Réagissant à la déclaration conjointe des États-Unis et de la troïka européenne sur son programme nucléaire, l’Iran affirme avoir informé l’AIEA de l’enrichissement de l’uranium à 60 % sur le site Fordo et qu’aucune nouvelle action n’avait été entreprise dans le domaine.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré, dimanche 5 février, que l’enrichissement d’uranium à 60 % sur l’installation nucléaire de Fordo a été signalé à l’Agence internationale de l’énergie atomique le 17 novembre 2022, et que toutes les activités liées à l’enrichissement ont été incluses dans le formulaire d’enquête préparé à cet égard.
S’empressant de réagir au rapport hâtif et provocateur fourni lors de la récente visite de l’inspecteur de l’AIEA dans les installations nucléaires de Fordo, les États-Unis et le trio européen (la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) ont prétendu que l’Iran s’est livré à des activités nucléaires « incompatibles » avec ses obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP).
Les gouvernements de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis prennent note du rapport du 3 février de l’AIEA selon lequel l’Iran a modifié de façon substantielle la configuration de ses centrifugeuses sans informer l’Agence au préalable.
Dans une prise de contact avec l’Agence, jeudi 2 février, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) Mohammad Eslami a déploré que le rapport ait été rédigé sur la base d’une erreur commise par l’inspecteur de l’AIEA lors d’une visite inopinée sur le site.
« La position de l’Agence est regrettable », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Tout d’abord, les rapports sur n’importe quel pays à l’exception de l’Iran ne sont pas immédiatement accessibles aux médias ; l’impression de l’inspecteur de l’Agence après sa visite à Fordo était injuste, mais il l’a immédiatement communiquée à l’Agence. De notre côté, nous lui avons fourni des explications. »