À la veille de la tournée africaine du président iranien, le vice-président du club d’affaires Iran-Afrique, Seyyed Ruhollah Latifi a déclaré : « Le voyage en Afrique du plus haut responsable exécutif iranien après 10 ans montre l'importance du continent africain dans la politique étrangère de la République islamique d'Iran, qui consiste à se présenter sur les marchés vierges et à utiliser toutes les capacités politiques, économiques et commerciales conformément aux intérêts nationaux et aux principes du respect mutuel.
Il a déclaré qu’avec l’arrivée au pouvoir du 13e gouvernement, « nous avons été témoins d’une croissance de 100% des exportations vers l'Afrique, et ce voyage peut être un prélude au règlement des problèmes d'infrastructure liés aux liens commerciaux avec ce continent et, finalement, à l'expansion des relations commerciales avec l'Afrique ».
Pour faciliter le commerce et la commercialisation des marchandises iraniennes, le gouvernement devrait résoudre les obstacles au transport vers l'Afrique et au transfert de l'argent, de sorte que, parallèlement aux solutions limitées du secteur privé, davantage de capacités soient fournies dans ce domaine afin de réduire le risque du commerce avec l'Afrique et vice versa. Il est aussi essentiel de créer l'infrastructure nécessaire pour introduire les marchés cibles, les produits iraniens, mesurer les besoins du marché cible, renforcer les avantages des produits iraniens et réduire les tarifs d'entrée des produits iraniens sur les marchés africains en signant un accord commercial préférentiel dans le cadre des négociations et de la diplomatie active.
L’augmentation du nombre de consultants en affaires en Afrique, l'initiative de créer des centres d'affaires dans les pays cibles, l’organisation des expositions et le soutien aux hommes d'affaires iraniens à assister à des expositions, la levée des restrictions sur les importations d'or dans le pays et l’acceptation des lingots d'or en échange de devises d'exportation, comptent au nombre de mesures entreprises par le 13e gouvernement pour améliorer ses relations commerciales, notamment en Afrique, dont les fruits seront plus visibles dans les années suivantes.
En ce qui concerne le volume des échanges commerciaux de l'Iran avec les trois pays africains que sont le Kenya, l'Ouganda et le Zimbabwe, le responsable adjoint du Club d'affaires Iran-Africa a déclaré : « Le commerce entre l’Iran et ces trois pays africains en 2022 est estimé à plus de 128,5 mille tonnes de marchandises d'une valeur de 73 millions et 781 mille dollars, dont 124 mille et 214 tonnes de marchandises iraniennes d'une valeur de 54 millions et 667 mille dollars, ont été exportées et quatre mille 351 tonnes de marchandises d'une valeur de 19 millions et 114 mille dollars ont été importées. »
Selon ce dernier, les exportations de l'Iran vers le Kenya étaient de 53,2 millions de dollars, vers l'Ouganda de 1,2 million de dollars et vers le Zimbabwe de 236 000 dollars. Le bitume a représenté 75% des exportations de l'Iran vers ces trois pays avec 41 millions de dollars.
Derrière le bitume se trouve l’huile industrielle avec 3,7 millions de dollars, les autres produits pétroliers avec 2,3 millions de dollars, les fibres alimentaires avec 1,9 million de dollars et le polyéthylène avec 955 mille dollars.
Le responsable iranien a affirmé à propos des importations en provenance de ces trois pays que l’année dernière, le Kenya avait vendu 17,3 millions de dollars, le Zimbabwe 1,4 million de dollars et l'Ouganda 1 million de dollars de marchandises à l’Iran, dont 85 % étaient des exportations du Kenya.
« Le marché de 115 millions d'habitants du Kenya, de l'Ouganda et du Zimbabwe revêt une importance particulière, et nous espérons qu'avec la visite du président Raïssi, une étape importante sera franchie pour améliorer le niveau des relations. D’autant plus que le carburant, l'équipement médical et les médicaments, le tourisme, le transport et le transfert de connaissances et l'investissement conjoint dans les services techniques et d'ingénierie, les raffineries, l'extraction et l'exploitation du pétrole et du gaz et des produits alimentaires, etc… auront une forte capacité d'activité commerciale et économique entre l'Iran et ces trois pays », a-t-il fait savoir.