Le PDG de la compagnie de cybersécurité israélienne ClearSky, Boaz Dolev, estime que l’Iran est plus près que jamais de la capacité à s’infiltrer dans le système de contrôle des drones israéliens et américains et à en prendre le contrôle, écrit le Jerusalem Post.
Dans le cadre d'une séance, ce lundi 21 novembre, à l'Institut d'études de sécurité affilié à l'Université de Tel-Aviv, Boaz Dolev a déclaré que l'Iran se consacre au développement de ses cybercapacités dans tous les domaines, y compris dans le cadre de travaux en cours pour pirater des drones et atteindre le « jour zéro ». « À ce jour, seuls les hackers américains, russes et chinois disposaient de la capacité “jour zéro”, qui leur permettait de désactiver totalement tous les secteurs, y compris l'infrastructure cible, en utilisant des outils cybernétiques ».
Le PDG de ClearSky a affirmé qu’en plus de développer ses propres capacités, l’Iran a pour la première fois entamé le partage des outils de cyberattaque avec le mouvement de résistance libanais Hezbollah.
Boaz Dolev a en outre annoncé croire que « les réseaux et les véhicules de défense » israéliens avaient peut-être été piratés par les hackers iraniens, « mais l’affaire n’a pas été divulguée publiquement ».
Dolev estime que l’Iran a pour sa part préféré ne pas révéler ces succès pour préserver sa capacité à mener les opérations de renseignement, tandis que les Israéliens aussi ont gardé le silence sur les hacks pour éviter l’embarras ou révéler à quel point leurs systèmes ont été compromis.
Lire aussi :
Il y a peu de temps, des médias israéliens ont annoncé que le groupe britannique Energean chargé de faire pour Israël les travaux d’exploration et d’exploitation sur le camp gazier Karish en Méditerranée orientale avait été piraté. La chaîne 12 de la télévision israélienne a alors écrit qu’une attaque cybernétique avait été menée contre cette société depuis le territoire irakien. D’après les informations fournies par la télévision israélienne, les Hackers ont réussi à interrompre l’accès aux pages Web de la société Energean et aux websites des bureaux de l’organisation du gaz en Palestine occupée.
