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Les analyses de la rédaction :
Mali vs.CEDEAO/UEMOA : le grand gagnant est... le peuple malien
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncé lors d’une session extraordinaire samedi en Guinée-Bissau la levée de la suspension du Mali de ses organes et institutions.
Cette décision prise en janvier 2022 visait à sanctionner l’intention des militaires de se maintenir au pouvoir pendant 5 ans.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest avait au même moment imposé une batterie de mesures économiques et diplomatiques à l’encontre du Mali.
Mais la CEDEAO a également levé les sanctions commerciales et financières qu’elle avait imposées au pays en juillet 2022, tout en validant le nouveau calendrier proposé par les militaires au pouvoir d’une période de transition allant jusqu’à mars 2024.
Le Mali a en outre été suspendu des organes décisionnels de la CEDEAO après la prise de pouvoir par des militaires en 2020.
Le Mali a résisté et cela a payé ! Pour le moment, l’heure est à la résilience. « Le chemin qui mène au bonheur est une voie dure et très dure. Toutefois, avec courage et dévouement, nous allons y arriver », avait déclaré Goïta il y a quelques mois.
En Afrique, les appels à l’Union se multiplient, du Mali jusqu’en Éthiopie.
Ces appels concernent non seulement les populations, mais également les pays, car c’est bel et bien le seul moyen pour que des régimes de sanctions aussi stupides que celui instauré récemment contre le Mali ne servent strictement à rien. Une armée africaine, un seul peuple africain, une monnaie unique, voilà vers quoi l’Afrique se dirige, et à ce moment-là, ce sera à l’Afrique de décider à qui il peut accorder des visas et non le contraire.
Groupes armés en Centrafrique : Moscou déplore des ingérences extérieures
Les groupes armés extrémistes qui menacent la sécurité de la Centrafrique sont parfois financés par des puissances extérieures, a dénoncé une délégation russe devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies.
Les parrains du chaos. Les droits humains en Centrafrique sont menacés par des groupes armés extrémistes, parfois financés depuis l’étranger, a déclaré Ivan Tatarinov, représentant de la délégation russe, devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies.
« Ils contrôlent les zones dites grises, où ils mènent des attaques contre des centres de population, accompagnées d’une violence et d’une anarchie endémiques […] Nous sommes préoccupés par les actions de forces extérieures qui continuent de parrainer ces extrémistes. Nous considérons ces actions comme inacceptables, car elles aggravent la situation déjà difficile du pays et celle des droits de l’homme », a-t-il ainsi déclaré en session.
Le diplomate a appelé la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur les crimes perpétrés par ces groupes, tout en soulignant que les enquêtes sur la violation des droits humains devaient relever des autorités centrafricaines.
La délégation a particulièrement mis l’accent sur les atteintes envers les groupes vulnérables, comme les femmes et les enfants. Les cas de violences sexuelles, d’exploitation d’enfants ou de recrutement de mineurs dans des groupes armés illégaux sont préoccupants, a ainsi souligné Ivan Tatarinov.
Le Président Faustin-Archange Touadéra avait tenté d’apaiser les tensions en proposant un « Accord politique pour la paix et la réconciliation » (APPR-RCA) en septembre 2022. En avril dernier, cinq nouveaux groupes armés avaient d’ailleurs déposé les armes et s’étaient dissous en vertu de cet accord.
Bangui a également engagé une collaboration avec Moscou pour tenter de stabiliser la situation sécuritaire. Des instructeurs russes participent notamment à la formation des Forces armées centrafricaines (FACA). En février 2023, ils étaient 1 890 sur place, selon l’ambassadeur russe en Centrafrique, Alexandre Bikantov.
Le pays souhaiterait désormais accueillir une base militaire russe. Une manière d’approfondir un partenariat militaire efficace et de prendre le relais des forces françaises, qui ont quitté le pays fin 2022, comme l’expliquait récemment à Sputnik Léon Dodonou-Pounagaz, ambassadeur centrafricain à Moscou.
Iran-Afrique : qu’a-t-elle apporté la visite de M. Raïssi ?
De retour de sa tournée africaine, le président iranien Ebrahim Raïssi a brossé un tableau des acquis de ses visites au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe, qui renforceraient la profondeur stratégique de la RII sur le continent noir.
« Les relations avec l’Afrique sont aussi importantes que celles avec les pays du continent asiatique et d’autres parties du monde, et cette terre d’opportunités ne doit pas être négligée », a déclaré le président Raïssi dès son arrivée à l’aéroport de Mehrabad vendredi 14 juillet.
Luc Michel, géopoliticien, revient sur le sujet.