Quelques jours après les révélations faites sur le piratage des caméras de vidéosurveillance sécuritaires d’Israël par les hackers du groupe « Bâton de Moïse », les médias israéliens ont tenté de minimiser l’affaire en prétendant que les responsables de la défense israéliens le savaient depuis un an mais n’ont pas agi.
Le journal Times of Israel a écrit cette semaine qu’un groupe de hackers « iranien », Bâton de Moïse, a contrôlé des dizaines de caméras de vidéosurveillance en Palestine occupée pendant une longue période.
En effet, le groupe a mis en ligne des vidéos d'usines d'armement et d'opération des combattants palestiniens à Qods occupée, selon une vidéo diffusée en intégralité le 20 décembre.
Selon le journal, les organes de sécurité israéliens savaient depuis un an qu'un groupe de pirates informatiques, Bâton de Moïse avait pris le contrôle de dizaines de caméras de sécurité israéliennes.
Dans le résumé d'un rapport d'enquête complet, le média public israélien Kan a déclaré que les responsables n’avaient pris aucune mesure pour sécuriser les caméras, malgré leur connaissance des activités du groupe, connu sous le nom du Bâton de Moïse.
Le groupe a publié il y a un an sur sa chaîne Telegram des images des environs de l'usine israélienne de l'entrepreneur Rafael à Haïfa, ainsi que des images de caméras à travers Qods et Tel-Aviv.
Le groupe a également publié le mois dernier des images d'une opération de la résistance palestinienne à Qods à partir d'une caméra de surveillance apparemment utilisée par une importante organisation de sécurité israélienne.
Selon Kan, les pirates ont pu faire pivoter, incliner et zoomer les caméras et les ont contrôlé pendant une longue période.
Kan a prétendu que selon les responsables sécuritaires, les vidéos téléchargées par le groupe Bâton de Moïse avaient été enregistrées par des caméras civiles qui n'étaient connectées à aucun réseau de sécurité du régime israélien.
Le même groupe de hackers a revendiqué en juin une cyberattaque qui a déclenché des sirènes de roquettes dans certains quartiers de Qods et dans la ville d'Eilat.
L'année dernière, le Bâton de Moïse a déclaré avoir divulgué des informations sensibles sur les soldats de l’armée israélienne et des images aériennes.
Dans une autre affirmation, le groupe a affirmé avoir provoqué le crash d'un ballon d'observation de l'armée du régime de Tel-Aviv dans la bande de Gaza en juin. L'armée israélienne a prétendu que l’incident était dû aux problèmes techniques.