TV
Infos   /   A La Une   /   Asie   /   L’INFO EN CONTINU

Le drone nord-coréen survole au-dessus du bureau présidentiel sud-coréen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un drone nord-coréen au ministère de la Défense à Séoul, en Corée du Sud, le 21 juin 2017. ©Yonhap

Le drone nord-coréen a franchi, le 26 décembre 2022, la zone d’exclusion aérienne sud-coréenne, autour du bureau du président Yoon Suk-yeol, a confirmé, jeudi 5 janvier, un responsable militaire, contredisant ainsi les autorités de défense qui avait dit qu’aucune incursion n’avait été constatée.

Dans une interview accordée à l’agence de presse Yonhap, un responsable militaire a affirmé que le drone nord-coréen a pénétré la zone d’exclusion aérienne clé appelée P-73 dans l’extrémité de 3,7 km autour du bureau présidentiel sud-coréen à Séoul, mais il n’a pas approché des principales installations de sécurité.

Au moins cinq drones nord-coréens ont traversé la frontière et sont entrés dans l’espace aérien sud-coréen, le 26 décembre. À la suite du vol des drones de la Corée du Nord, les avions de chasse et les hélicoptères sud-coréens ont survolé, mais ils n’ont pas réussi à les abattre.

Publiant un communiqué, l’état-major interarmées sud-coréen a confirmé, jeudi 5 janvier, qu’un drone avait violé l’extrémité nord de la zone d’exclusion, mais n’avait pas survolé directement la zone de Yongsan, où s’est trouvé le bureau du président Yoon Suk-yeol.

L’incursion de drones a suscité des critiques sur les défenses aériennes de la Corée du Sud à un moment où la Corée du Nord représente une menace croissante tandis qu’elle développe ses technologies de missiles balistiques, notamment en testant un nombre sans précédent de missiles l’année dernière.

Selon l’agence de presse Yonhap, les incursions de drones ont mis à nu la préparation insuffisante de la Corée du Sud pour détecter, suivre et abattre de si petits drones.

Lire Aussi : La Corée du Nord a tiré un missile intercontinental capable d’atteindre l’Amérique

L’incursion a été qualifiée par Séoul de « violation » de son territoire, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol menaçant de rompre un accord militaire intercoréen conclu en 2018 en cas « de nouvelles provocations » de son voisin du Nord.

Pour rappel, l’accord de 2018, signé en marge d’un sommet entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l’ancien président sud-coréen Moon Jae-in, appelait à cesser « tous les actes hostiles », à créer une zone d’exclusion aérienne autour de la frontière et à supprimer les mines terrestres et des postes de garde dans la zone démilitarisée fortement fortifiée.

Par ailleurs, la Corée du Nord a tiré trois missiles balistiques à courte portée dans la mer de l’Est, également connue sous le nom de mer du Japon, mardi 3 janvier.

Il est à noter que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et le président américain Joe Biden ont « chargé leurs équipes de planifier une réponse coordonnée efficace à une série de scénarios, y compris l’utilisation nucléaire par la Corée du Nord », a déclaré mardi 3 janvier un porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche.

Depuis le début de l’année 2022, la Corée du Nord multipliait les essais d’armements. Elle a notamment testé, en mars, un missile balistique intercontinental (ICBM), pour la première fois depuis cinq ans. Un autre ICBM nord-coréen est tombé au large du Japon le 18 novembre.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV