Le gouvernement syrien a finalement rompu son silence sur l’appel à une réconciliation avec Ankara annonçant qu’il n’aurait aucun plan de normalisation des relations avec la Turquie. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a nié dimanche 25 septembre l’existence de toute négociation avec la Turquie.
Il n’y a pas de négociations, il n’y a pas de contacts, il n’y a rien du moins au niveau des ministres des Affaires étrangères, a déclaré Meqdad, dans un communiqué à l’agence de presse russe Sputnik.
Déclarant que l’engagement à mettre en œuvre les dispositions des accords d’Astana est le seul cadre viable pour résoudre la crise syrienne il a décrit le non-engagement de la Turquie dans cette affaire comme est un obstacle au règlement des affaires.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait exprimé le souhait de rencontrer le président Bachar al-Assad si le dirigeant syrien participait à un sommet en Ouzbékistan.
Ce refus de Meqdad de confirmer les rumeurs de ces derniers jours sur les rencontres Syrie/Turquie ne peut qu’avoir qu’un sens, la Turquie si elle commence à se retirer c’est surtout de force et non pas de grès ?
Le journal syrien Al-Watan a rapporté, citant des sources pro-Turquie, qu’Ankara s’employait à encourager Damas à ouvrir ses ports de dialogue à la Turquie par la normalisation des relations économiques.
Quels objectifs la Turquie poursuit-elle dans son plan de normalisation économique avec le gouvernement syrien ?
D’après le journal, la Turquie s’efforce sur le terrain de lancer une initiative pour réintégrer ses mercenaires, qui composent les trois corps du groupe qui se donne le nom de l'Armée nationale syrienne (SNA) dans les zones qu’il occupe.
Vidéo: l'aviation russe a bombardé ce dimanche 18 septembre des positions de milices pro-Ankara dans la province syrienne d'Idlib.
Pour atteindre l’objectif mentionné, a noté le journal, la Turquie aurait l’intention de former un conseil militaire unique et une administration économique unifiée dans le but de gérer ses ressources économiques aux points de passage frontaliers avec le gouvernement syrien qui sont selon Al-Watan les sources les plus importantes de la Turquie de la collecte des ressources financières et des flux de trésorerie.
Ankara espère que Damas serait encouragé à établir des relations économiques avec la Turquie, afin que les deux parties concluent des transactions directes basées sur des intérêts économiques, a estimé le journal.