Au sommaire :
1- "Nous ne vaincrons pas la Chine", constate un député US
La Chine et les États-Unis seront "les principales puissances mondiales à long terme", et il faut que Washington s’apprenne à coexister en paix avec Pékin, estime un député du Parti démocrate.
Les États-Unis ne vaincront pas la Chine, c’est pourquoi Washington et Pékin doivent coexister en paix, a déclaré Adam Smith, membre démocrate de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis.
"Notre objectif avec Pékin est la coexistence pacifique. Cela semble étrange, étant donné que nous parlons tous des problèmes et des menaces de la Chine, mais nous ne vaincrons pas ce pays. La Chine et les États-Unis seront les principales puissances mondiales à long terme", a déclaré M.Smith lors d'une audition consacrée aux activités du Pentagone dans la zone Indo-Pacifique.
Le problème taïwanais
La situation autour de Taïwan s'est considérablement aggravée après une visite sur l'île en août dernier de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants des États-Unis. La Chine, qui considère l'île comme l'une de ses provinces, a condamné la visite de Mme Pelosi, y voyant un soutien américain à Taibei, et a organisé des exercices militaires à grande échelle autour de l’île.
Plus tôt en avril, les autorités chinoises ont décrété des sanctions à l'encontre de l’Institut Hudson et de la Bibliothèque Ronald-Reagan, aux États-Unis, en raison de leur soutien à Taïwan.
Source : Sputnik
2- Les BRICS peuvent "accompagner le développement des pays du Sud", selon un responsable centrafricain
L’établissement d’un siège des BRICS à Bangui est vu d’un bon œil par la République centrafricaine, qui espère y trouver des opportunités pour son développement économique, a déclaré à Sputnik Alfred Taïnga Poloko, président du Conseil économique et social de la RCA, en visite en Russie.
La République centrafricaine continue de suivre avec attention les travaux des BRICS. Alors que le groupe des cinq (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) a décidé d’ouvrir un siège à Bangui, le pays compte créer un "environnement favorable à la mise en œuvre de ce projet", a déclaré à Sputnik Alfred Taïnga Poloko, président du Conseil économique et social de la RCA.
Le responsable imagine les BRICS comme un futur acteur économique majeur, capable de soutenir le développement des pays africains comme la RCA.
"Les BRICS représentent une organisation qui mobilisera très rapidement plus de 50% du PIB de l'économie mondiale et, par conséquent, qui accompagnera avec plus d'élégance et de facilité le développement des pays du Sud comme la République centrafricaine", a-t-il ainsi souligné.
La Nouvelle Banque de développement des BRICS, établissement financier dévolu aux projets du groupe et cherchant à faire contrepoids au FMI, pourrait également ouvrir une filiale à Bangui prochainement.
Partenariat avec Moscou
Alfred Taïnga Poloko est également revenu sur sa visite en Russie, durant lequel a été signée une convention entre la Chambre civique russe et le Conseil économique et social, "l'institution sœur" en RCA.
Une étape de plus pour renforcer le partenariat russo-centrafricain, alors que les Présidents Vladimir Poutine et Faustin-Archange Touadéra ont à plusieurs reprises fait part de leur volonté d’approfondir les liens entre les deux pays.
"La cérémonie a été précédée d'une séance d'échanges, d'analyse et de lecture de la situation économique, sociale, diplomatique et géostratégique. Ce travail vient compléter un cadre général de coopération déjà tracé par nos gouvernements", explique ainsi le responsable.
La Russie apporte notamment un soutien militaire aux forces centrafricaines dans leur lutte contre les groupes armés, grâce à un important réseau d’instructeurs, qui devrait continuer de croître. En matière de santé, Moscou avait également appuyé Bangui en fournissant des vaccins durant la pandémie de Covid-19 comme l’avait récemment rappelé le ministre centrafricain de la Santé publique.
Fin mars, Simplice Sarandji, président du Parlement, avait résumé ce partenariat en déclarant que Moscou était une "locomotive du développement de l'Afrique" et de son pays.
Source : Sputnik
3- Kim Jong-un ordonne le lancement du premier satellite espion nord-coréen
Le dirigeant nord-coréen a ordonné le lancement du premier satellite espion de reconnaissance militaire de la Corée du Nord, dont la construction vient d'être achevée, a indiqué le 19 avril l'agence de presse d'État.
Lors d'une visite de l'agence spatiale nord-coréenne, Kim Jong-un a exigé "que le premier satellite espion de reconnaissance militaire (de la Corée du Nord), achevé en avril, soit lancé à la date prévue", selon l'agence de presse officielle KCNA.
Le leader, qui a inspecté avec sa fille l'Administration nationale du développement aérospatial (NADA), n'a toutefois pas donné plus de précisions sur la date de lancement. S'adressant au personnel de l'agence spatiale, il a réclamé le déploiement de "plusieurs satellites de reconnaissance sur différentes orbites".
