À la suite de la rencontre virtuelle entre le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine, vendredi 30 décembre 2022, Washington a réitéré son inquiétude sur le renforcement des relations sino-russes.
Le journal chinois Global Times rapporte qu’il n'appartient pas aux États-Unis de pointer du doigt la Chine et de sermonner sur la manière de gérer ses relations avec la Russie. Comparée au système d'alliance des États-Unis, la relation sino-russe basée sur la non-confrontation et le non-ciblage d'une tierce partie, est non seulement conforme aux intérêts des deux parties, mais peut également être plus conductrice pour relever les défis mondiaux.
La relation sino-russe est un partenariat, pas une alliance. Les deux pays n'ont que peu d'intérêt pour une mentalité de guerre froide consistant à être soit ami soit ennemi en termes de relations internationales. La position neutre de la Chine sur le conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine n'a pas changé non plus.
Les relations sino-russes ont été déformées par les politiciens et les médias occidentaux et américains comme une « alliance », notamment au lendemain du déclenchement de la crise ukrainienne. Ils tentent d'agiter l'opinion publique, dans le but d'isoler la Chine et la Russie dans la communauté internationale.
Même avant le conflit russo-ukrainien, Washington se méfiait des liens étroits entre Pékin et Moscou. Alors que les États-Unis ont classé les deux pays comme principaux concurrents, voire ennemis potentiels, Washington craint que l'approfondissement de la coopération entre la Chine et la Russie n'affecte son hégémonie.
Certains observateurs ont analysé que dans le contexte de la crise ukrainienne, la « préoccupation » de Washington concernant des liens plus étroits entre la Chine et la Russie est devenue plus sérieuse.
Les États-Unis craignent que le renforcement de la coopération sino-russe dans les domaines de l'économie et du commerce ne réduise considérablement l'effet des sanctions américaines et occidentales sur la Russie, a déclaré au Global Times Yang Jin, chercheur associé à l'Institut d'études russes, est-européennes et d'Asie centrale de l'Académie chinoise des sciences sociales.
En outre, la crise ukrainienne s'est prolongée pendant dix mois et Washington cherche à exploiter l'Ukraine comme un pion pour nuire à Moscou. Si la Chine et la Russie renforcent actuellement leurs liens sécuritaires et militaires, une telle intention stratégique des États-Unis est susceptible d'échouer, ce qui rend les États-Unis de plus en plus anxieux.
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