Deux explosions ont raisonné ce jeudi 6 juillet dans la banlieue du village de Kfar Chouba, à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée.
Certaines sources ont annoncé qu'une roquette avait été tirée en provenance du Liban vers les territoires occupés de la Palestine, et que le régime sioniste avait tiré deux obus de mortier en représailles.
Le site web libanais Al-Nashrah a rapporté qu’une roquette tirée depuis la région de Bastara était tombée au sud d'al-Wazzani, et que l'armée israélienne n'avait tiré qu'un seul mortier vers la zone de tir de la roquette.
Le site web israélien Walla a rapporté citant une source militaire qu'« aucune roquette n'a été tirée depuis le Liban, et on dit que l’explosion d’une mine avait raisonné dans la région ».
Selon la chaîne d’information libanaise Al-Manar, l'une de ces explosions a été entendue près de la partie syrienne du village de Ghajar et l'autre a raisonné non loin d'une ferme qui se situe dans le district de Bastara aux alentours du village de Kfar Chouba.
Le village de Ghajar est situé à la frontière entre les territoires occupés de la Palestine, du Liban et de la Syrie. Il se trouve dans la partie libanaise des hauteurs du Golan occupées. Depuis 1967, le régime sioniste tente d’annexer la région aux territoires occupés de la Palestine. La domination politique et militaire sur cette zone a tellement évolué que les occupants se sont retirés de la partie nord du village le 17 novembre 2010.
Après le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban, les cartographes de l’ONU ont tracé une ligne de retrait - ou « ligne bleue » - qui divise en deux le village de Ghajar : la partie nord se trouve au Liban et la partie sud sur le plateau du Golan occupé. Il n’était pas possible de construire un mur sur cette ligne hypothétique car les habitants de Ghajar s'y sont opposés.
Le Hezbollah a dénoncé ce jeudi la décision israélienne de construire un mur autour de ce village et appelle à agir pour « empêcher une consolidation de l'occupation ».
Dans un communiqué, le mouvement de Résistance libanais a dénoncé la mise en place par les forces israéliennes « d'une clôture de barbelés et la construction d'un mur de béton autour du village », qui « le sépare de son environnement naturel et historique au sein du territoire libanais ». « Les forces d'occupation ont complètement imposé leur force aux Libanais, ont occupé la localité et l'ont soumise à son administration, et y font entrer des touristes venant d'Israël », a ajouté le Hezbollah.
« Ce développement majeur constitue une occupation totale de la partie libanaise de Ghajar par la force des armes et met devant le fait accompli », dénonce le communiqué. « Ce n'est pas seulement une violation routinière à laquelle les forces d'occupation sont habituées », souligne le Hezbollah.
La diplomatie libanaise a dénoncé mardi la tentative d'Israël d'annexer la partie nord de Ghajar, mettant l'accent sur une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.
La diplomatie a appelé la communauté internationale à « faire pression sur Israël pour qu'il évite une nouvelle provocation », le tenant responsable de toute escalade pouvant survenir à la suite de ces graves atteintes à la stabilité et au statu quo ».
Samedi dernier, le correspondant d'Al-Manar, Ali Shuaib, a commenté les images de la clôture de fer et des poteaux de fer portant des caméras de surveillance dirigées vers les territoires libanais : « L'armée israélienne annexe complètement la partie libanaise du village de Ghajar dans les territoires occupés après avoir achevé la construction d'une clôture en fer avec un dispositif spécial, dans un silence remarquable des forces des Nations unies ! ».
