TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 27 juin 2023

Zoom Afrique du 27 juin 2023

Les titres de la rédaction :

  • Le Mauritanien Al-Mahaliya signe un accord de 21,3 millions $ avec Afreximbank pour se lancer dans la production de lait
  • La diversification des sources d’achats de maïs par la Chine pourrait profiter à l’Afrique du Sud en 2022/2023
  • Égypte : l’indien ReNew Power va investir 8 milliards $ dans une usine d’hydrogène vert
  • Algérie : le chantier du premier tronçon du corridor ferroviaire Bechar-Tindouf démarre 5 juillet 2023

Les analyses de la rédaction :

1. Le Mali unit contre la Minusma ! 

Le Mouvement Yéréwolo debout sur les remparts a récemment organisé un meeting de soutien à la demande de retrait immédiat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le rassemblement s’est tenu à la Bourse du travail, avec la participation de nombreux membres du mouvement, dont son leader Adama Ben Diarra, ainsi que du panafricaniste Kémi Séba. 

 Le principal objectif de ce meeting était de mobiliser le peuple malien pour s’opposer collectivement au diktat de la communauté internationale. Adama Ben Diarra a déclaré lors de son discours que le retrait de la Minusma signifiait « un ennemi de moins sur notre territoire » et a souligné que le mouvement avait déjà pris plusieurs initiatives pour demander la fin de la présence de la mission onusienne au Mali. Il a également exprimé sa reconnaissance envers le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, les membres du gouvernement et le président du Conseil national de Transition (CNT), Malick Diaw. 

Kémi Séba, invité spécial du meeting, a souligné que ce qui se passe au Mali aura des répercussions dans toute l’Afrique. Il a exprimé sa solidarité avec le peuple malien et a déclaré que « ce Mali Kura vaincra », indiquant que la victoire était proche. Il a également mis en avant l’importance de l’unité, de la solidarité et de la fraternité pour contrer les tentatives de déstabilisation des États africains. 

Les porte-parole du mouvement, Sidiki Kouyaté et Pape Niamé, ont tous deux exprimé leur détermination à ne plus accepter les influences extérieures qui cherchent à saboter les actions des dirigeants maliens. Ils ont affirmé que la question de la Minusma était désormais close et que le combat contre les ennemis extérieurs et intérieurs du Mali était en passe d’être gagné. 

D’autres représentants de mouvements et collectifs, tels que la jeunesse du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et le Mouvement des sauveurs de la patrie, ont également exprimé leur soutien à la demande de retrait de la Minusma. Ils ont salué la détermination du Mouvement Yéréwolo debout sur les remparts et ont rappelé que les décisions prises par la Transition étaient le résultat de la volonté des citoyens maliens. 

Le meeting a également été l’occasion de rappeler les mesures déjà prises par les autorités maliennes, notamment le départ de la force Barkhane, le retrait du G5 Sahel et le départ de l’ambassadeur de la France et du représentant de la CEDEAO pour le Mali. Les participants ont souligné que la présence de la Minusma ne faisait qu’aggraver les souffrances de la population civile malienne. 

En conclusion, le meeting organisé par le Mouvement Yéréwolo debout sur les remparts a été un événement marquant de mobilisation et de soutien à la demande de retrait immédiat de la Minusma. Les participants ont exprimé leur détermination à défendre la souveraineté du Mali et à faire face aux défis internes et externes qui entravent le développement du pays. 

2. RDC : Kigali doit être sanctionné 

À la suite du récent rapport des experts des Nations-Unies sur la situation sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à infliger des sanctions contre Kigali (Rwanda) qui est à la base de l’instabilité dans la région des Grands Lacs. 

Dans ce rapport publié mi-juin, les experts de l’ONU ont présenté de nouvelles preuves du soutien actif du régime de Paul Kagame au mouvement du M23 dans l’est de la République Démocratique du Congo.  

« Il y a un rapport qui est sorti récemment des experts des Nations-Unies qui a pointé du doigt le commandement militaire et établi des viols à répétition, des viols en masse, des noms ont été cités nous attendons notamment du Président Emmanuel Macron, des États-Unis d’Amérique et des autres pays occidentaux qui avaient promis des sanctions parce qu’ici nous voulons mettre fin à la récurrence du cycle des violences dans l’est depuis une vingtaine d’années. Il faut que la justice sévisse et nous pensons que le moment est arrivé pour que ceux qui perturbent le processus de paix en cours puissent être sanctionnés », a plaidé Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. 

En date du lundi 19 juin, le groupe d’experts sur le Congo a présenté au Conseil de sécurité son rapport final après une année d’enquête. À la suite des précédents rapports, et notamment le rapport intermédiaire de décembre 2023, les experts des Nations-Unies ont affirmé avoir collecté des éléments supplémentaires sur l’implication de l’armée aux côtés des rebelles du M23 au Nord-Kivu. Ces experts apportent quelques illustrations. Ils expliquent par exemple que « malgré la remise symbolique par le M23 à la force régionale de l’EAC de Kibumba et de Rumangabo respectivement le 23 décembre 2022 et le 5 janvier 2023, les chefs et les éléments du M23 sont restés présents et opérationnels dans ces positions et dans les zones environnantes ». De plus, d’autres rebelles des zones désengagées ont été redéployés dans d’autres régions. 

Le M23 maintient toujours le contrôle des zones prétendument cédées aux troupes de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est. Ce nouveau rapport vient confirmer la version déjà soutenue par les populations locales, la société civile et le gouvernement congolais. 

Le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé sa détermination à protéger l’intégralité territoriale de la République Démocratique du Congo durant son passage à la tête de ce pays. Il l’a dit ce dimanche 25 juin 2023 lors de son intervention à la messe jubilaire de Bernard Kasanda, évêque du diocèse de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental). 

Par la même occasion, dans un ton fort, Félix Tshisekedi a profité de la tribune pour mettre en garde toute personne qui mettrait en danger la sécurité du pays et sa stabilité. 

« Je vais terminer mon propos en réaffirmant ma détermination à garder ce pays uni et à le pacifier, je ne reculerais pas devant les menaces et les intimidations de tout genre. J’ai passé quasiment les 3/4 de ma vie à combattre aux côtés d’un grand homme je citais Étienne Tshisekedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire, cet homme m’a appris l’amour du Congo et des Congolais et donc je ne serai jamais, au grand jamais le fossoyeur du Congo et des Congolais », a-t-il indiqué devant les fidèles catholiques réunis au Stade Kashala Bonzola et d’autres personnalités politiques. 

Et de poursuivre : 

« En revanche, je m’attaquerai sans hésitation, sans remords à tout congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. Peu importe ce que l’on dira, violation des droits de l’homme, privation de liberté, je n’en démordrais pas parce que démocrate je suis, démocrate, je resterai, je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit dans ce domaine ».

3. Mali-Mines : Assimi Goita s’attaque aux multinationales ? 

Les dernières décisions des autorités coupent le sommeil aux multinationales qui exploitent les ressources minières du Mali. Dans la perspective de redonner au pays l’avantage qu’il mérite dans 
l’exploitation des mines, Assimi a commencé à mettre en application les recommandations de l’audit du secteur minier. 

Il faut rappeler que la réforme du secteur minier est une des fortes recommandations des Assises nationales de la Refondation. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des trois principes édictés par le Président de la Transition, et qui gouvernent l’action publique, à savoir le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et de la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. 

En dépit des innovations, il est apparu des insuffisances de fonds pour une amélioration substantielle de la contribution du secteur minier à l’essor économique et social. Ces insuffisances portent essentiellement sur la faible intégration de l’activité minière à l’économie nationale malgré le contexte favorable marqué par la hausse du cours de l’or ; le manque d’inclusivité dans la 
signature des Conventions d’établissement et l’approbation des avenants introduits par les sociétés minières ; l’insuffisance des moyens de contrôle de l’État sur l’exploitation minière. 

Les procédures d’ouvertures de comptes offshores ; la non-prise en compte dans la législation minière du traitement de minerai par péage ; les contraintes liées à un système de convention d’établissement unique qui couvre la phase de recherche et la phase d’exploitation ; 

Les prises d’engagements par l’État sur l’exploitation avant même la découverte du gisement ; la faiblesse des textes nationaux par rapport au contenu local. 

La transition travaille afin d’apporter des solutions aux insuffisances relevées. Ces efforts réaffirment la souveraineté de l’État sur les ressources minérales à travers entre autres : 
la réorganisation du régime des titres miniers ; la réforme du régime fiscal et financier pour mieux prendre en charge les questions liées au traitement par péage, à la réglementation de charges, à la participation de l’État, à l’utilisation des ressources humaines et matérielles locales, au transfert des technologies, à la sous-traitance des entreprises locales ; l’utilisation des services et produits locaux ainsi que la création de valeurs additionnelles mesurables à l’économie locale. 

Dans le but de faire profiter les potentialités minières et énergétiques à l’ensemble de la population, le gouvernement a engagé une série de réformes dans le secteur minier. Réformes qui pourraient fortement remettre en place les nombreuses multinationales occidentales, et particulièrement canadiennes, présentent dans le pays. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV