TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Ukraine: un journaliste russe tué et trois autres blessés par une bombe à sous-munitions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La mort d'un journaliste de guerre russe suscite l'indignation russe face à l'usage de bombes à fragmentation par l'Ukraine. (Photo à titre d'illustration)

Un journaliste russe a été tué et trois autres ont été blessés en Ukraine, samedi 22 juillet, dans une attaque ukrainienne à l'aide d'armes à sous-munitions, événement ayant provoqué depuis l'indignation à Moscou, a déclaré le ministère russe de la Défense. 

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la mort de Zhuravlev est « un crime odieux et prémédité » commis par les puissances occidentales et Kiev.

Selon l'armée russe, un journaliste de guerre de l'agence de presse d'État RIA répondant au nom de Rostislav Zhuravlev a été tué après avoir reçu des tirs dans la région de Zaporizhzhia, dans le sud-est de l'Ukraine. Pendant ce temps, trois de ses collègues ont été blessés et ont ensuite été évacués du champ de bataille.

« A la suite d'une frappe de l'armée ukrainienne à l'aide d'armes à sous-munitions, quatre journalistes ont été blessés à des degrés divers de gravité », a déclaré l'armée russe dans un communiqué.

« Lors d'une évacuation, le journaliste de RIA Novosti Rostislav Zhuravlev est décédé des suites de ses blessures résultant de l'explosion des armes à sous-munitions », ajoute le communiqué. Le journaliste de guerre a été tué près du village de front de Pytikhatki, a indiqué l'agence de presse russe RIA Novosti.

Trois autres journalistes seraient dans un état stable à l'hôpital après l'attaque. « Tout indique que l'attaque contre le groupe de journalistes n'a pas été menée par hasard », a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

A lire: Livraison d’armes à sous-munitions par les USA à l’Ukraine : Moscou réagit

« Les organisations internationales compétentes préfèrent, comme auparavant dans de tels cas, fermer les yeux sur ce crime odieux », a-t-il ajouté.

Le ministre a déclaré que « les journalistes rassemblaient du matériel pour un reportage sur le bombardement par les miliciens du régime de Kiev des colonies de la région de Zaporizhzhia à l'aide d'armes à sous-munitions interdites dans de nombreux pays du monde ».

« Les auteurs de la mort brutale du journaliste russe recevront inévitablement la punition qu'ils méritent, a averti le ministre des Affaires étrangères, ajoutant que « ceux qui ont fourni des armes à sous-munitions à Kiev en partagent également l'entière responsabilité ».

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde Kiev contre l'usage des armes interdites, affirmant que son pays disposait d'un « stock suffisant » d'armes et que Moscou « se réservait le droit » de les utiliser en contrepartie : « Si elles sont utilisées contre nous ».

Le président américain Joe Biden a déclaré plus tôt ce mois-ci qu'il avait pris une « décision très difficile » en fournissant à Kiev des bombes à fragmentation, qui sont interdites dans de nombreux pays à travers le monde. 

Il a fait face à de vives critiques, même de la part de ses alliés, pour avoir envoyé des armes mortelles – qui peuvent présenter des risques à long terme pour les civils.

Son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a reconnu à l'époque que les responsables « avouent que les armes à sous-munitions créent un risque de préjudice civil » à cause des bombes non explosées. Cependant, il a déclaré que l'Ukraine manquait d'artillerie et avait besoin « d'un pont de ravitaillement ».

L'Ukraine s'est engagée à n’utiliser les munitions interdites que pour déloger des concentrations de soldats ennemis et nullement contre les civils.

Lire aussi: L’envoi des armes à sous-munitions à Kiev coûtent la vie à tous les Ukrainiens (Zakharova)

Mais la Russie a annoncé vendredi que Kiev avait utilisé des armes à sous-munitions sur le village frontalier russe de Zhuravlevka.

Le gouverneur de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, a déclaré que « trois armes à sous-munitions ont été tirées (par l'armée ukrainienne) sur le village de Zhuravlevka » vendredi.

La région, frontalière de l'Ukraine, a été ciblée à plusieurs reprises par ce que la Russie qualifie de « bombardements aveugles » par les forces armées ukrainiennes.

L'Ukraine n'a pas revendiqué la responsabilité des attaques à l'intérieur du territoire russe et a démenti avoir été impliquée dans les raids transfrontaliers.

Les bombes à fragmentation, connues sous le nom de munitions conventionnelles améliorées à double usage (DPICM), peuvent contenir des dizaines de petites bombes, se dispersant sur de vastes zones, tuant et mutilant souvent des civils.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV