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E-Press du 3 aout 2022

Le président malaisien du Dewan Rakyat, Azhar Azizan Harun (D), serrant la main de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi (G). ©AFP

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Au sommaire :

1- Sanctions US: l'Iran riposte

Visé par de nouvelles sanctions américaines, l'Iran a accusé les États-Unis de Joe Biden de mener la même politique « ratée » que Donald Trump alors que les négociations pour relancer les accords de Vienne sont au point mort. L'Iran a critiqué le 2 août les États-Unis après leur annonce, la veille, de nouvelles sanctions contre le pétrole iranien, promettant de répondre à ces mesures, alors que les pourparlers entre les deux pays sur le nucléaire iranien sont à l'arrêt depuis des mois.

L'administration Biden « ne cesse de prendre des initiatives stériles et destructrices, même au moment où des efforts sont en cours pour reprendre les négociations visant à relancer l’accord » sur le nucléaire iranien, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

Washington a annoncé le 1er août des mesures punitives contre « six entités facilitant les transactions illicites liées au pétrole iranien », selon un communiqué du secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

La « riposte » de la République islamique à ces sanctions sera « ferme et immédiate », et l'Iran « prendra toutes les mesures nécessaires pour neutraliser [ses] éventuels effets négatifs » sur « le commerce du pays », a promis Nasser Kanani.

Le 1er août, l'Iran s'était montré « optimiste » quant à une reprise des discussions sur le nucléaire après l'examen du projet de compromis soumis par Josep Borrell.

Source : francais.rt.com

 

2- Pelosi à Taïwan: une riposte militaire ?

Selon des images diffusées par Reuters, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, est arrivée à Taïwan le 2 août, malgré les mises en garde de la Chine plus tôt dans la journée.

Son avion a atterri à l'aéroport de Taipei Songshan un peu avant 23h, heure locale (17h heure française). Elle a fait une apparition rapide sur le tarmac, où elle a été reçue par Joseph Wu, le ministre des Affaires étrangères de l'île. Elle a déclaré quelques minutes plus tard, dans un communiqué de presse, réaffirmer le « soutien inconditionnel » des États-Unis à Taïwan, précisant que cette visite ne « contredi[sait] » pas la politique américaine concernant la Chine.

Elle a également mis en ligne sur Twitter un cliché pris sur le tarmac de l'aéroport de Taipei, affirmant en légende : « Notre visite réaffirme que l'Amérique est aux côtés de Taiwan : une démocratie solide et dynamique et notre important partenaire dans l'Indopacifique. »

Toutefois, cette visite hautement politique risque de tendre un peu plus les relations entre les États-Unis et l'empire du Milieu. La Chine fustige l'attitude « extrêmement dangereuse » des États-Unis et promet des « actions militaires ciblées » la diplomatie chinoise a immédiatement réagi, également dans un communiqué de presse, fustigeant l'attitude « extrêmement dangereuse » des États-Unis.

« Les États-Unis [...] tentent d'utiliser Taïwan pour contenir la Chine », a fait valoir le ministère des Affaires étrangères dans le document, ajoutant que Washington « ne cesse de déformer, d'obscurcir et de vider de tout sens le principe d'une seule Chine, d'intensifier ses échanges officiels avec Taïwan et d'encourager les activités séparatistes "indépendantistes" de Taïwan ».

Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense, a lui assuré que la Chine allait lancer des « actions militaires ciblées » en représailles à la visite de Nancy Pelosi, afin de « défendre résolument la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d'"indépendance de Taïwan” ».

Plus tôt dans la journée, Hua Chuying, porte-parole de la diplomatie chinoise avait déjà mis en garde les Américains : « Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine [en cas de visite de Pelosi à Taïwan]. »

Des Su-35 chinois dépêchés dans le détroit de Taïwan

Signe de ces tensions, la télévision publique chinoise CGTN avait fait savoir que, quelques minutes avant l'atterrissage de l'avion transportant Nancy Pelosi, des « avions de chasse chinois Su-35 » étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ».

Par ailleurs, le ministère taïwanais de la Défense a annoncé sur Twitter que « 21 avions de l'armée chinoise [...] [étaient] entrés dans l'ADIZ [Zone d'identification de défense aérienne, plus large que l'espace aérien] du sud-ouest de Taïwan le 2 août 2022 ».

