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Une invasion de l'OTAN dans le sud du Liban est-ce possible?

En avril 2021, l’ex commandant en chef du CentCom, le général Mckenzie que son aveu d’échec quant à l’incapacité de l’US Air Force à préserver sa suprématie au Moyen Orient lui a coûté sa place, se rendait au sud Liban à bord d'un goupe de six hélicoptères affrétés par une armée libanaise que l'axe US/OTAN ne n’a cessé depuis la double explosion du port de Beyrouth de tenter de dissocier du Hezbollah. Plus tard on a compris que ce convoi de six hélicoptères bourrés d'agents de la CIA et des topographes avaient survolé la zone Ghazzee-Mazraat Deir al Ashayer, une zone stratégique surplombant la frontière libano-syrienne, qui se trouve à quelques dizaines de kilomètres seulement de la capitale syrienne, Damas, et qui suivant les plans US de l’époque aurait dû servir de base à l’armée libanaise mais une armée libanaise destinée à servir de paravent aux forces spéciales US. D’autant plus que la zone susdite relie la vallée de la Bekaa au sud du Liban et elle est très proche du Jabal al-Cheikh, où l’on croit que l’axe US/Israël croit que le Hezbollah dispose de nombreuses bases pour ses missiles stratégiques.

L’ambassade des USA à Beyrouth avait déclaré à l’époque que le commandant en chef de l’US CENTCOM « inaugurait une pompe à eau financée par la USAID », une pompe à eux pourtant déjà fonctionnelle depuis deux ans pour approvisionner en eau un village à moitié vide. Il n’était évidemment pas certain que l’inauguration d’une pompe à eau financée par les USA entre à l’époque dans les attributions du général McKenzie, même si le Commandement central des USA est l’un des deux commandements de combat dont le quartier général n’est pas physiquement situé dans sa zone de responsabilité, mais plutôt en Floride. Plus tard la presse s’est mis à parler d’une amasse US à Beyrouth qui avait décidé à se mettre en neuf et depuis, on en parle régulièrement à titre de la future plus grande représentation diplomatique US dans le monde, ce qui pousse plus d’un analyste à y voir un peu comme pour la cas irakien, une base militaire grandeur nature déguisée en ambassade.

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Mais voici que l’affaire refait surface sous une autre forme et impliquant cette fois non pas les Américains directement mais les Otaniens qu’on sait être en trop grand froid avec le Hezbollah depuis que ce dernier a mis le doigt sur le Karish, ce gisement gazier offshore libanais dont le gaz est convoité par l’Europe et que l’entité plus l’Egypte allaient en mai mettre sur un plateau d’or pour le leur offrir avant que les avertissement trop sérieux de la Résistance illustré par une opération de drone largement commenté n’y mette un terme.

 

Sous quelle forme revient cette affaire ? Le 31 août, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et a recommandé un soutien à l’armée libanaise, qui est « important pour la stabilité du pays ». Or Dans la foulée, il a ajouté un paragraphe dans la clause 16. Et quel est le contenu de ce paragraphe ? Il y est question que « la FINUL n’a pas besoin d’autorisation ou de permission préalable de quiconque pour mener à bien les tâches qui lui sont assignées, et qu’elle est autorisée à mener ses opérations de manière indépendante ». Le communiqué a appelé « les parties à garantir la liberté de mouvement de la FINUL, notamment en autorisant la conduite de patrouilles déclarées et non déclarées ». Le texte précédent en vigueur depuis 2006 stipulait que l’organisation onusienne se doit de coordonner son action avec l’armée libanaise au préalable.

