Le conseiller diplomatique du Premier ministre irakien a annoncé que ce pays a conclu un accord de sécurité avec la République islamique d’Iran. Selon l’agence de presse irakienne INA, cet accord comporte 3 parties, dont le désarmement des éléments terroristes séparatistes qui devront aussi être remis aux autorités iraniennes.
Selon l’agence de presse Fars qui rapporte la nouvelle, Hisham Al-Rakabi, conseiller diplomatique du Premier ministre irakien, a annoncé lundi 28 août que son pays avait conclu un accord de sécurité avec la République islamique d’Iran, accord selon lequel la partie irakienne s’engage, en déployant des gardes-frontières, à empêcher les séparatistes kurdes et les groupes terroristes de pénétrer sur le territoire iranien.
Al-Rakabi a déclaré à l’agence de presse officielle irakienne INA (WAA, selon le sigle arabe) que cet accord de sécurité comprend trois volets : empêcher l’infiltration de personnes armées après le déploiement de gardes-frontières, remettre les personnes recherchées après avoir émis un mandat d’arrêt conformément à la loi et désarmer [les groupes terroristes] et recourir au démantèlement des camps.
Des sources politiques et diplomatiques irakiennes ont annoncé dimanche que les groupes terroristes et séparatistes kurdes présents dans ce pays seraient transférés dans les prochains jours vers les régions occidentales de l’Irak.
Ces sources ont indiqué que la République islamique d’Iran, le gouvernement irakien et les responsables de la région du Kurdistan irakien étaient parvenus à un accord à cet égard ; « par conséquent, toutes les armes et tous les équipements militaires seront retirés aux groupes kurdes et transférés à Manat, dans l’ouest de l’Irak, avec leurs familles ».
Al-Rakabi a ajouté que la position de l’Irak est ferme et claire concernant la menace qui pèse sur ses voisins à cause des groupes terroristes présents aux frontières irakiennes, « ceux-là mêmes qui ont choisi comme abris des zones éloignées de la supervision du gouvernement ».
Le Premier ministre Mohammed Chia Al-Soudani a souligné à plusieurs reprises que le gouvernement [irakien] n’acceptait pas que son territoire devienne un endroit d’où les groupes terroristes puissent mener des opérations contre les pays voisins.
« Cet accord montre le point de vue de l’Irak et transmet un message aux pays voisins en ce sens que Bagdad n’accepte pas que ces groupes menacent la sécurité et l’intégrité territoriale des voisins », a-t-il souligné, ajoutant que l’Irak est disposé à poursuivre les relations avec les pays voisins, « surtout avec les pays avec lesquels il entretient des relations solides ». « L’Irak continuera sur cette voie et empêchera la présence de tout groupe armé menaçant la sécurité d’autres pays ».
Selon des sources bien informées, cet accord sera mis en œuvre dans six mois. Le 28 septembre a été fixé comme date limite pour clôturer le dossier des groupes kurdes et leur retrait des zones frontalières entre l’Irak et l’Iran pour aller vers des camps prédéterminés.
Après que le Corps des gardiens de la Révolution islamique a averti et attaqué les positions des groupes séparatistes kurdes dans la région du Kurdistan irakien, le Conseil de sécurité national irakien a pris des mesures pour sécuriser les frontières avec l’Iran et la Turquie et empêcher les groupes kurdes de s’installer dans ces zones.