Au sommaire :
1- Ukraine : l'Occident a sérieusement mal calculé son coup anti-russe
Alors qu'il s'exprimait au 10e forum des affaires en Russie en 2015, le président russe Vladimir poutine a tenté de façon inhabituelle de faire passer son message sur son plan pour la nouvelle Russie par le biais d'un médium linguistique éprouvé au niveau cognitif, le non verbal ; avec des gestes pour montrer qu'il était à l'aise devant tant d'anti-russes – sachant que les sanctions occidentales ne cessent de se retourner contre leurs décideurs européens – le tout en provocant une foule de ricochets qui vont bientôt pleuvoir sur l'ouest - et en même temps, ce non-verbal, ce serait un moyen efficace pour Poutine de communiquer son audace inhérente à amener les entreprises à intensifier leurs efforts pour atteindre le niveau national avant que les pays occidentaux ne lèvent leurs embargos.
L'Occident a sérieusement mal calculé les ricochets géopolitiques de la guerre en Ukraine
Ahmed Adel, chercheur en géopolitique et économie politique basé au Caire, l'auteur de cet article, commence par cette tournure amusante : L'UE, et non la Russie, s'est affaiblie depuis le début de l'opération militaire spéciale. En voici un extrait.
Bien que beaucoup se souviennent du 24 février comme du premier anniversaire de la guerre en Ukraine, l'opération militaire spéciale de la Russie est en fait la prochaine phase d'un conflit plus vaste qui a débuté en 2014.
C'est un point clé souvent négligé parce que le récit construit en Occident est que l'intervention russe était une invasion non provoquée dans le seul but de l'expansionnisme territorial. La communauté internationale, à laquelle l'Occident se réfère à tort, a rejeté ce récit. À la déception des dirigeants occidentaux, la majeure partie du monde a plutôt approfondi ses liens avec la Russie. Cependant, même ce récit a été exposé en Occident comme un sophisme. Rappelons que l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel a admis en décembre 2022 que « l'accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l'Ukraine ».
« L'Ukraine a profité de cette période pour devenir plus forte, comme on peut le voir aujourd'hui. L'Ukraine de 2014-2015 n'est pas l'Ukraine moderne", a-t-elle dit, ajoutant qu'"il était clair pour tout le monde" que le conflit avait été suspendu, "c'est pourtant ce qui a donné à l'Ukraine un temps inestimable".
La déclaration de Merkel a confirmé que les accords de Minsk, une série d'accords visant à mettre fin à la guerre du Donbass, ne visaient qu'à donner à l'État ukrainien plus de temps pour se renforcer militairement. Cela prouve également que la partie occidentale des accords de Minsk n'a jamais eu l'intention d'utiliser ce mécanisme pour trouver la paix et répondre aux préoccupations des résidents locaux. Par conséquent, l'intervention russe n'était pas nécessairement une surprise, et peut-être même l'Occident s'y attendait-il en se rappelant que les États-Unis lançaient des avertissements quelques semaines seulement avant le début de l'opération militaire spéciale. Cependant, ce qui a été une surprise absolue pour l'Occident, ce sont les ramifications géopolitiques et économiques - tout cela au détriment de l'Occident et de l'avancement de Moscou.
Source : South front
2- Poutine : l’Otan participe au conflit
Le président russe Vladimir Poutine a accusé l'Otan de participer au conflit en Ukraine en fournissant des armes aux forces de Kiev, dans une interview diffusée dimanche.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine se rendra en Asie centrale en début de semaine, espérant renforcer l'empreinte des États-Unis dans les républiques ex-soviétiques, prises en étau entre leur puissant voisin russe et l'influence de la Chine.
3- « Indeed» : Elon Musk qualifie Maïdan de coup d'Etat et tacle au passage
Le milliardaire et patron de Twitter Elon Musk a de nouveau évoqué l'Ukraine dans des tweets, estimant notamment que les événements de Maïdan en 2014 étaient « effectivement » un coup d'Etat. Le multimilliardaire est régulièrement pris pour cible par ses détracteurs pour son projet de créer un Twitter où les opinions divergentes peuvent s'exprimer librement, Elon Musk a montré l'exemple une nouvelle fois en tenant des propos contraires au narratif des médias dominants.
Répondant à un utilisateur partageant un article de 2014 intitulé « Pourquoi la crise ukrainienne est la faute de l’Ouest » écrit par un universitaire américain, le milliardaire y est allé de son commentaire.
« Cette élection [du président Viktor Ianoukovytch] était sans doute douteuse, mais il ne fait aucun doute qu'il y a bien eu un coup d'Etat », a affirmé le milliardaire dans un tweet.
Le président Viktor Ianoukovytch – qualifié par l'Occident de «pro-russe » – a été renversé en 2014 par le soulèvement du Maïdan activement appuyé par l'administration américaine.
Historique
La relation entre le dirigeant ukrainien et l'Occident s'est fortement détériorée quand ce dernier a finalement repoussé un accord de libre-échange avec l'Union européenne, déclarant préférer se tourner vers la Russie.
Le mouvement de protestation qui en a suivi aura eu raison de son mandat. Ce coup d'Etat auquel ont pris part des groupes néonazis tels que Svoboda ou le Secteur droit (Pravyï sektor) a été suivi par l'arrivée au pouvoir de Petro Porochenko.
Depuis lors et malgré des remaniements ainsi que l'élection de Volodymyr Zelensky en 2019, Kiev est restée engagée dans un conflit armé avec les deux républiques de Donetsk et de Lougansk, à majorité russophone, conflit qui, selon les chiffres de l'ONU, a causé plus de 10 000 morts en huit ans.
Nuland, « le Fauci » du dossier ukrainien ?
Elon Musk a par ailleurs approuvé les déclarations d'un commentateur, David Sacks, comparant la numéro trois de la diplomatie américaine Victoria Nuland sur la question ukrainienne à l'immunologue Anthony Fauci sur le Covid.
« De la même manière que Fauci était censé nous protéger des virus et ensuite financer la recherche sur le gain de fonction, Victoria Nuland était censée être notre diplomate en chef vis-à-vis de la Russie et de l'Europe de l'Est et qu'a-t-elle fait à la place ?
Elle a déclenché ce conflit. Comment ? Nous avons soutenu une insurrection en Ukraine en 2014 », déclare le blogueur dans la vidéo.
Victoria Nuland, qui par sa famille a des origines d'Europe de l'Est, a été très impliquée sur le dossier ukrainien depuis l'insurrection de Maïdan en 2013-2014.
Les images de la membre de l'administration Biden distribuant des petits pains aux forces de l'ordre ainsi qu'aux manifestants europhiles à Kiev ont fait le tour du monde en décembre 2013.
Depuis, elle s'est fait remarquer par ses propos très agressifs contre la Russie :
«Je pense que Nord Stream 2 est maintenant mort [...] c'est un gros morceau de métal au fond de la mer, et je ne pense pas qu'il puisse être ressuscité», avait-elle notamment déclaré, lors d'une audition parlementaire en mars 2022.
Source : RT France
4- Deux douzaines de pays souhaitent rejoindre les Brics ou l'OCS, selon Sergueï Lavrov
Deux douzaines de pays souhaitent rejoindre les Brics ou l'OCS, selon Sergueï Lavrov.
Selon le chef de la diplomatie russe, les demandes de pays souhaitant rejoindre les Brics ou l'OCS ont augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années.
Une preuve de l'échec des tentatives occidentales d'isoler Moscou, selon lui.
Environ deux douzaines de pays ont fait part de leur intention de rejoindre soit le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), soit l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a fait savoir ce 27 février le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Le nombre de pays souhaitant rejoindre les Brics et l'Organisation de coopération de Shanghai a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, y compris la première année de l'opération militaire spéciale. Ce nombre est actuellement d'environ deux douzaines », a-t-il souligné lors d'une réunion avec des diplomates étrangers, comme le rapporte l'agence TASS.
Le chef de la diplomatie russe a souligné qu'il s'agissait de pays qui « jouent vraiment un rôle très important dans leurs régions ».
« Il s'agit notamment de l'Egypte, de la Turquie, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de l'Indonésie, de l'Argentine, du Mexique et d'un certain nombre de nations africaines », a poursuivi Sergueï Lavrov, soulignant que le simple fait « d'énumérer ces noms [montrait] l'échec des tentatives [occidentales] d'isoler » la Russie.
« Une énorme opportunité d'interaction » pour la Russie ?
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, l'effet a été inverse : « La compréhension des développements actuels en tant que processus géopolitique tectonique pousse les pays, qui se sentent indépendants et sont guidés par des intérêts nationaux plutôt que par les caprices de quelqu'un, à s'unir avec ceux qu'ils considèrent comme partageant les mêmes idées. Et ici, nous avons une énorme opportunité d'interaction avec nos collègues. »
Les Brics plaident en faveur d'une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l'ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale).
En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit intérieur brut mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les Etats membres du groupe sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie. Quant à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), plus de 20 ans après sa création, elle bénéficie d'un poids démographique phénoménal, représentant près de la moitié de la population mondiale, qui s'ajoute à sa superficie géographique et à ses ressources énergétiques
Source : RT