Selon des données du site Flightradar24, l'avion de Nancy Pelosi, parti de Kuala Lumpur en Malaisie, n'a pas emprunté le trajet le plus direct – par la mer de Chine méridionale – pour se rendre à Taïwan, préférant faire un détour par l'Indonésie puis par la côte est des Philippines. Pékin considère l'île comme faisant partie intégrante de son territoire et a plusieurs fois mis en garde Washington contre une visite de la haute responsable démocrate, qui serait vécue comme une provocation majeure. Le 28 juillet, lors d'un entretien téléphonique avec le président américain, Xi Jinping avait déjà appelé les États-Unis à ne « pas jouer avec le feu ».

« Telle que nous la voyons, pareille visite semble très dangereuse et très provocatrice », avait renchéri le 2 août lors d'une conférence de presse, avant l'arrivée de Nancy Pelosi, l'ambassadeur chinois aux Nations unies, Zhang Jun. « Si cette visite a lieu, elle affaiblira également la relation entre la Chine et les États-Unis, je suis sûr que les États-Unis comprennent cela », avait souligné le diplomate. La diplomatie russe accuse les États-Unis de vouloir déstabiliser « le monde ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a également réagi dans la soirée à la visite de Nancy Pelosi. « Nous considérons que les relations entre les deux parties, partagées par le détroit de Taïwan, sont une affaire purement intérieure à la Chine. La partie chinoise a le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale en ce qui concerne la question de Taïwan [...] La position de principe de la Russie reste la même : nous partons du principe qu'il n'y a qu'une seule Chine, que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine et que Taïwan est une partie inaliénable de la Chine », a-t-il fait valoir.

« Nous appelons Washington à s'abstenir d'actions qui sapent la stabilité régionale et la sécurité internationale ainsi qu'à reconnaître la nouvelle réalité géopolitique, où il n'y a plus de place pour l'hégémonie américaine », a-t-il ajouté.

De son côté, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova avait accusé dans la journée, sur Telegram, les États-Unis de vouloir « déstabilise[r] le monde ». « Pas un seul conflit réglé dans les dernières décennies, mais plusieurs provoqués », avait-elle tancé.

« Tout ce qui est lié à [...] un possible déplacement à Taïwan est une pure provocation », avait fait valoir le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, quelques heures plus tard, soulignant que l'annonce d'un tel déplacement « aggrav[ait] la situation dans la région et renfor[çait] les tensions ».

L'armée chinoise se dit « prête à la guerre » pour défendre sa souveraineté sur l'île de Taïwan.

Source : RT France

 

3- Biden considéré comme un boulet

Le président Joe Biden est très apprécié des médias français, certes. Mais dans son pays, c’est de moins en moins le cas. Le site conservateur Breitbart News a recensé 6 articles très critiques du président démocrate en un mois dans le New York Times, un journal qui a pourtant surfé sur la vague anti-Trump et contribué à l’élection de Joe Biden. Il a en effet clairement mené campagne pour ce dernier en 2020. Par ailleurs, ainsi que le remarque l’auteur de Breitbart, le NYT aura attendu jusqu’à largement plus d’un an après l’élection présidentielle pour confirmer l’authenticité des mails compromettants trouvés sur l’ordinateur de Hunter Biden, le fils du candidat démocrate de l’époque.

C’est donc à un véritable changement de ligne éditoriale que l’on assiste au NYT, sans doute dans le but d’obliger l’actuel président à laisser la place à un autre candidat démocrate en 2024. Car Joe Biden est une catastrophe non seulement pour son pays, mais pour le camp démocrate lui-même, même si les grands médias français l’apprécient toujours autant. […]

Joe Biden est en effet aujourd’hui le président le plus impopulaire au cours de son premier mandat de toute l’histoire des États-Unis. Et c’est même un sondage du New York Times qui nous l’apprend ! […]

[…] Même au NYT on le remarque enfin : « Il traîne souvent les pieds lorsqu’il marche, et ses assistants craignent qu’il ne trébuche sur un fil. Il bute sur les mots lors d’événements publics, et les gens retiennent leur souffle pour voir s’il arrivera à la fin sans commettre de gaffe. » […]

Selon le Washington Post, « de l’avis de nombreux démocrates désemparés, le pays est confronté à une véritable crise sur toute une série de fronts, et Biden semble incapable ou peu désireux de réagir avec la force appropriée. La démocratie est directement attaquée, disent-ils, alors que les républicains modifient les règles électorales et que la Cour suprême réécrit rapidement le droit américain. Les fusillades sont monnaie courante, le droit constitutionnel à l’avortement a pris fin et les démocrates pourraient subir de lourdes pertes lors des prochaines élections ».

