« Nous sommes prêts à rouvrir les ambassades respectives dès lors que l’Arabie saoudite sera prête », a affirmé le ministre des Affaires étrangères de la RII.
Devant les journalistes en marge du troisième Forum du dialogue de Téhéran (TCF), lundi 19 décembre, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l'agence de presse Fars, a précisé : « Nous sommes prêts à ce que les mesures nécessaires soient prises suivant un processus diplomatique officiel afin de rouvrir les ambassades respectives et faire revenir les relations bilatérales à leur état normal, dès lors que l’Arabie saoudite sera prête. En effet, la partie saoudienne, va devoir décider comment suivre une approche constructive envers l’Iran. »
En ce qui concerne la conférence dite « Bagdad II » qui aura lieu mardi en Jordanie, Amir-Abdollahian a affirmé qu’aider au renforcement du processus politique en Irak serait le sujet principal de cette réunion. « Pourtant, les responsables des pays étant invités à la conférence d’Amman, ainsi que la RII, profiteront de cette occasion pour exprimer leur opinion au sujet des défis régionaux et internationaux. Nous croyons que la conférence Bagdad II pourrait être un grand pas en avant pour sortir des crises ».
« Le message principal de cette conférence doit se focaliser sur les coopérations régionales sans permettre l’ingérence étrangère », a souligné le ministre des Affaires étrangères.
Le chef de l’appareil diplomatique iranien a affirmé que la RII avait toujours favorablement accueilli le dialogue et la coopération avec les pays de la région dont ceux du golfe Persique, ajoutant : « nos négociations avec l’Arabie saoudite poursuivront leur processus d’antan. Nous sommes prêts à ce que les mesures nécessaires soient prises suivant un processus diplomatique officiel afin de rouvrir les ambassades respectives et faire revenir les relations bilatérales à leur état normal, dès lors que l’Arabie saoudite sera prête. »
Toujours selon le ministre des Affaires étrangères, il est établi que messieurs Josep Borrell (vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité), et Enrique Mora (secrétaire général adjoint du service d’action extérieure de l’UE) fassent un déplacement en Jordanie simultanément à la visite de la délégation iranienne. « Des contacts permanents sont en cours avec sérieux entre MM. Bagheri et Mora, tout comme entre M. Borrell et ma personne. La conférence de la Jordanie offre une opportunité idéale pour compléter les pourparlers ; et j’espère qu’on pourra être témoin d’un changement d’approche et un comportement plus réaliste de la part des Américains par rapport à leur approche de ces trois derniers mois. »
« Je tiens à annoncer clairement aux Américains qu’ils vont devoir choisir entre l’hypocrisie et la véritable aspiration à parvenir à un accord et revenir au Plan global d’action conjoint [PGAC, JCPOA selon le signe anglais] », a également précisé le ministre iranien des Affaires étrangères.
Concernant une réunion tenue en présence de l’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo et du chef du groupuscule terroriste Mojahedin-e Khalq (OMK, connu en Iran sous le nom des “Monafeghine” qui signifie “hypocrites”), Hossein Amir-Abdollahian a qualifié Pompeo d’un « élément dont la date d’expiration est dépassée », ayant assisté à une réunion avec un « groupe d’individus avec, eux aussi, une date d’expiration dépassée », « qui ont trahi le calme et la sécurité de leurs compatriotes, étant responsables de l’assassinat et la mort en martyre de 17.000 hommes, femmes, enfants et personnes âgées iraniens ».
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