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BRICS : « nous resterons solidaires des luttes des peuples de Palestine et du Sahara occidental » (Ramaphosa)
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré que son pays était neutre et qu’il ne se laisserait pas entraîner dans une compétition entre les puissances mondiales.
S’adressant à la nation dimanche soir, Ramaphosa a déclaré que son pays aspirait à des relations de coopération avec tous les pays en vue d’assurer la paix et le développement dans le monde.
C’est pour cette raison que l’Afrique du Sud est membre du Mouvement des non-alignés, un forum de 120 pays qui s’abstiennent de s’aligner officiellement sur ou contre une grande puissance, a-t-il déclaré dans un discours prononcé à la veille du 15e sommet des BRICS, qui se tiendra à Johannesburg du 22 au 24 août.
Les BRICS sont un bloc de pays émergents comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les BRICS représentent actuellement un quart de l’économie mondiale, un cinquième du commerce international et plus de 40 % de la population du globe.
Selon Cyril Ramaphosa, la décision de son pays de ne pas s’aligner sur une quelconque puissance mondiale ne signifie pas pour autant la neutralité sur les questions de principe et d’intérêt national.
« C’est pourquoi nous resterons solidaires des luttes des peuples de Palestine et du Sahara occidental », a-t-il déclaré.
Ramaphosa a déclaré que l’Afrique du Sud est pleinement attachée à la Charte des Nations unies, notamment au principe selon lequel tous les membres doivent régler leurs différends internationaux par des moyens pacifiques.
La récente initiative de paix africaine menée avec l’Ukraine et la Russie a permis aux dirigeants africains de s’engager et de continuer à s’impliquer dans les processus visant à garantir que les enfants qui ont été retirés de leurs foyers en Ukraine soient rendus à leurs familles et à assurer l’échange des prisonniers de guerre, a-t-il ajouté.
« Nous continuons à participer aux pourparlers concernant la réouverture de la mer Noire afin de faciliter la circulation des céréales », a-t-il poursuivi.
Le président Ramaphosa a indiqué que l’Afrique du Sud était fermement convaincue que le dialogue, la médiation et la diplomatie étaient les seules voies envisageables pour mettre un terme au conflit actuel et parvenir à une paix durable.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi participeront au sommet des BRICS.
Le président russe Vladimir Poutine sera représenté par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le président Xi arrivera en Afrique du Sud lundi, un jour avant le début du sommet, pour sa quatrième visite d’État dans le pays.
Cyril Ramaphosa a précisé que plus de 30 chefs d’État et de gouvernement de toute l’Afrique participeraient au sommet.
Mali : de nouvelles armes pour sécuriser la région arrivent
Un nouvel avion russe chargé de missiles de longue portée et d’autres équipements sophistiqués a récemment atterri au Mali, marquant une étape concrète dans le partenariat en matière de sécurité entre la Fédération de Russie et le Mali. Ces développements promettent de renforcer les capacités de défense du Mali et d’accroître sa capacité à contrer les menaces qui pèsent sur le continent africain.
L’arrivée de cet avion russe chargé d’armements et de matériel militaire de pointe reflète la profondeur et la tangibilité du partenariat entre les deux nations. Les responsables maliens ont salué ces nouvelles acquisitions comme une étape majeure vers la consolidation de leurs capacités de défense. Avec ces nouveaux équipements en main, les forces armées maliennes sont désormais mieux préparées à répondre aux défis sécuritaires complexes qui touchent l’Afrique.
Dans un développement crucial pour la stabilité et la sécurité de la région du nord du Mali, les forces armées maliennes (FAMA) ont réussi à reprendre une base stratégique qui était précédemment occupée par l’ex-rébellion de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Après des mois de tensions et de négociations, la base, située dans la ville de Ber, a finalement été libérée par les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et remise entre les mains de l’armée malienne.
Le drapeau national du Mali, arborant les couleurs vert, or et rouge, flotte fièrement à nouveau sur le bâtiment de la sous-préfecture de Ber, symbole de la restauration de l’autorité gouvernementale dans la région. La ville de Ber, située dans la région de Tombouctou, avait été le théâtre de conflits récurrents entre l’armée malienne et les groupes rebelles, en particulier la CMA.
La reprise de la base a été précédée par des fouilles approfondies et des patrouilles menées par les FAMA pour s’assurer que la zone était sécurisée et débarrassée de tout danger potentiel. La CMA, qui avait utilisé la base comme centre opérationnel et bureau, avait été critiquée pour son rôle dans la déstabilisation de la région et pour avoir entravé les efforts de paix et de réconciliation.
