Avec le président Joe Biden à la Maison Blanche, le risque d'un conflit entre la Chine et Taïwan est très élevé. C’est ce qu’a averti le congressiste Michael McCaul.
Ce dernier a affirmé dimanche 29 janvier sur Fox News que l'armée américaine n'était pas prête à mener une guerre avec la Chine et qu'elle pourrait manquer de missiles de précision et de technologies de pointe en moins d'une semaine si la guerre éclatait.
« Nous devons nous préparer à cela – et cela pourrait arriver, je pense, tant que Biden est au pouvoir, projetant une faiblesse comme il l'a fait avec l'Afghanistan qui a conduit Poutine à envahir l'Ukraine – les risques d'un conflit avec la Chine et Taïwan et l'Indo-Pacifique sont très élevés », a déclaré McCaul.
Vendredi 27 janvier, un général quatre étoiles de l'US Air Force Mike Minihan a envoyé aux officiers qu'il commande une note de service qui prédit que les États-Unis seraient en guerre avec la Chine dans deux ans.
Il a déclaré que les élections présidentielles à Taïwan et aux États-Unis en 2024 pourraient donner au président chinois Xi Jinping une "opportunité".
Le mémo signé est adressé à tous les commandants des escadres aériennes de l'Air Mobility Command et aux commandants opérationnels de l'Air Force. Le général Minihan appelle donc ses troupes à s'entraîner au combat et au tir, les invitant à « viser les têtes ». « J'espère me tromper. Mon instinct me dit que nous combattrons en 2025», assure-t-il.
McCaul a également déclaré que les États-Unis pourraient manquer d'armes avancées en moins d'une semaine si les États-Unis lançaient une guerre contre la Chine. Selon une récente étude du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), les États-Unis seraient probablement à court de certaines de leurs munitions, y compris celles à longue portée et à guidage de précision, en moins d'une semaine en cas de conflit dans le détroit de Taïwan.
« La base industrielle de défense américaine n'est pas suffisamment préparée pour l'environnement de sécurité compétitif qui existe actuellement. Elle fonctionne actuellement à un rythme mieux adapté à un environnement en temps de paix », a estimé le groupe de réflexion dans son rapport.
L'aide militaire américaine à l'Ukraine a épuisé les stocks d'armes du département américain de la Défense et mis au grand jour les difficultés que la base industrielle américaine pourrait rencontrer pour fournir des munitions pour une guerre majeure.
« Notre base de défense industrielle est brisée, a déploré McCaul. J'ai signé il y a trois ans toutes les ventes d'armes militaires à l'étranger. Ils doivent encore se rendre à Taïwan. Nous avons donc besoin de cette dissuasion. Mais si nous n'avons pas les armes, c'est tout aussi essentiel pour la dissuasion. »
Washington est le plus important bailleur de fonds international et fournisseur d'armes de Taïwan, malgré l'absence de relations diplomatiques formelles.
Les ventes d'armes américaines à Taïwan s’avèrent une source de provocation pour les relations sino-américaines, qui se sont d’ailleurs détériorées ces dernières années.
Le représentant de Washington Adam Smith, qui est le plus grand démocrate du House Armed Services Committee, a également déclaré dimanche 29 janvier que l’armée américaine n'était pas prête pour une guerre avec la Chine.
« Ceci est un énorme problème. Nous n'avons pas une base industrielle. Et nous n'avons pas la capacité de développer cette base industrielle », a déclaré dimanche Smith sur Fox News.
Smith a également déclaré qu'il était "inquiet" lorsque les gens disent qu'une guerre avec la Chine est "inévitable", estimant qu'une guerre avec la Chine était "hautement improbable".
Les tensions entre les États-Unis et la Chine au sujet de l'île de Taïwan se sont intensifiées à la suite d'une visite provocatrice en août de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis. Cela a provoqué des exercices militaires chinois à grande échelle autour du territoire insulaire ainsi qu'une déclaration du président américain Joe Biden pour défendre Taïwan.
Sa visite a exaspéré la Chine, qui a la souveraineté sur le Taipei chinois (Taïwan). Pékin a déclaré publiquement qu'il pourrait le prendre par la force un jour, si nécessaire.
Dans le cadre de la politique « une seule Chine », presque tous les pays du monde, y compris les États-Unis, reconnaissent la souveraineté de Pékin sur le Taipei chinois.
Washington, cependant, est entré en contact direct avec le gouvernement sécessionniste de Taipei, en violation de sa propre politique déclarée. Les États-Unis fournissent également à Taipei des quantités massives d'armements.