Le fait de se doter d'une technologie de reconnaissance militaire représente "une tâche primordiale à accomplir", a souligné Kim Jong-un, pour contrer ce qu'il a qualifié de menaces et d'agression de la part de Séoul et Washington.
Cette déclaration intervient quelques jours après que Pyongyang a assuré avoir réussi le premier lancement de son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, une avancée majeure pour le programme d'armement nord-coréen.
En décembre 2022, la Corée du Nord avait déclaré avoir conduit un "test final important" dans le développement d'un satellite espion. Le développement d'un satellite espion de reconnaissance militaire était déjà l'un des projets majeurs du programme de défense nord-coréen présenté par Kim Jong-un en 2021.
4- Le Kremlin explique pourquoi Poutine s’est rendu sans Choïgou dans les nouvelles régions russes
Le Président russe s’est rendu seul en visite dans la région de Kherson, car il était trop dangereux de concentrer trop d’officiels russes en un seul lieu, a expliqué le Kremlin. Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major de l'armée russe Valeri Guerassimov n’étaient ainsi pas présents.
On ne met jamais tous ses œufs dans le même panier. C’est sans doute ce qu’a pensé le Kremlin en préparant la visite de Vladimir Poutine dans les nouvelles régions où se déroule l’opération spéciale, pour cette période de Pâques.
Le Président russe s’est en effet rendu dans les régions de Kherson et Lougansk pour saluer les militaires, mais il n’était pas accompagné de son ministre de la Défense Sergueï Choïgou ni du chef d'état-major de l'armée russe Valeri Guerassimov. Un tel regroupement aurait inévitablement attiré les regards de l’ennemi et exposé les responsables russes, a ainsi expliqué le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
"Il n'est guère conseillé que le commandant suprême, le ministre de la Défense et l'état-major national se réunissent en un seul endroit, pour donner une telle tentation à l'ennemi. Bien sûr, c'est un gros risque", a-t-il ainsi déclaré.
Le responsable a ajouté que Sergueï Choïgou avait participé à la réunion dans la région de Kherson par visioconférence. Vladimir Poutine a pour sa part félicité le personnel militaire à l'occasion de la fête de Pâques, offrant même des copies d’icônes à certains soldats.
Appel au meurtre et "frappe de décapitation"
Ces précautions sont d’autant plus compréhensibles que l’idée de frapper le Président russe et son entourage a refait dernièrement surface. Ce 17 avril, le journaliste américain Fred Kaplan avait ainsi mentionné l’assassinat du chef de l’État, dans un article du quotidien allemand Die Welt. Le journal avait titré sans ambiguïté: "Le moyen le plus simple pour que cela se termine est que quelqu'un tue Poutine".
Fin décembre, une source anonyme du Pentagone avait également parlé de "frappe de décapitation" sur le Kremlin pour mettre fin au conflit en Ukraine. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, y avait vu une attaque à peine voilée envers le Président russe.
Un climat tendu qui n’a cependant pas empêché Vladimir Poutine d’effectuer plusieurs déplacements ces derniers mois. Le Président russe s’était ainsi rendu à Marioupol pour s’exprimer sur la reconstruction de la ville mi-mars. Le dirigeant russe avait également conduit sur le pont de Crimée rénové en décembre, peu après l’attentat ayant touché la structure.
Source : Sputnik
5- Ce robot russe antichar Marker utilisé dans le Donbass sera doté d’un drone-kamikaze
Déployés dans le Donbass en réponse aux chars Leopard et Abrams livrés par l’Europe et les USA à Kiev, les robots russes antichars Marker seront munis de drones-kamikaze. Ces véhicules aériens de combat, dont la portée de vol est jusqu’à 30 km, ont été spécialement conçus pour les Marker.
La Russie envisage d’équiper les robots antichars Marker de drones-kamikaze. Ces véhicules, dont le nom provisoire est BAS-80, sont en train d’être testés, a expliqué à Sputnik Evgueni Doudorov, responsable du développement.
"Pour le moment, ce drone est testé sans son unité combattante, mais ce sera effectivement un drone de combat."
Le poids du BAS-80 sans son unité combattante est de 1,7 kilogramme, le volume potentiel de cette dernière étant d'environ 600 grammes. La portée de vol peut aller jusqu'à 30 kilomètres et le temps de vol jusqu'à 18 minutes. Ces drones ont été spécialement conçus pour les robots Marker.
En réponse aux Leopard et Abrams
C’est suite à l’annonce des livraisons de chars européens Leopard et américains Abrams à Kiev que Moscou a fait part du déploiement des robots Marker dans le Donbass.
Début mars, quatre véhicules ont été envoyés dans le Donbass pour les tester. Fin mars, l’ancien patron de Roscosmos Dmitri Rogozine avait déclaré que la production en série du robot Marker, doté du missile antichar Kornet, serait lancée une fois que les tests auront pris fin.
Source :Sputnik