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L’ingérence étrangère n’a eu pour effet que d’exacerber les conflits intersoudanais

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Trois des Forces de soutien rapide soudanaises à bord d'un véhicules militaires ©AFP

Des éléments étrangers tentent de mettre le feu aux poudres au Soudan dans l’espoir d’attiser les feux de la guerre entre Abdel Fattah Al-Burhane, commandant de l’armée soudanaise, et Hemedti, commandant des forces de réaction rapide, affirme l’expert de la chaîne Al-Alam. 

L’analyste des questions soudanaises, Oussama Al-Cheikh a évoqué sur l’antenne d’Al-Alam, chaîne de télévision iranienne en langue arabe, des récents développements au Soudan : la crise humanitaire dans ce pays en raison de la poursuite des affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide (RSF) du Soudan, et des nouvelles publiées sur la libération de l’ancien président Omar al-Bachir.

En ce qui concerne la trêve annoncée entre l’armée et les forces de réaction rapide, il a souligné : « Chacune des deux parties en conflits ne pense qu’à sa victoire et prend cet objectif au sérieux, d’autant plus qu’après des médiations effectuées entre les deux parties en lice, aucune d’entre elles n’est prête à accepter la trêve. »

Le rôle interventionniste des éléments étrangers dans l’intensification des affrontements n’est qu’une des difficultés que vit actuellement Khartoum ; les espions étrangers ont infiltré le Soudan et n’épargne aucune tentative de rendre la situation prévalant au Soudan encore plus tendue.

Ils sont allés plus loin en préparant le terrain pour une guerre plus intense entre le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhane, et le commandant des paramilitaires des Forces de réaction rapide, afin d’obtenir les intérêts qu’ils cherchent.

Lire aussi : Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants du Soudan

Selon Oussama Al-Cheïkh, le Soudan connaît une crise humanitaire qui a conduit à une situation compliquée dans les hôpitaux et d’autres organes. Vu la guerre civile et des conflits violents en cours, le processus de prestation de services des hôpitaux est perturbé. S’y ajoutent la pénurie des remèdes et le manque d’ambulance.

La situation ne cesse de s’aggraver en raison du manque du personnel qui ne peut quitter le domicile et se rendre sur le lieu de travail en raison de la situation tendue dans les rues. Les accrochages et la violence dans les quartiers et les rues de la ville sont devenus de plus en plus intenses ; les rues sont jonchées des cadavres abandonnés et cela se transformera bientôt en menace sérieuse pour la santé des Soudanais.

Le manque d’eau potable affecte de nombreuses personnes dans différentes villes depuis 9 jours, et cette situation a poussé les gens à se tourner vers de vieux puits ou même à se précipiter vers le Nil pour utiliser son eau non traitée.

À ce stade, les violences et les conflits ne semblent pouvoir être enrayés par aucune perspective à moins que la communauté internationale et plus quiconque les pays musulmans n’interviennent pour jouer le rôle de médiateur entre les parties belligérantes dans le but de mettre un épilogue définitif à la guerre en cours.

L'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont convenu d'une trêve de 72 heures négociée par les États-Unis et l'Arabie saoudite.

La trêve a été annoncée plus tôt lundi 24 avril par le secrétaire d'État américain Anthony Blinken, qui a déclaré qu'elle faisait suite à deux jours d'intenses négociations après que les deux parties n'avaient pas respecté plusieurs accords de trêve temporaires précédents.

Plus tard lundi, les FSR ont confirmé qu'elles avaient accepté le cessez-le-feu, qui a commencé à minuit, pour faciliter les efforts humanitaires, déclarant : « Nous affirmons notre engagement à un cessez-le-feu complet pendant la période de trêve ».

Quelques heures plus tard, les Forces armées soudanaises ont également déclaré sur leur page Facebook qu'elles avaient accepté l'accord de trêve. Il a ajouté que la trêve avait été négociée par les États-Unis et l'Arabie saoudite.

Des combats ont éclaté entre l'armée soudanaise et les FSR le 15 avril et ont jusqu'à présent tué au moins 427 personnes, détruit des hôpitaux et d'autres services et transformé des zones résidentielles en zones de guerre.

Plus de 3 700 personnes ont également été blessées jusqu'à présent dans les combats, qui ont déplacé des dizaines de milliers de personnes, dont des Soudanais et des citoyens des pays voisins, qui ont fui ces derniers jours, notamment vers l'Égypte, le Tchad et le Soudan du Sud.

Les organisations internationales ont cependant averti que des millions de Soudanais ne pouvaient pas fuir. Ils essaient de survivre à de graves pénuries d'eau, de nourriture, de médicaments et de carburant ainsi qu'à des pannes d'électricité et d'Internet, selon les organismes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV