Le Kremlin a rejeté les allégations selon lesquelles la Corée du Nord livrerait à la Russie des munitions, après que les États-Unis ont publié des images montrant prétendument des livraisons d’armes en provenance de Pyongyang.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mardi 17 octobre qu’il n’y avait « aucune preuve » que la Corée du Nord envoyait des armes à la Russie.
« Ils rapportent cela tout le temps, sans fournir aucune preuve », a déclaré Peskov à la presse, interrogé sur les livraisons d’armes signalées.
Peskov a déclaré que la Russie continuerait à développer ses relations avec la Corée du Nord.
« C’est notre droit souverain et nous pensons que personne n’a le droit de s’en mêler », a-t-il ajouté.
Ses remarques interviennent après que la Maison-Blanche a déclaré vendredi 13 octobre que la Corée du Nord avait fourni à la Russie plus de 1 000 conteneurs d’équipements militaires et de munitions ces dernières semaines pour une utilisation en Ukraine.
Lors de sa visite en Corée du Nord en septembre dernier, le président russe Vladimir Poutine a souligné que même si aucun accord sur les armes n’avait été signé, il voyait néanmoins des « possibilités » de coopération militaire à l’avenir.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devrait arriver mercredi 18 octobre en Corée du Nord pour une visite de deux jours. Les détails du voyage restent flous.
Les États-Unis affirment qu’ils continueront à appliquer des sanctions, à dénoncer les prétendus contrats d’armes et à faire valoir aux Nations unies que ces actions « violent les résolutions du Conseil de sécurité ».
La Corée du Nord a soutenu la Russie dans la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que la « politique hégémonique » de l’alliance militaire de l’OTAN et des gouvernements occidentaux dirigée par les États-Unis a forcé Moscou à entreprendre une action militaire pour protéger ses intérêts de sécurité nationale.
