En Allemagne, environ 3 000 personnes ont manifesté samedi contre la hausse des prix à Berlin. Ils ont réclamé un contrôle des prix des denrées alimentaires et une taxation sur les hauts revenus.
Les manifestants se sont rassemblés devant l'hôtel de ville de Berlin, avant d'arpenter les rues de la capitale pour exiger une augmentation des salaires et un plafonnement des prix de l'électricité, du chauffage et des loyers.
Les participants à la manifestation ont également réclamé du gouvernement qu'il impose des taxes supplémentaires aux revenus élevés et aux grandes entreprises qui tirent de grands bénéfices de la crise énergétique, et ce, en signe de solidarité avec les plus démunis.
« Redistribuez, du haut vers le bas », pouvait-on lire notamment sur les banderoles brandies par les manifestants.
L'inflation en Allemagne, alimentée par la guerre en Ukraine, a atteint 10,4 % en octobre, son plus haut niveau en 70 ans. Les hausses de prix impactent le pouvoir d'achat des ménages et l'industrie de la première économie de la zone euro.
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Mercredi, des économistes ont proposé d'augmenter les impôts sur les hauts revenus afin d'aider les ménages confrontés à la flambée des factures d'énergie. Mais cette proposition a été immédiatement rejetée par le ministre allemand des Finances.
Le gouvernement allemand anticipe une récession de son économie en 2023 avec une contraction de 0,4% sur l'ensemble de l'année d'après une source citant à Reuters des chiffres provisoires ce jeudi 6 octobre. Les raisons sont multiples : la crise énergétique, la hausse des prix et des goulets d'étranglement qui touchent les chaînes d'approvisionnement.
La plupart des autres mesures d'atténuation, y compris les voyages en train subventionnés, ont déjà pris fin.
Dans un communiqué, l'Office fédéral de la statistique d'Allemagne a écrit que depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix de l'énergie en particulier ont considérablement augmenté et ont eu un impact significatif sur le taux d'inflation. Les prix de l'énergie en Allemagne en octobre 2022 ont augmenté de 43 % par rapport à la même période de l'année dernière, c'est-à-dire octobre 2021.
Les prix alimentaires en Allemagne ont augmenté plus que la moyenne et ont affiché une augmentation de 20,3 % par rapport à la même période l'année dernière.
Portugal : les manifestants du climat à Lisbonne prennent d’assaut le bâtiment et exhortent le ministre de l’Economie à démissionner
Des centaines de manifestants en colère contre la crise climatique sont descendus dans les rues de Lisbonne samedi, et des dizaines ont pris d’assaut un bâtiment où s’exprimait le ministre portugais de l’Economie, Antonio Costa e Silva, exigeant sa démission.
Les contestataires portugais portaient des pancartes et scandé des slogans, exigeant une action climatique. Lorsque des manifestants ont fait irruption dans le bâtiment, ceux qui étaient à l’extérieur ont crié : « Out Costa e Silva ! »
La manifestation au Portugal a eu lieu alors que des dirigeants mondiaux, des décideurs politiques et des délégués de près de 200 pays étaient réunis au sommet Cop27 des Nations unies sur le climat en Égypte, où ils espèrent maintenir en vie l’objectif d’éviter les pires effets du changement climatique.
Certains militants ne croient pas que la COP27 règle le problème. Des experts de l'ONU ont déclaré mardi dans un rapport que les promesses des entreprises, des banques et des villes d'atteindre des émissions nettes nulles équivalaient souvent à un peu plus que de l'écoblanchiment.
« La situation est grave et urgente », a déclaré Marta Leandro, vice-présidente du groupe environnemental portugais Quercus, lors de la manifestation à Lisbonne, ajoutant : « Ce que nous faisons ou ne faisons pas au cours de cette décennie aura un impact important sur la sécurité climatique. »
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Avec ses réserves d'énergie qui s'épuisent, les Européens se dirigent vers un hiver rempli de difficultés et de nombreuses limitations.
Des manifestants antigouvernementaux se heurtent à la police en Albanie
A Tirana, la capitale de l'Albanie, à l'appel des partis d'opposition, des manifestants se sont heurtés samedi à la police devant le bureau du Premier ministre Edi Rama, où des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre la corruption, la montée de la pauvreté et l'immigration forcée.
Après avoir manifesté pacifiquement pendant environ trois heures, les manifestants ont franchi le cordon de police autour du bâtiment du gouvernement et jeté de la peinture rouge et noire. La police a arrêté un manifestant.
D'autres ont allumé des bougies à la mémoire de deux hommes qui, selon l'opposition, sont morts en garde à vue. « Tout comme il y a 32 ans, le monde nous voit comme des gens (arrivant dans) de petits bateaux », a déclaré Sali Berisha, chef du Parti démocrate d'opposition, faisant référence au nombre croissant d'Albanais atteignant la Grande-Bretagne.
Le gouvernement britannique affirme que les Albanais sont à l'origine d'une vague de migrants traversant la Manche et que certains d'entre eux sont impliqués dans le crime organisé.
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La manifestation est considérée en Albanie comme une tentative de Sali Berisha de se muscler avant les élections locales de mai 2023. L'ancien Premier ministre et président albanais s'est vu interdire en 2021 l'entrée aux États-Unis pour corruption présumée.
