Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a catégoriquement rejeté les allégations « absurdes » et « infondées » des États-Unis selon lesquelles Téhéran aurait vendu des drones à la Russie pour les utiliser dans la guerre en Ukraine.
« Les efforts malheureux de l'Amérique pour créer un faux lien entre l'utilisation présumée de drones dans le conflit en Ukraine et la résolution n° 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, accusant l'Iran de violer celle-ci, sont totalement trompeurs et sans fondement », a-t-il dit dans deux lettres adressées l'une au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et l'autre au président tournant du Conseil de sécurité Ferit Hoxha.
La résolution n° 2231 interdit aux pays de recevoir de l’Iran des missiles balistiques et des drones d’une portée supérieure à 300 kilomètres et d’une charge utile supérieure à 500 kilogrammes jusqu’en octobre 2023.
Ces accusations ont été mises en avant pour la première fois en juillet 2022, lorsque le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a allégué que la Maison Blanche avait reçu des « informations » indiquant que la Russie s'était tourné vers l'Iran pour obtenir des « centaines » de véhicules aériens sans pilote, y compris des drones de combat, pour sa guerre en cours en Ukraine.
« La République islamique d’Iran rejette ces allégations infondées dans diverses correspondances adressées au Conseil de sécurité et au Secrétariat général de l'ONU, datant du 17 août 2023 (S/2023) /610). Toutes ces fausses accusations sont une fois de plus rejetées », a indiqué Amir Saeed Iravani.
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« Les États-Unis cherchent non seulement à induire délibérément la communauté internationale en erreur, mais ils cherchent également à manipuler la mission du Secrétariat des Nations unies dans le seul but de garantir leurs intérêts politiques, malgré la violation continue de la résolution 2231 », a-t-il poursuivi.
« Nous soulignons une fois de plus que la demande répétée et injustifiée des États-Unis au Secrétariat général d’enquêter sur la soi-disant violation de la résolution 2231 n’a aucune base légale. Ni la résolution 2231 ni la note pertinente du président du Conseil de sécurité (S/2016/44) n'autorisent une telle mission illégale. Nous réitérons notre demande au Secrétariat des Nations unies de travailler avec diligence pour mettre en œuvre sa mission, comme indiqué dans la note du président du Conseil de sécurité (S/2016/44) », a-t-il réitéré.
« Conformément à l'article 100 de la Charte des Nations unies, le Secrétariat des Nations unies doit résister à l'influence exercée par les États-Unis et certains États membres agissant de mauvaise foi, et éviter de légitimer des demandes sans fondement et politiquement motivées, sans documentation appropriée. Je souhaite également profiter de cette occasion pour rejeter catégoriquement des accusations similaires sans fondement formulées par certains États membres du Conseil de sécurité ».
« Je souligne une fois de plus que la République islamique d'Iran a toujours respecté ses obligations en vertu du droit international et de la Charte des Nations unies et a une position claire et cohérente concernant le conflit en cours en Ukraine », a conclu Amir Saeed Iravani.