Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. L’Afrique est en train de devenir une puissance économique, politique et sociale
L'Afrique réalise désormais son potentiel et ses capacités. Le continent autrefois marginalisé exploitant son dividende démographique et ses ressources naturelles est maintenant devenu une puissance économique, politique et sociale, a déclaré mercredi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Lors du sommet de l'Initiative de la Ceinture et de la Route (BRI) à Pékin, Abiy Ahmed a déclaré que le continent africain avait particulièrement souffert des conséquences de la crise climatique et des conflits dans d'autres parties du monde.
Les dirigeants du monde en développement se rendent à Pékin cette semaine pour un forum organisé par le gouvernement sur ce que l’on appelle en abrégé la BRI.
L'initiative a permis de construire des centrales électriques, des routes, des voies ferrées et des ports dans le monde entier et d'approfondir les relations de la Chine avec l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine et le Moyen-Orient.
Le sommet de Pékin réunira quelque 130 dirigeants d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'autres marchés émergents. La réunion du gouvernement chinois en Chine marquera le 10e anniversaire de l'initiative "la Ceinture et la Route".
Le Congolais Denis Sassou N'guesso, l'Ethiopien Abiy Ahmed et le Nigérian Kashim Shettima sont arrivés lundi à Pékin. Parmi les autres dirigeants arrivés lundi figuraient le président sri-lankais Ranil Wickremesinghe, le Premier ministre papouan-néo-guinéen James Marape et le Premier ministre cambodgien Hun Manet.
Le président chinois Xi Jinping a promis aux entreprises étrangères un meilleur accès à l’immense marché du pays et plus de 100 milliards d’euros pour financer les projets de l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) dans les économies en développement.
Ces annonces ont été faites mercredi dans le discours de Xi lors de la cérémonie d’ouverture du Forum de la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale à Pékin.
Le président a également fait l’éloge de sa BRI, lancée il y a 10 ans, qui construit des infrastructures mondiales et des réseaux énergétiques, reliant l’Asie à l’Afrique et à l’Europe par des routes terrestres et maritimes.
Enfin, il a révélé que « des accords de coopération d’une valeur de 97,2 milliards de dollars (92,2 milliards d’euros) » avaient été conclus lors de la conférence des PDG du Forum.
La Chine ne peut réussir que si le monde se porte bien. Lorsque la Chine réussira, le monde s’améliorera encore davantage.
Les principaux événements de la réunion de deux jours sont prévus mercredi. Des organisations mondiales seront également présentes. Le forum de la BRI de cette année est quelque peu été éclipsé par le conflit israélo-Palestinien.
Dans les remarques les plus directes de Pékin depuis que le groupe de la Résistance palestinienne a lancé une attaque à grande échelle contre le régime israélien, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a condamné dimanche les actions du régime israélien contre les civils Palestiniens et l'a appelé à « cesser ses actes criminels contre de la population de Gaza ».
2. La France appelle le Tchad au secoure
Le président de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno, a effectué une visite de travail en France, les 17 et 18 octobre 2023. En plus d’un tête-à tête avec son homologue français, Emmanuel Macron, Deby fils a échangé avec des hommes d’affaires français qui désirent investir au Tchad. Mais les enjeux de cette visite vont au-delà de ces échanges. On le sait, en effet, les forces françaises qui ont été chassées du Mali, du Burkina et du Niger, n’ont désormais plus le choix que de faire les yeux doux au Tchad pour garder une présence dans le grand Sahel.
À preuve, pour le retrait de ses troupes du Niger, Paris n’a eu d’autre choix que de transiter par le Tchad où elle dispose d’un millier de soldats. Autant dire que le séjour parisien du président tchadien sur invitation du locataire de l’Élysée, se justifie plus par la volonté de ce dernier de discuter de l’avenir des forces françaises au Sahel et en Afrique en général. Mais cette visite de travail suffira-t-elle à garantir la présence des forces de l’ancienne puissance coloniale en Afrique dans ce contexte où le sentiment anti-politique néocoloniale française se développe de plus en plus sur le continent africain ? On peut en douter. C’est dire s’il en faut plus pour pouvoir maintenir les soldats français sur le sol africain. Si dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Gabon, le mercure n’a pas encore atteint son niveau critique à propos des bases militaires françaises, au Tchad, des voix s’élèvent de plus en plus pour demander le départ de l’armée française.
Comme quoi, le combat du président français pour garantir le maintien de ses troupes en Afrique, s’apparente à un combat contre des moulins à vent. Le processus semble irréversible et Emmanuel Macron se doit de l’accepter. Car, il est évident que l’époque coloniale est révolue. Même si Mahamat Deby s’engage à pérenniser la présence des troupes françaises dans son pays, il n’a aucune garantie que son peuple respectera cet engagement. Il vaut mieux aujourd’hui avoir l’aval d’un peuple que le soutien d’un président, fût-il celui d’une grande puissance. Et plus tôt la France le comprendra et l’acceptera, mieux cela vaudra.
3. Le sort du Mali ne se détermine pas à Paris !
Le Gouvernement de transition malienne a déploré, mercredi soir, un « plan diabolique et désespéré de déstabilisation » mené par la France et portant atteinte à l’intégrité territoriale du Mali, en réaction aux propos à l'encontre du Mali, tenus le 11 octobre 2023 devant des Sénateurs, par le ministre des Armées de la République Française, Sébastien Lecornu.
En effet, Lecornu a alerté devant les sénateurs français sur « la résurgence massive du risque terroriste au Sahel », soulignant qu' « il pourrait y avoir une partition du Mali dans les semaines ou les mois qui viennent ».
Le Gouvernement de la Transition a constaté que lesdits propos diffamatoires et attentatoires à la souveraineté, à l’unité ainsi qu’à l’intégrité territoriale du Mali de l’intéressé n’ont pas fait l’objet de réaction de la part des Autorités françaises.
Eu égard à cette complicité passive de la junte française, le Gouvernement de la Transition condamne les propos de Monsieur Lecornu et rappelle aux autorités françaises que le Mali n’est plus leur colonie, depuis le 22 septembre 1960 et que le sort du Mali ne se détermine pas à Paris, tout en priant ardemment que ses prédictions se retournent contre lui-même et son pays.
Le Gouvernement de la Transition saisit cette triste occasion, pour informer l’opinion que les propos de Monsieur Lecornu sont d’autant plus graves, qu’ils donnent en réalité un aperçu d’un plan diabolique et désespéré de déstabilisation portant atteinte à l’intégrité territoriale du Mali.
En effet, actuellement, la junte française ne ménage aucun effort en vue de faire fuir la MINUSMA, en lieu et place d’un retrait ordonné, coordonné et sécurisé en application des dispositions pertinentes de la Résolution 2690 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les objectifs de cette fuite orchestrée, en prétextant des raisons fallacieuses et en violation du calendrier de cession des emprises aux autorités maliennes, constituent une énième trahison dont sont victimes les Forces Armées et de Sécurité du Mali et visent à équiper les groupes terroristes, en abandonnant délibérément des quantités importantes d’armes et de munitions pour réaliser leur dessein funeste.
Le Gouvernement de la Transition rassure la population que les vaillantes forces armées et de aécurité poursuivront avec admiration, professionnalisme et détermination la défense de l’intégrité du territoire et la sécurité des personnes et des biens.
En outre, le Gouvernement de la Transition invite les populations maliennes à redoubler de vigilance et à renforcer la cohésion nationale, en ce moment important de la vie de la Nation.