seront implantées dans la zone économique du canal de Suez (SCZone), selon ce même communiqué rendu public à l’issue d’une rencontre tenue au Caire entre le Premier ministre égyptien, Mustapha Madbouly, et le directeur général du groupe chinois, Jia Shirui.
La première usine, qui nécessitera un investissement de 147 millions de dollars, sera spécialisée dans la fabrication de tuyaux en fonte avec une capacité de production annuelle de 250 000 unités.
Près de 80 % de ses produits seront exportés, le reste étant destiné au marché local.
Xinxing Cathay International devrait également investir 930 millions de dollars dans la construction d’une aciérie ayant une capacité de production annuelle de 700 000 tonnes de bobines et de 300 000 tonnes de tôles en acier laminé à chaud. Environ 80 % des produits de cette aciérie devraient être exportés.
Source : Agence Ecofin
3. Egypte : le belge DEME investira 3 milliards $ dans une usine d’hydrogène vert
La production de l’usine qui devrait être installée dans la ville portuaire de Gargoub, dans l’ouest de l’Egypte, servira à répondre aux besoins des marchés européens en hydrogène propre.
Le groupe belge Dredging Environmental and Marine Engineering NV (DEME) prévoit d’investir 3 milliards de dollars dans la première phase d’un projet de production d’hydrogène vert en Egypte, a annoncé le gouvernement égyptien dans un communiqué publié ce mercredi 25 octobre.
Ce projet, dont la production sera destinée à répondre aux besoins des marchés européens, sera implanté près du port de Gargoub (ouest), précise le même communiqué publié à l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, et le PDG du groupe DEME, Luc Vandenbulcke, à Bruxelles, en marge de la première édition du Forum de l’initiative Global Gateway.
Lancée début 2022 par l’Union européenne (UE), l’initiative Global Gateway est un programme d’investissement dans les infrastructures dans les pays en développement dotés d’un budget global de 300 milliards d’euros, qui vise à contrer l’initiative chinoise des « Nouvelles routes de la soie ».
La moitié de cette enveloppe devrait être investie en Afrique sur six ans pour contribuer notamment au développement des infrastructures dans les domaines de la numérisation, de l’énergie et du transport.
Source : Agence Ecofin
4.Tunisie : manifestation devant l’ambassade de France pour dénoncer la visite de Macron en Israël
Lors d’une réunion avec les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité, le ministre tunisien des Affaires étrangères a appelé à « un cessez-le-feu immédiat, à l’arrêt de l’effusion de sang et à la protection des civils palestiniens »
Des dizaines de personnes ont participé, mardi, à une manifestation devant l’ambassade de France à Tunis, condamnant la visite de « solidarité » du président français Emmanuel Macron en Israël.
Cette manifestation a été organisée par la coordination « Action commune pour la Palestine » en Tunisie, qui regroupe des associations, des organisations et des partis, au moment où se poursuit, depuis le 7 octobre dernier, la confrontation entre l’armée israélienne et les factions palestiniennes dans la Bande de Gaza.
Les manifestants ont scandé plusieurs slogans, notamment : « Le martyr a laissé un testament, il n’y a pas d’alternative au fusil » et « Le peuple réclame la criminalisation de la normalisation (avec Israël) ».
Ils ont exigé l’expulsion de l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Gueguen, dénoncé la visite d’Emmanuel Macron à Tel-Aviv, mardi et accusé Paris de soutenir Israël dans sa guerre contre la Bande de Gaza.
Près de 2,3 millions de Palestiniens vivent à Gaza et souffrent de conditions de vie catastrophiques, en raison du siège imposé par Israël à la Bande de Gaza depuis que le mouvement Hamas a remporté les élections législatives en 2006.
Wael Nawar, membre du mouvement « Résiste » et de la coordination « Action commune pour la Palestine », a déclaré à Anadolu que la coordination est engagée dans des mouvements de protestation quotidiens, en solidarité avec le peuple palestinien et en soutien à la résistance palestinienne.
Nawar a dénoncé la poursuite de la « politique de complicité de la France avec les agresseurs », appelant à « l’expulsion de l’ambassadrice de cet État colonial hostile à nos peuples », selon ses dires.
Mardi, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a reçu les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et les États-Unis, indique un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères.
Ammar a souligné la nécessité pour « la communauté internationale, en particulier les parties influentes, d’assumer leurs responsabilités politiques et morales en vue d’un cessez-le-feu immédiat, de l’arrêt de l’effusion de sang et de la protection des civils palestiniens à Gaza ».
Le ministère a expliqué que la réunion visait à « transmettre un message que les ambassadeurs transmettront à leurs capitales, concernant la position tunisienne sur les développements sur le terrain et la nécessité d’une action immédiate pour éviter davantage de chaos et surmonter la situation dangereuse et tragique dans les territoires palestiniens occupés ».
Pour le 18e jour consécutif, mardi, l’armée israélienne a lancé d’intenses frappes aériennes sur Gaza, tuant au total 5 791 Palestiniens, dont 2 360 enfants, 1 292 femmes et 295 personnes âgées, et blessant 16 297 personnes, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il y a également un nombre indéterminé de personnes portées disparues qui seraient encore ensevelies sous les décombres.
Selon le ministère israélien de la Santé, 1 400 Israéliens ont été tués et 5 132 blessés au cours de la même période. Le Hamas a capturé plus de 200 Israéliens, dont des militaires de haut rang, et entend les échanger contre plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes, détenus dans les prisons israéliennes.
Source : Anadolu
5. Au Maghreb le monde culturel est solidaire des Palestiniens
Le nombre d’annulations et de reports se multiplie dans le secteur culturel des pays arabes. En soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée par Israël depuis le 7 octobre, des festivals de cinéma, de musique et de design sont reprogrammés, selon les médias arabes.
Plusieurs festivals de cinéma ont été reportés ou annulés : El Gouna en Égypte, Carthage en Tunisie et Ayjal à Doha, la capitale du Qatar, en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, bombardés par Israël depuis le 7 octobre à la suite de l’attaque sanglante du Hamas dans le sud de l’État hébreu. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le secteur culturel a été bouleversé par les événements, selon les médias régionaux.
Ainsi en Algérie, plusieurs manifestations sportives et culturelles ont été annulées « jusqu’à nouvel ordre », notamment la troisième édition du Festival international de musique symphonique de Bejaia et le Festival du film méditerranéen qui devait se tenir à Annaba début novembre.