Des combattants de la Résistance palestinienne ont tiré sur un groupe de soldats israéliens ce lundi soir 31 octobre.
Selon le Centre d'information palestinien, citant des sources locales, des combattants de la Résistance ont tiré sur des soldats israéliens au poste de contrôle militaire de Salem, au nord-ouest de Jénine.
Les sources israéliennes n’ont pas fait état d’éventuels morts ou blessés dans cette attaque.
La ville de Jénine est l'un des principaux foyers du conflit israélo-palestinien où de nombreuses opérations armées de la Résistance palestinienne sont coordonnées.
Les opérations armées contre l'occupation sioniste connaissent une recrudescence dans les villes de Jénine, Naplouse, al-Khalil (Hébron), Ramallah et Qods. Des dizaines sont répertoriées chaque semaine en Cisjordanie et parfois dans les territoires occupés en 1948. Selon des statistiques annoncées par des sources israéliennes, 25 colons ont été tués depuis le début de cette année.
« Une vérité qui ne peut être ignorée : Israël fait face à une vague d’attaques dont la fin ne semble pas être en vue », a déploré le quotidien Israel Hayom.
Selon une autre dépêche, les forces du régime d’occupation ont attaqué le camp d’al-Arab situé au nord d'al-Khalil avant de se heurter aux jeunes Palestiniens. Elles ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles.
La Cisjordanie est en parfaite ébullition : les combattants palestiniens ont vraisemblablement décidé de répondre de façon systématique aux crimes de l’armée sioniste par tous les moyens.
Les combats au sud des territoires occupés et dans la bande de Gaza se sont progressivement étendus vers la Cisjordanie, à l'est, qui voit naître de nouveaux groupes de résistance comme Areen Al-Oussoud ou la Fosse aux lions à Naplouse. Le groupe, qui a annoncé son existence le 2 septembre, est depuis une épine dans le pied des forces d’occupation. Il a mené avec succès une attaque qui a abouti à la mort d’un sergent d’état-major israélien au début du mois d’octobre.
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Lors d'une interview avec CNN, six combattants de la brigade de Jénine dont certains sont recherchés par les forces du régime israélien, ont appelé l'Autorité palestinienne à rejoindre les rangs de la nation et de la Résistance et à permettre aux groupes de résistance de défendre librement les Palestiniens.
« Notre message aux dirigeants [de l'Autorité palestinienne] est que s'ils croient en la volonté du peuple palestinien, ils doivent rejoindre la Résistance et permettre aux combattants de défendre les Palestiniens », a déclaré un des combattants.
« Suite à l'occupation, à l'invasion et à la mise en place de nombreux cabinets d'extrême droite dans les territoires occupés, le peuple palestinien a perdu sa confiance dans les dirigeants de l'Autorité palestinienne et soutient la Résistance. La plupart de ceux qui ont été tués en martyr et ceux qui se battent actuellement ont un diplôme universitaire. »
« Il n'y a pas de place pour des solutions pacifiques sur cette terre », a-t-il souligné. « Israël n'a respecté et ne respectera aucun accord, les cabinets du régime israélien sont des gangs criminels, ils disent à la communauté mondiale que nous (forces de la Résistance palestinienne) sommes des terroristes, alors que nous ne sommes pas des terroristes et que nous nous battons pour la liberté », a-t-il expliqué.
Selon Al-Mayadeen, à l'ombre des dizaines de mises en garde d’opérations martyres en Cisjordanie, les services de renseignements du régime sioniste sont dans l’incapacité de contenir l’escalade des tensions avec les Palestiniens. Quelles options ont-ils devant eux avant les cinquièmes législatives en moins de quatre ans ?
Manal Ismail, journaliste à Al-Mayadeen, indique que le régime sioniste « tente en vain de contrôler la vague d'opérations martyres menées par les Palestiniens, qui se poursuivent malgré toutes les mesures de sécurité mises en place par l’armée. La Résistance palestinienne a adressé plus de 100 avertissements aux services de renseignements et militaires de l’entité. Ses opérations armées ont atteint leur apogée au cours de 2022 : plus d'un millier d'opérations ont eu lieu depuis le début de l’année ».
Dans ces circonstances, la télévision israélienne fait état des renseignements sur des opérations qui ne seront pas nécessairement menées le jour des élections, affirmant que l'armée israélienne a déployé d'importants dispositifs de sécurité à al-Khalil. « Bien sûr, nous comprenons que la situation est tendue et particulièrement violente et elle restera ainsi même après le jour de l'élection », a-t-elle rapporté à la veille des élections générales israéliennes qui se tiennent aujourd'hui, mardi 1er novembre.
La récente série d'opérations en Cisjordanie occupée et à Qods, en particulier celle menée dans la colonie de Kiryat Arba en banlieue d'al-Khalil qui s’est soldée par la mort d’un Israélien, sont une source de préoccupation majeure pour le régime sioniste qui voit la vague déferler sur le sud de la Cisjordanie.
Zvi Yehezkeli, spécialiste des affaires arabes, a déclaré sur la chaîne 13 que « Hébron se réveille. C'est dangereux et préoccupant. Dans les territoires palestiniens, il règne depuis longtemps une atmosphère d'Intifada. Nous avons eu 50 décès en presque un an, et le bilan ne cesse d’augmenter ».
Tous les signes indiquent qu'Israël se dirige vers une nouvelle escalade en Cisjordanie, qui a commencé avec l'imposition d'un siège à Naplouse le 11 octobre, après quoi il est passé aux assassinats et aux raids massifs et pourrait conduire à une opération à grande échelle pour plusieurs jours à l'intérieur de la ville comme ce qui s'est passé en 2002, lit-on dans une note parue le 27 octobre sur le site Al-Monitor.
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