La Corée du Nord a tiré au moins un missile balistique à longue portée au large de ses côtes orientales après avoir averti d'une réponse vigoureuse aux prochains exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud.
Le lancement du missile a été effectué depuis la région de Sunan près de Pyongyang, a annoncé, samedi 18 février, l'armée sud-coréenne.
Vendredi 17 février, la Corée du Nord a accusé Washington et Séoul d'avoir planifié plus de 20 exercices militaires pour cette année, dont un prévu la semaine prochaine à Washington.
Pyongyang a décrit ses rivaux comme « les grands criminels qui perturbent délibérément la paix et la stabilité de la région ».
À cet égard, l'état-major interarmées de la Corée du Sud a déclaré que la Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié dans la mer de l'Est, également connue sous le nom de mer du Japon.
« Il semble que le missile balistique tiré par la Corée du Nord soit tombé dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, à l'ouest d'Hokkaido », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida aux journalistes.
Le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno, a ensuite précisé qu'il semblait s'agir d'un missile balistique intercontinental de classe ICBM ayant volé pendant environ 66 minutes.
De son côté, le ministre japonais de la Défense, Yasukazu Hamada, a déclaré que le missile semblait avoir une capacité de vol de 14 000 kilomètres – ce qui lui permettrait d’atteindre la partie continentale des États-Unis.
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Dans ce droit fil, l’agence de presse russe Sputnik a publié un rapport en ce qui concerne le dernier tir de missile nord-coréen qui pourrait être capable d’atteindre les États-Unis.
Le commandement Indo-pacifique américain, cependant, a prétendu que le missile ne constituait pas une menace directe pour Washington et ses alliés.
Ces allégations interviennent alors qu'un journal américain a récemment affirmé que Pyongyang semblait avoir suffisamment de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) pour briser les défenses aériennes américaines sur la côte ouest des États-Unis.
Pyongyang possède-t-il des ICBM qui peuvent atteindre les États-Unis ?
Selon le rapport de Sputnik, Pyongyang garde le silence sur ses ICBM et leurs caractéristiques. Selon les médias japonais, il existe au moins huit types d'ICBM actuellement en service dans l'armée nord-coréenne :
Étant donné que la distance entre la Corée du Nord et les États-Unis est d'environ 10 367 km, il semble que le Hwasong-14, le Hwasong-15 ainsi que le Hwasong-17, puissent atteindre la partie continentale des États-Unis.
Au cours des dernières années, la Corée du Nord a mené une série de tests des ICBM susmentionnés, dont certains se sont soldés par un échec. Les médias publics nord-coréens ont notamment couvert le test du Hwasong-17, qui serait plus sophistiqué que le Hwasong-15 et le Hwasong-14.
L'agence de presse officielle nord-coréenne, KCNA, a souligné que lors de ce test en mars 2022, le Hwasong-17 a parcouru 1 090 km, atteint une altitude maximale de 6 248,5 km, faisant savoir que le temps de vol de cet ICBM était environ 67,5 minutes.
Il est à noter que le Hwasong-15, qui a été testé pour la première fois en novembre 2017, a parcouru 950 km et atteint une altitude maximale de 4 475 km en 53 minutes.
Pyongyang a-t-il effectué un nouveau test du Hwasong-17 le samedi 18 février ?
Même si des sources de défense japonaises ont affirmé que le missile nord-coréen qui a été lancé en test le 18 février, avait la portée nécessaire pour atteindre le continent américain, Pyongyang est resté discret sur la question. On ne sait toujours pas si le lancement de samedi était celui du Hwasong-17.
Pendant ce temps, un haut responsable nippon a affirmé que le missile a volé pendant environ 66 minutes, parcouru une distance d’environ 900 kilomètres, et atteint une altitude maximale de 5 700 kilomètres.