Pour la première fois depuis le début de la guerre contre le Yémen en 2015, des responsables saoudiens se sont rendus dans la capitale yéménite pour rencontrer les dirigeants d’Ansarallah afin de discuter avec eux d’une solution pacifique pour mettre fin à la guerre. Cela survient alors que les dirigeants d’Ansarallah disent qu’ils ne feront jamais de compromis sur les objectifs de la révolution yéménite.
Des membres des délégations saoudienne et omanaise se trouvent actuellement dans la capitale yéménite Sanaa, espérant une solution pacifique avec les responsables d’Ansarallah pour mettre fin à la guerre qui a duré plusieurs années au Yémen. Ils sont également au Yémen pour négocier un mécanisme de levée du blocus sur le Yémen.
Le président de la délégation nationale yéménite, Mohammed Abdessalam, qui a rencontré la délégation omanaise à Sanaa, a souligné que le mouvement Ansarallah ne transigerait jamais sur les objectifs de la révolution yéménite.
Au premier jour de leur séjour à Sanaa, les délégations saoudienne et omanaise ont été accueillies au palais présidentiel par le président Mehdi Almashad. Or, beaucoup ne s’attendaient pas à voir ces délégations venir à Sanaa.
Almashad a félicité les responsables omanais d’avoir amené les deux parties à la table des négociations et d’avoir recherché une solution pacifique pour mettre fin à la guerre.
Le Premier ministre yéménite, Abdelaziz Ben Habtour, estime que le Yémen peut coexister en paix et en harmonie avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, une fois qu’ils respectent la souveraineté du Yémen.
Il pense que l’époque où les étrangers achetaient des politiciens yéménites pour protéger leurs intérêts au Yémen est bel et bien révolue.
Bien que les négociations entre Ansarallah et les Saoudiens se déroulent à huis clos, le message est clair : les Saoudiens sont prêts à négocier.
Ce qui ressort de ces négociations, c’est que le gouvernement saoudien essaie désespérément de trouver un moyen de sortir d’une guerre qu’il est en train de perdre.
Certains analystes yéménites restent cependant sceptiques quant aux motivations saoudiennes, citant sa réticence à mettre fin à l’occupation militaire des îles yéménites.