Le ministre israélien d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, envisage des mesures autorisant la police à tirer à balles réelles contre les manifestants palestiniens.
La chaîne de télévision israélienne Kan 11 a déclaré mercredi 4 octobre dans un reportage que le ministre extrémiste du cabinet de Netanyahu, Itamar Ben-Gvir, qui adopte depuis longtemps une approche dure à l'égard des Palestiniens, était d'accord avec l'idée controversée de l'utilisation de balles réelles contre les Palestiniens en cas de conflit frontal.
Selon le rapport, les tirs réels seront utilisés en particulier contre les Palestiniens et les Arabes israéliens, qui bloquent les routes en signe de protestation et empêchent les unités militaires d'accéder à leurs bases.
Les mesures contestées ont déjà suscité des critiques et des condamnations de la part des groupes de défense des droits de l'homme.
« Je n’ai pas honte de dire que je pense que nous devons modifier les règles de tir réel. Je n’ai pas honte d’agir, pour qu’il soit plus facile pour nos policiers de tirer sur ceux qui les menacent », a déclaré mercredi Ben-Gvir.
En réponse à la décision de Ben-Gvir, le Centre juridique pour les droits des minorités arabes en Israël et le Haut Comité de suivi pour les citoyens arabes d'Israël ont déclaré qu'ils chercheraient à obtenir la protection des citoyens palestiniens, par l'intermédiaire des Nations unies et d'autres organismes internationaux, à la lumière d'une escalade de la politique meurtrière d'Israël contre les Palestiniens, a rapporté l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Ils ont également dénoncé l'apathie de l'ONU et d'autres organismes internationaux face aux crimes commis par Israël dans les communautés palestiniennes;194 Palestiniens ont été tués depuis janvier.
Le rapport de Wafa indique en outre que le comité chargé de la création de la Garde nationale, sous l'autorité de Ben-Gvir, a également discuté des mesures qui pourraient être mises en œuvre en cas d'urgence et qui ne se limiteraient pas au blocage des routes.
En août dernier, Ben-Gvir, qui est à la tête du parti de droite radicale Pouvoir Juif, a affirmé que le droit de sa famille à un passage sûr en Cisjordanie occupée est plus important que celui des Arabes. Par contre, il a minimisé la série d'assassinats meurtriers au sein des communautés arabes.
« Mon droit, ainsi que celui de ma femme et de mes enfants, de circuler sur les routes de Judée-Samarie est plus important que le droit de circuler pour les Arabes », a-t-il déclaré à l'époque, soulignant : « Mon droit à la vie passe avant leur droit à la circulation. »
Ses remarques interviennent après une récente vague d’opérations de résistance en Cisjordanie occupée. Le ministre israélien a déclaré alors que le régime était confronté à « une menace existentielle ».