En réponse au neuvième train de sanctions de l'Union européenne, Moscou a élargi sa liste noire de fonctionnaires de l'UE interdits d'entrée en Russie, a annoncé mardi 17 janvier le ministère russe des Affaires étrangères.
Selon le ministère, les sanctions de la Russie couvrent les chefs des forces de l'ordre de l'UE qui participent à la formation des troupes ukrainiennes dans le cadre de la mission de l'UE visant à fournir une assistance militaire à Kiev.
En outre, des sanctions ont été imposées contre les structures étatiques et commerciales européennes fabriquant des armes et du matériel militaire et les fournissant à Kiev, ainsi que contre les ressortissants de l'UE se livrant à une rhétorique anti-russe systématique en public. La liste noire comprend également plusieurs membres du Parlement européen, a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère a souligné que les sanctions de l'UE visaient à exercer une pression sur la Russie. « Nous considérons de telles actions de l'UE comme illégitimes, sapant les compétences juridiques du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-il déclaré. « Toute action hostile des pays occidentaux recevra une réponse opportune et adéquate. »
Depuis février 2022, l'Union européenne a adopté neuf paquets de sanctions économiques et personnelles contre la Russie. Le 5 décembre, elle a imposé un embargo sur les livraisons de pétrole russe à ses pays membres.
Le 16 décembre, le neuvième paquet de sanctions a été mis en œuvre. La liste noire de l'UE a nommé 141 personnes et 40 personnes morales supplémentaires, dont trois banques. En outre, l'UE a entamé la procédure de suppression du temps d'antenne de quatre chaînes de télévision russes et a imposé plusieurs interdictions d'exportation.
Cela intervient alors que le président russe Vladimir Poutine a présenté un projet de loi à la Douma d'État qui propose de mettre fin au Statut du Conseil de l'Europe et aux conventions européennes sur la répression du terrorisme et la protection des droits de l'homme à l'égard de la Russie.
Le document a été publié mardi 17 janvier sur la base de données électronique de la Douma.
« En raison de la résiliation de l'adhésion de la Fédération de Russie au Conseil de l'Europe, à compter du 16 mars 2022, [il est proposé] de considérer comme invalides à l'égard de la Fédération de Russie les accords internationaux suivants : le Statut du 5 mai 1949 Conseil de l'Europe, <…> la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, <…> la Convention européenne du 27 janvier 1977 pour la répression du terrorisme », indique le document. Au total, il est proposé d’annuler 21 documents.