L’Ukraine a élargi sa demande de bombes à fragmentation controversées auprès des États-Unis pour y inclure une arme destinée à être cannibalisée pour pouvoir larguer les bombes anti-armure qu’elle contient sur les forces russes à partir de drones, selon deux législateurs américains.
Kiev a exhorté les membres du Congrès à faire pression sur la Maison Blanche pour qu’elle approuve l’envoi des armes, mais il n’est en aucun cas certain que l’administration Biden approuve la demande, ont révélé lundi 6 mars deux législateurs américains cités par Reuters.
L’Ukraine cherche à obtenir la MK-20, une bombe à fragmentation à largage aérien, pour libérer ses explosifs individuels à partir de drones, ont déclaré les représentants américains Jason Crow et Adam Smith, qui siègent tous deux à la commission des services armés de la Chambre des représentants. Cela s’ajoute aux obus à fragmentation d’artillerie de 155 mm que l’Ukraine a déjà demandés, ont-ils précisé.
Les armes à sous-munitions, interdites par plus de 120 pays, libèrent normalement un grand nombre de bombettes plus petites qui peuvent tuer sans discernement sur une vaste zone, menaçant ainsi les civils.
Auparavant, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken avait annoncé que les États-Unis avaient fourni à l’Ukraine un nouveau programme d’aide militaire d’une valeur d’environ 400 millions de dollars.
Le président américain, Joe Biden, a effectué lundi 20 février une visite inopinée à Kiev où il a promis une aide militaire d’une valeur de 500 millions de dollars, qui comprendrait davantage d’armes et d’équipements militaires, y compris des obusiers et des missiles antichars Javelin.
« Malgré tous les désaccords que nous avons au sein de notre Congrès sur certaines questions, il existe une entente significative en faveur de l’appui à l’Ukraine », a affirmé Biden qui avait confirmé plus tôt l’envoi de véhicules de combat d’infanterie Bradley (IFV) en Ukraine.
D’ailleurs, des membres de la Chambre des représentants des États-Unis, républicains et démocrates, ont fait pression sur le président Biden pour qu’il accepte l’envoi des avions de combat F-16 en Ukraine.
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Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, lundi 13 février, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a indiqué que pour l’OTAN il était nécessaire de renforcer la capacité de l’armée ukrainienne après la fin du conflit actuel et de l’adapter entièrement aux normes de l’Alliance nord-atlantique. Cependant, reconnaît-il, la quantité de munitions fournies à l’Ukraine et utilisées dans la guerre contre la Russie est bien supérieure à ce que les pays de l’OTAN sont capables de produire.
Ceci étant, la Russie a annoncé à plusieurs reprises que l’appui et les livraisons d’armes des États-Unis et des pays occidentaux à l’Ukraine ne feraient que prolonger le conflit.