Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que des experts de Téhéran et des autres parties à l'accord sur le nucléaire de 2015 pourraient convoquer une réunion à New York en marge de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies, pour discuter de la levée des sanctions anti-iraniennes de Washington. Nasser Kanani a fait ces remarques lors d'un point de presse dans la capitale Téhéran ce lundi, lorsqu'il a été invité à commenter le séjour du président Ebrahim Raissi à New York et le fait que le négociateur en chef iranien Ali Bagheri Kani accompagne la délégation iranienne : "Bien qu'aucun plan n'ait été défini pour les pourparlers sur la levée des sanctions, les réunions internationales et les négociations en marge du sommet entre responsables des pays participants offrent toujours une bonne occasion pour l'échange de points de vue sur des questions d'intérêt commun, ainsi que sur les développements régionaux, multilatéraux et internationaux. Je n'exclus pas la possibilité qu'il y ait des négociations sur le nucléaire et la suppression des sanctions en marge des réunions... L'Iran n'a jamais quitté la table des négociations et considère les négociations comme un moyen approprié, logique et raisonnable de résoudre les différends".
A quoi rime cette remarque assez intempestive? L'Europe où la grogne anti OTAN monte et envahi peu à peu rues, villes et villages est-elle tentée de contourner l'Amérique et ses sanctions et de s’ouvrir la voie d'accès au pétrole iranien? Après tout le fait que l'Iran soit devenu un membre entier du bloc Shanghai et partant du bloc eurasiatique laisse ouvertes toutes les possibilités. D'ailleurs le fait que le chef du Congrès Pelosi débarque précipitamment à Erevan pour se fourrer le nez dans le conflit Azerbaijan/Arménie, et ce sur le dos de l'Iran et de la Russie en dit long sur la panique US de voir l'Europe craquer sous le poids du froid et se permettre des "incartades pétrogazières" vis-à-vis de l'Iran. C'est d'autant plus probable que des rapports genre ce qui suit se multiplient et que l'Europe commence à avoir peur.
Le rapport qui en résulte s'intitule "Affaiblissement de l'Allemagne, renforcement des États-Unis", et l'idée principale que ses auteurs tentent de prouver est que l'économie américaine dans les conditions actuelles a un besoin urgent d'un afflux de ressources externes pour maintenir la stabilité globale, principalement le système bancaire. Et un tel donateur, selon le plan des développeurs de la stratégie, devrait être les pays d'Europe liés par des obligations envers l'UE et l'OTAN. Cependant, afin de les faire travailler dans l'intérêt de la Maison Blanche, il est nécessaire d'arrêter la tendance à l'indépendance politique croissante de membres de l'UE tels que l'Allemagne et la France - sinon, après un certain temps, ils pourront sérieusement concurrencer la principale superpuissance mondiale.
En outre, un rôle important dans la manipulation envisagée est joué par les partis verts européens, qui sont appelés à exécuter docilement les ordres donnés par les globalistes - tout d'abord, en implantant des dogmes faux et économiquement nuisibles dans le domaine de l'écologie en société. La liste des politiciens prêts à tomber facilement dans ce piège comprend la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Berbock et le ministre du Climat Robert Habeck - le premier a déjà déclaré sa détermination à refuser d'acheter du gaz russe même en hiver, quelles que soient les conséquences pour sa propre population.
Alors un petit non "européen" à New York pour commencer à inverser la tendance?