Le succès de cette opération marque un tournant significatif dans les efforts du gouvernement malien pour rétablir la paix et la sécurité dans le nord du pays. Les autorités ont souligné que cette reprise ne signifie pas seulement la fin de l’occupation rebelle, mais aussi le début d’une nouvelle ère de coopération pour reconstruire la région et promouvoir le développement.
Les responsables de la MINUSMA ont exprimé leur soutien à cette transition et se sont engagés à continuer de travailler en étroite collaboration avec les autorités maliennes pour garantir la stabilité à long terme dans la région. Le représentant de la MINUSMA a salué cette opération comme un exemple de la manière dont la coopération internationale peut contribuer à résoudre les conflits et à rétablir l’ordre dans les régions en crise.
Alors que le Drapeau national flotte à nouveau sur Ber, l’espoir renaît pour les habitants de la région de Tombouctou, qui aspirent à un avenir pacifique et prospère, loin des ravages de la violence et de la division.
Des représentants russes sont arrivés au Mali sur fond d’aggravation de la situation dans la région.
Selon des informations d’une source locale au Mali, un avion Il-76 est arrivé dans la capitale du pays, Bamako, transportant des représentants de la compagnie militaire privée Wagner.
Bien que le but officiel de leur visite n’ait pas encore été dévoilé, les experts suggèrent que l’arrivée de la direction de l’entreprise pourrait être liée à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région. Il n’est pas non plus exclu que des discussions sur une éventuelle coopération avec le Niger voisin, où la probabilité d’une invasion militaire reste très élevée, soient à l’ordre du jour.
Niger-Mali-Burkina : « L’agression, on l’attend »
Alors que la probabilité d’une invasion militaire reste très élevée au Niger, le Mali a reçu un nouveau lot d’armement de pointe afin de sécuriser la région. De son côté, le gouvernement burkinabé apportera l’aide militaire au Niger en cas d’agression de la CEDEAO, a déclaré le ministre de la Défense du pays Kassoum Coulibaly en commentant le projet d’intervention de la CEDEAO au Niger. Si cette décision est prise, le Burkina sera prêt à quitter la Communauté, selon l’officiel burkinabé.
Le Burkina Faso s’attend à une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger et s’apprête à soutenir son allié dans ce cas de figure, a annoncé dans une interview à Sputnik Afrique le colonel Kassoum Coulibaly, ministre burkinabé de la Défense.
« L’agression, on l’attend. De toute façon, on a déclaré sur la radio. Les chefs d’État ont déclaré : on est prêts, on soutiendra le Niger », a confirmé l’officiel burkinabé.
Selon le colonel Coulibaly, il n’est pas logique que les pays membres d’une communauté économique créée pour « vivre ensemble », « commencent à nous faire des barrières inutiles pour sauver des intérêts particuliers ». Ainsi, si la CEDEAO déclenche une agression contre le Niger, le Burina Faso sera prêt à quitter cette organisation.
« On est même prêt à se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique », a martelé le ministre de la Défense.
Les pays membres de la CEDEAO « partis d’un regroupement sur les bases économiques » n’ont pas le droit de se faire la guerre entre eux, quel que soit le prétexte, a poursuivi le colonel Coulibaly.
« C’est assez choquant de penser que parmi les mêmes États on veut se faire la guerre entre nous et que certains chefs d’État veulent faire la guerre à d’autres pays sous le prétexte de gouvernance, de démocratie », a affirmé M.Coulibaly ajoutant qu’il est surtout « inutile et choquant et d’essayer de ramener, instaurer un régime qui est déchu par le coup d’État ».
Selon le chef de la Défense, si les militaires de la CEDEAO décident d’entrer au Niger, ils feront face à des protestations populaires. Il y a déjà une forte dynamique au sein de la population, et surtout parmi les jeunes qui ne souhaitent pas être manipulés et qui ont « même pris leurs responsabilités pour faire face à toute agression quelconque », a constaté le colonel Coulibaly.
« Il y a toujours des tentatives de nous mentir entre nous-mêmes et la jeunesse a bien compris ça. Elle est actuellement sensibilisée sur ce plan, elle est mobilisée […]. Ils ont même dit qu’ils sont prêts à jouer le rôle de bouclier humain », a déclaré l’officiel burkinabé.
En tant qu’ancien collaborateur de la CEDEAO, il croit que le centre d’alerte précoce de la communauté aurait dû être prévenu de ce qui se passait au Niger. Par contre, la CEDEAO qui a des cellules dans les différents pays et même au niveau central à Abuja, « est toujours peu avertie », a-t-il déploré.
« Si les dirigeants tenaient compte des avis, des conseils et du travail des techniciens il y aurait beaucoup d’erreurs qu’on aurait pu éviter », a-t-il conclu.