Et c’est bien là le cœur du problème pour les grands médias américains de gauche, apparemment : l’impopularité du Président et son manque trop visible d’acuité intellectuelle – sans parler des soupçons de corruption concernant les affaires de son fils Hunter en Chine et en Ukraine et des problèmes d’addiction de ce dernier au crack et aux prostitués, que les médias comme CNN, le New York Times et le Washington Post préfèrent encore passer autant que possible sous silence – font courir au pays le risque d’un recul du progressisme aux États-Unis !

Source : egaliteetreconciliation.fr

 

4- Zircon vont changer l'équilibre des forces océaniques

Le missile hypersonique Zircon permettra à la Russie de prendre une position dominante dans les océans.

Grâce à la réussite des tests, le dernier missile hypersonique russe Zirkon commencera à entrer en service dans la flotte russe dans les mois à venir. Son apparition au service de la marine russe permettra de modifier radicalement l'équilibre des forces dans les océans.

Après que le président russe Vladimir Poutine a officiellement annoncé la mise en service du missile hypersonique Zircon. Son développement permet donc à la Russie d'occuper une position dominante dans les océans, car aujourd'hui aucun pays au monde ne dispose des moyens pour intercepter le missile hypersonique, à l'exception de la Russie et de la Chine.

Le site d’information britannique Daily Mirror a qualifié la déclaration de Vladimir Poutine de « menace effrayante ». En effet, au cours des six derniers mois, les relations entre la Russie et le Royaume-Uni se sont considérablement détériorées et les menaces proférées auparavant contre Moscou pourraient désormais se retourner contre Londres.

Le missile hypersonique russe Zircon est capable d'atteindre des vitesses d'environ 10,000 km/h.

D'une portée maximale d'environ 1 000 kilomètres, les cibles ennemies peuvent être touchées sans aucune menace pour les navires et les sous-marins qui seront porteurs de ces missiles.

Source : Avia-pro

 

5- L’accord irano-russe se retournera contre les USA

Les États-Unis se voient confrontés à des problèmes en raison de l'accord pétrolier et gazier entre la Russie et l'Iran. C'est ce qu'a déclaré le député iranien Mahmoud Abbaszadeh Meshkini, cité par l’IRNA.

La National Iranian Oil Company (NIOC) ou la Société nationale iranienne du pétrole et le russe Gazprom ont signé un accord de coopération de 40 milliards de dollars. Les deux parties ont l'intention de s'engager dans le développement des gisements de gaz et de pétrole. L’accord porte aussi sur l’échange de gaz et de produits pétrochimiques et gaziers, la mise en œuvre de projets de GNL et la construction de gazoducs d'exportation.

L'influence de la Russie et de l'Iran sur les marchés mondiaux ne fera qu’augmenter, au point de devenir les principaux acteurs du commerce et de la tarification de l'énergie, a estimé le député iranien. Moscou et Téhéran sont d'importants fournisseurs d'énergie, il ne leur sera donc pas difficile de faire face aux sanctions occidentales, qui ont déjà porté un coup douloureux aux économies des pays européens et des États-Unis.

Par ailleurs, les deux pays développent ensemble des stratégies pour supprimer le dollar de leurs transactions financières, un moyen de réduire les dommages de la pression économique des États-Unis.

« Cet accord colossal entre Gazprom et la Société nationale iranienne du pétrole se retournera contre Washington, car il augmentera l'influence des deux pays dans le commerce du pétrole », a déclaré Meshkini.

La Russie est un vrai partenaire stratégique pour l’Iran. Ils s'accordent également sur la nécessité de mettre fin à une hégémonie américaine. En cherchant à se passer du dollar pour leurs échanges et à ouvrir de nouvelles routes commerciales, comme l'INSTC, leurs liens économiques sont plus que jamais déjà renforcés.

Source: politros.com

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SOURCE: FRENCH PRESS TV