La police suédoise a ouvert une enquête pour incendie criminel après le feu qui a réduit en cendres lundi une mosquée à Eskilstuna, dans le centre du pays.
ٍُSelon IRIB News, la piste criminelle est à l’étude par la police, car le lieu de culte musulman a reçu plusieurs menaces et a été la cible d’actes de vandalisme au cours de l’année écoulée, ont fait savoir les responsables de la mosquée, persuadés que l’incendie n’a rien d’accidentel.
Les archives de la police montrent que la mosquée a été menacée et attaquée, a déclaré Anas Deneche, porte-parole de la mosquée ajoutant qu’ils étaient certains qu’il s’agissait d’un incendie criminel.
De son côté, la police locale a déclaré dans un communiqué publié sur son site Internet que la mosquée était inutilisable en raison des dégâts, ajoutant qu’une enquête sur l’incident était en cours.
« La mosquée est presque totalement détruite, rien ne peut être réparé », a dit Anas Deneche à l’AFP. Selon les services de secours, le bâtiment principal a été ravagé par les flammes qui ont détruit le toit.
Aucun blessé n’a été enregistré suite à l’incendie, car personne ne se trouvait dans la mosquée lorsqu’il a éclaté, a indiqué un officier.
En Suède, où vivent plus de 600 000 musulmans, des incidents d’insultes au Coran devant des mosquées et des ambassades de pays musulmans se sont récemment répétés, suscitant une colère généralisée dans le monde musulman et incitant certaines capitales à convoquer des diplomates suédois.
Cependant, le nombre de Suédois favorables à l’interdiction de brûler le Saint Coran et d’autres livres saints de croyances différentes est passé à 53 %.
Le 25 juillet, l’ONU a adopté une résolution de consensus, rédigée par le Maroc, condamnant tous les actes de violence contre les livres saints comme une violation du droit international.