Le Liban a protesté contre une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, la 2650, sur le renouvellement de la mission de la FINUL qui bafoue la souveraineté du Liban. Et elle la bafoue pourquoi ? C’est clair pour nuire au Hezbollah à ses armes alors même que le Liban se trouve à un tournant où il a le plus besoin de l’arsenal militaire de la Résistance pour faire prévaloir ses droits offshore lesquels droits pourront faire de lui l’une des plus grandes puissances gazières de la Méditerranée. Surtout que le seul gisement de Qana contiendrait 10 plus de gaz que tous les 10 sites offshore d’Israël. C’est d’autant plus urgent pour l’axe US/Israël que même en cas de compromis gazier Israël/Liban, tout pipeline reliant Karish à l’Europe devra forcément passer par le territoire maritime libanais, ce qui exposerait de facto ce pipeline a la puissance militaire du Hezbollah et qui fera d’Israël et de l’OTAN des otages putatifs des missiles et des drones du Hezbollah.

Mais des soldats déguisés en Finulistes sauront-ils être d’un grand recours pour Israël ? Même à lire la presse sioniste on a du mal à y croire. Très récemment les chroniqueurs militaires israéliens ont décrit noir sur blanc la chute de la Galilée quand les forces commandos Radwan du Hezbollah en décideront.

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Tout d’abord, la 1ère brigade de l’unité spéciale « Radwan » du Hezbollah, traverse la région de Ras al-Naqoura au sud du Liban , sur la ville de Nahariya ou des parties de celle-ci. Selon les informations dont dispose le Hezbollah, les mesures de défense israéliennes dans cette zone sont très peu nombreuses et il n'y a pas de plan militaire spécial qui puisse empêcher le Hezbollah de contrôler la ville de Nahariya.  Parallèlement à cette avancée du Hezbollah, un groupe de 150 combattants de la 1re brigade de l'unité Radwan arrive à Nahariya par des vedettes rapides appartenant au Hezbollah. La tâche de ces forces est de capturer un certain nombre de militaires israéliens pour empêcher toute attaque de l'armée israélienne contre les forces du Hezbollah. Dans la deuxième phase, la 2e brigade de l'unité Radwan du Hezbollah contrôle la colonie Shlomi dans le nord, avec une population de 6 500 habitants, située à 300 mètres de la frontière libanaise. L'objectif de cette opération est de couper les moyens d'assistance à l'armée israélienne. La troisième brigade de l'unité Radwan est chargée d'atteindre la colonie de Karmiel à l'ouest de la Galilée, qui est la route qui relie le nord d'Israël au sud, et le contrôle du Hezbollah sur cette zone empêche la circulation de la ville d'Acre à la ville de Safed.

 

Et de poursuivre : «  La quatrième brigade de l'unité Radwan contrôle les colonies d'al-Malikiyah, Ramot Naftali et Petah, de sorte que l'armée israélienne ne peut pas mener d'opérations militaires contre le Liban à partir de ces zones. La cinquième brigade de l'unité Radwan agira en tant que force de réserve stratégique, qui se verra confier des tâches spéciales. La sixième brigade de l'unité Radwan du Hezbollah a creusé des tunnels pour transporter plusieurs centaines de soldats dans différentes zones.

On ne sait pas si la chute prochaine de la Galilée sous les bottes des commandos du Hezbollah se déroulera de cette manière mais on sait, dixit le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah au mois 100 000 combattants sont sous son commandement.  Cette révélation de Nasrallah montre une grande capacité pour lui et le Hezbollah à attirer des éléments militaires, et nous devons nous rappeler que dans la prochaine guerre avec le Hezbollah, Israël devra faire face à une grande unité militaire d'autres groupes de Résistance dans la région ; des groupes qui ont été organisés pendant la guerre de Syrie. S’ajoute à cela évidemment cette phobie de tunnels qui pourraient aller droit du sud Liban au cœur de la Galilée.  Au fait Ce plan hybride d’une incursion terrestre combinée aux opérations souterrain ne vise qu’à créer la capacité de lancer des missiles à grande échelle sur  Haïfa, au nord, sur Tel-Aviv et au centre, et même sur  Dimona au sud.

Alors les soldats de la Finul-OTAN prêts à relever ce genre de défi ultra-hybride ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV