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MBS vient de rejeter une demande de rencontre de Netanyahu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (à gauche) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Une source diplomatique étrangère affirme qu’il n’y a eu aucun progrès dans la normalisation des relations diplomatiques entre le régime de Tel-Aviv et l’Arabie saoudite, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ayant rejeté une demande de rencontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Netanyahu et Ben Salmane se sont parlé au téléphone deux fois ces dernières semaines et le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif ben Rashid al Zayani a salué l’événement.

La source, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que le dirigeant israélien de 73 ans et le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite avaient eu des entretiens avant et après la réunion de la Ligue arabe la semaine dernière dans la ville portuaire de Djeddah sur la mer Rouge, pour discuter de la possibilité d’un rapprochement.

Netanyahu et Ben Salmane n’auraient pas non plus discuté de la possibilité de vols directs depuis les territoires occupés par Israël vers l’Arabie saoudite pour le pèlerinage annuel du Hadj dans la ville sainte de La Mecque cette année.

Selon le site d’information N12, les autorités saoudiennes ont présenté une liste de demandes de concessions israéliennes vis-à-vis des Palestiniens.

Ces demandes incluent le fait de permettre à l’appareil de sécurité palestinien d’être renforcé aux dépens des forces militaires israéliennes en Cisjordanie occupée.

MBS a également demandé un contrôle de sécurité palestinien sur l’enceinte de la mosquée al-Aqsa et l’église du Saint-Sépulcre dans la vieille ville occupée de Qods.

La semaine dernière, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen a déclaré au journal The Jerusalem Post que la normalisation avec l’Arabie saoudite n’était « pas une question de si, mais de quand ». « Nous et l’Arabie saoudite, nous avons les mêmes intérêts », a-t-il dit Cohen.

Il a affirmé par ailleurs que le coordinateur de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk et le coordinateur présidentiel spécial du régime israélien pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique, Amos Hochstein, avaient parlé au prince héritier saoudien d'une détente avec Israël lors de leur visite à Djeddah au début du mois.

La normalisation avec l’Arabie saoudite pourrait intervenir d’ici six mois à un an, bien que de hauts responsables saoudiens aient toujours déclaré publiquement qu’un progrès devait être fait entre Israël et les Palestiniens pour que Riyad franchisse cette étape, a déclaré Cohen à N12 samedi soir.

« La question palestinienne était et reste la question centrale pour les pays arabes et elle est au sommet des priorités du royaume », a déclaré MBS lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah.

« Nous ne tarderons pas à aider le peuple palestinien à récupérer ses terres, à restaurer ses droits légitimes et à établir un État indépendant aux frontières de 1967 avec Qods oriental comme capitale », a-t-il noté.

L’Arabie saoudite n’a montré aucune opposition lorsque les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc sont devenus en 2020 les premiers pays arabes depuis des décennies à normaliser leurs relations avec Israël dans le cadre d’un accord négocié par l’ancien président américain Donald Trump.

Le royaume riche en pétrole n’a pas encore pris le train en marche, mais les deux parties ont vu des contacts croissants et un rapprochement de facto ces dernières années, malgré les affirmations selon lesquelles il est attaché à la soi-disant Initiative de paix arabe de 2002, qui conditionne la normalisation des liens avec Israël sur la création d’un État palestinien indépendant et souverain à l’intérieur des frontières de 1967.

En novembre 2020, le régime de Riyad a autorisé les compagnies aériennes israéliennes à utiliser son espace aérien, quelques heures avant le décollage du premier vol israélien vers les Émirats arabes unis.

Les dirigeants palestiniens, les militants et les gens ordinaires ont à plusieurs reprises rejeté les accords de normalisation arabo-israéliens comme « un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne et du peuple palestinien ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV