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La réaction de Medvedev au plan éventuel de l'Ukraine pour reprendre la Crimée

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Le vice-président du Conseil de sécurité de la Russie et ancien président Dmitri Medvedev assure que la Russie utiliserait l’arme nucléaire si l’Ukraine tentait de reconquérir la Crimée. ©AFP

Dmitri Medvedev, le vice-président du Conseil de sécurité de la Russie et ancien président, s’est prononcé sur le possible plan de l’Ukraine visant à s’emparer de la péninsule de Crimée. Certains médias occidentaux ont jugé ses déclarations de menace venant de la Russie dont l’armée est prête à utiliser « n’importe quelle arme » si Kiev tentait de récupérer le territoire annexé en 2014, selon les dires de Dmitri Medvedev le 24 mars dernier.

Dimanche, sur sa chaîne Telegram, Medvedev a félicité le dernier jour de juillet, qui marque la Journée de la Marine en Russie : « Les forces armées russes, en repoussant la contre-attaque de l’ennemi (l’Ukraine), protègent les citoyens de la Russie et notre territoire et préviennent les conflits mondiaux. »

« Si nous supposons que l’attaque de l’Ukraine avec le soutien de l’OTAN est réussie et qu’ils occupent une partie de notre territoire, nous serons prêts à utiliser des armes nucléaires conformément au décret du président de Russie en 2022, il n’y en a pas d’autre. »

«  Nos ennemis devront prier pour nos guerriers, car ils ne permettront pas qu’une guerre nucléaire enflamme le monde », a-t-il écrit.

Lire aussi : La Russie met en garde l’Ukraine contre une attaque en Crimée

Dans la dernière partie de son message, Medvedev a fait allusion à un sous-marin nucléaire sans pilote comme l’une des armes stratégiques de la Russie.

Le journal américain Daily Express a interprété la déclaration du vice-président du Conseil de sécurité russe comme une menace de guerre nucléaire mondiale en cas de tentative de scission d’une partie de l’État russe. Alors que les forces russes en Ukraine se retirent, Medvedev a lancé un terrible avertissement nucléaire à l’OTAN, a-t-il prétendu. 

La référence de Medvedev à la « terre de Russie » est probablement une référence à la péninsule de Crimée, qui a été annexée à la Russie en 2014 lors d’un référendum non reconnu, estime le Daily Express.

L’armée ukrainienne a annoncé samedi 29 juillet avoir attaqué « des infrastructures militaires » russes dans la péninsule annexée de Crimée, provoquant dans la matinée notamment l’explosion d’un dépôt de munitions selon les autorités pro-russes.

Pour la Russie, la péninsule de Crimée fait partie intégrante de son territoire. « Une tentative de scission d’une partie de l’État russe reviendrait à empiéter sur l’existence de l’État lui-même », rapportait en mars dernier l’agence russe proche du Kremlin Tass.

La circulation routière et ferroviaire sur le pont qui enjambe le détroit de Kertch reliant la Russie à la péninsule de Crimée rattachée à Moscou a été temporairement bloqué après l’attaque ukrainienne qui a provoqué l’explosion d’un dépôt de munitions. Le trafic routier a finalement repris dans la matinée puis le trafic ferroviaire quelques heures plus tard dans l’après-midi, ont annoncé les autorités pro-russes locales.

Le général de division Krylo Budanov, chef du département de renseignement de l’armée ukrainienne, a prétendu à la télévision ukrainienne que « les forces ukrainiennes entreront bientôt en Crimée, qui est temporairement occupée par les forces russes ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV