Un haut diplomate russe a averti que les États-Unis et la Russie étaient au bord d’un “conflit armé ouvert” suite à l’attaque de drones survenue dans la nuit du mardi au mercredi 3 mai contre le Kremlin, accusant Washington d’en être responsable.
“Nous travaillons pour empêcher que nos relations avec les États-Unis ne tombent dans l’abîme d’un conflit armé ouvert”, c’est ce qu’a réaffirmé vendredi 5 mai, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov dans une interview télévisée.
“Nous sommes déjà au bord de cet abîme”, a-t-il affirmé, selon RT.
La Russie a déclaré que l'incident de drone de mercredi contre le Kremlin avait été commandité par les États-Unis pour assassiner le président Vladimir Poutine.
Ryabkov a décrit les responsables à Washington comme des "opposants" et des "ennemis" de la Russie en raison de ce qu'il a appelé des politiques russophobes qui sont poursuivies malgré les risques.
“La colère et la haine envers la Russie avec lesquelles agit Washington dans une situation où il devrait franchement penser à sa propre sécurité, sont inexplicables”, a-t- il déclaré.
Pour le moment, “aucune véritable diplomatie” concernant le conflit ukrainien n’est possible pour le moment entre les deux nations, car les États-Unis “ont parié sur une nouvelle escalade”, selon Ryabkov.
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Le diplomate a ajouté que les États-Unis “ont longtemps été directement impliqués dans le conflit ukrainien, menant une guerre hybride ouverte”.
“Les États-Unis participent directement au conflit et mènent depuis longtemps une guerre hybride ouverte contre ma nation”, a-t-il dénoncé.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a démenti, jeudi, les affirmations selon lesquelles les États-Unis seraient derrière l’attaque de drones contre le Kremlin, indiquant que son pays n’encourageaient ni ne permettaient à l’Ukraine de frapper en dehors de ses frontières.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également déclaré que Kiev n’avait rien à voir avec l’attaque de drones contre le Kremlin dans la nuit du 2 au 3 mai.
À cet égard, Ryabkov a déclaré que les allégations de non-implication des États-Unis et de l’Ukraine dans l’incident “ne convainquaient personne” et rappelaient “comment ils ont tenté de nous accuser d’être derrière les frappes contre le Nord Stream”.
Il a souligné que la Russie était prête à utiliser tous les moyens à sa disposition pour dissuader les menaces à sa sécurité ainsi qu’à celle de ses dirigeants.
À son tour, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov est revenu sur l’événement vendredi, en indiquant que la Russie promettait des "actions concrètes.
“Il s’agit d’un acte hostile. Il est clair que les terroristes de Kiev n’auraient pu le commettre sans que leurs patrons soient au courant”, a lancé Sergueï Lavrov en affirmant que Moscou allait prendre des "actions concrètes" pour riposter à cette attaque.
Les évolutions interviennent alors que certains observateurs considèrent le conflit en Ukraine comme une guerre par procuration des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie, c’est la raison pour laquelle ils étouffent les arsenaux de l’Ukraine en armes.
Selon un rapport de TASS en janvier, l’Ukraine a reçu une aide militaire occidentale d’environ 48,5 milliards de dollars depuis le début de la guerre, ce qui équivaut pratiquement au budget de la défense russe pour 2022.
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L’aide globale, reçue par le gouvernement ukrainien des pays occidentaux et des organisations internationales depuis le début de la guerre, est estimée à plus de 150,8 milliards de dollars en Ukraine, selon le rapport.
Par conséquent, l’aide occidentale totale à l’Ukraine depuis fin février 2022 a dépassé de près de trois fois le budget ukrainien - estimé à 55,5 milliards de dollars - , a indiqué TASS.
