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L'ultra stratégique décision des "forces alliées" contre le trio US/Turquie/Israël?

Al Tanf, base US en pleine Syrie (Archives) Attaque aux drones de la Résistance, octobre 2021 contre Al Tanf

Samedi, l'armée syrienne et les forces russes ont pris part à une très vaste manœuvre militaire impliquant les unités terrestres, aériennes et l'armée de l'air syrien qui ont procédé à une impressionnante démonstration de force  amphibie avec à la clés le débarquement de troupes, opérations navales. Assistaient à cette manœuvre militaire d'envergure conjointe, la cinquième depuis le début de l'année le chef de l'état major syrienne et le commandant en chef du contingent russe en Syrie, arrivé tout juste de l'Ukraine en Syrie.  La phase aéronavale de l'exercice et surtout la démonstration de force des parachutistes ont poussé les analystes à y voir une action anti occupation radicale en gestation action qui enverrait évidemment d'une part à la Turquie et sa présence illégale dans le nord de la Syrie et de l'autre  aux troupes US qui de Raqqa à Hassaké en passant par Deir ez Zor continuent à vampiriser quelques 90 pc des richesses pétroliers dans les régions pétrolifères syrienne et ce sans en avoir rendre des comptes à qui que ce soir, la loi César les protégeant.  Une action radicale serait elle en préparation?

Plus d'un y croit rien qu'à en juger le virage assez prudent auquel a procédé la Turquie juste après le sommet de 20 juillet à Téhéran où a pris part le président russe et où le président Erdogan a eu le droit à la mise en garde de la plus haute instance décisionnelle de l'Iran, le Leader, contre les conséquences de toute aventurisme dans le nord syrien. En effet l'appel à ce que la Turquie se doive considérer l'intégrité territoriale syrienne comme la sienne et à ce que toute offensive de sa part ne pourrait que servir non pas ses intérêts mais ceux des terroristes n"ont pas laissé de doute les " alliés " sont fin prêts pour passer à l'offensive contre le Sultan. D'ailleurs l'actualité particulièrement anti otanienne dans le nord de l'Irak où une "bourde" de l'armée turque contre une station balnéaire à Zakho a  mis littéralement la Résistance sur le dos de la Turquie pourrait relever de ce même contexte, dans le nord de l'Irak la Turquie cherchant à appliquer le même schémas d'occupation que dans le nord de la Syrie, l'un et l'autre schéma faisant partie des plans de l’extension de l'OTAN sur le flanc sud et ce à la fois non pas seulement contre les peuples de la région mais aussi contre la Chine et la Russie. 

La DCA reconstituée syrienne parfaitement inconnue pour Israël (Archives)

C'est à partir de ce contexte pré guerre qu'il convient de comprendre le changement de discours à Ankara où le MAE a annoncé il y a deux jours être prêt à "soutenir l'armée syrienne" contre "les terroristes", terroristes signifiant là des "kurdes" et non pas les takfirtsites à la solde de la Turquie. Idem pour les forces US qui bien que cibles depuis 2019 des attaques aux missiles et aux drones récurrentes la Résistance ont la peau dure et ne semblent vouloir lâcher d'une semelle cette Syrie ultra stratégique dont ils occupent al Tanf, Hassake et Raqqa, Deir ez Zor et ce dans le stricte objectif de couper l’autoroute stratégique Iran-Irak-Syrie-Méditerranée,  tout en privant  la Russie et la Chien d'une solide assise au Levant. Parti sur cet ensemble de constats le commandant conjoint Syrie-Russie-Résistance semble être parvenue à la conclusion suivante : "l'option militaire s'impose", la Syrie n’ayant d’autre choix que de recourir à la force pour mettre à la porte et la Turquie et l'Amérique et libérer de la sorte ses terres du joug des occupants américains, turcs et de leurs mercenaires. 

Des sources sécuritaires syro--iraniennes le soulignent : « Les politiques militaires des États-Unis et de la Turquie sont basées sur la poursuite de la crise sécuritaire et politique en Syrie. Ces deux pays coopèrent ensemble pour perturber la stabilité et la sécurité syriennes bien qu’ils adoptent en apparence des politiques différentes. En fait, la politique régionale de la Turquie et la politique étrangère américaine sont sur la même longueur d’onde et elle se dirigent contre celle de l'axe de la Résistance. Mais entre-temps, les États-Unis parlent explicitement de la nécessité d’affronter l’axe de la Résistance et concrétisent cette théorie alors que la Turquie jouent, visage masqué, n'agissant que dans l'ombre. »

Syrie: 1ère expulsion de troupes US, signée Poutine

En effet, la Turquie prétend avoir lancé des opérations militaires pour mettre fin aux menaces des Kurdes syriens contre son territoire. Ankara recourt à ce prétexte pour justifier ses actions militaires contre la Syrie, mais c'est là une politique qui a conduit au raffermissement de certains groupes terroristes. Ce que la Turquie a fait contre le territoire syrien, n'a aucun lien clair avec l’action des Kurdes de Syrie qui en plus d'une décennie de guerre et en fidèles pantin des USA n'ont fait que servir les intérêts d'Ankara. Au fait il s'agit de "cases complémentaires" d'un même puzzle qui bien que d'apparence contradictoire ne font que se compléter pour le grand bonheur de l'axe US/OTAN. En ce sens, l'offensive turque contre le nord de la Syrie ne peut non plus, être traitée  dans le cadre de mesures préventives car ni en Irak ni en Syrie , les Kurdes et encore moins le PKK n'ont pesé une quelconque menace à la Turquie atlantiste, au contraire à Erbil ils se sont comportés en vrais complice d'une oeuvre de détournement constante du pétrole irakien par Ankara tout comme en Syrie où ils font de même avec le pétrole volé syrien.  Et puis si la Turquie s'inquiète vraiment des actions des Kurdes, est-ce une solution que de les provoquer à s’équiper de davantage d'armes? La solution et  Ankara le sait mieux que personne, lui dont le MAE sous menace d'une action directe laisse croire vouloir s’engager en ce sens serait de nouer le dialogue avec Damas et de coopérer avec son armée et là l'Iran et la Russie deux alliés du gouvernement syrien peuvent apporter un soutien pratique aux garanties données par le gouvernement de Bachar Assad. Mais ce n'est pas là la perspective qui croiserait la mission de l'agent atlantiste Erdogan, celle qu'il suit sans répit depuis 2011. Peut-on se débarrasser de cet agent autrement que par la voie des armes? 

A lire : Syrie: première expulsion de troupes US, signée Poutine

Et les Amerloques, les raids aux missiles et aux drones sporadiques sont-ils capables de les définitivement neutraliser?  Le département américain à la Défense a précisé dans une récente étude que "la victoire décisive du front de Résistance en Syrie mettra en danger la position des Etats-Unis et de leurs alliés régionaux", y compris "Israël et l'Arabie saoudite". L'allusion est faite évidemment à cette zone tampon que les Américains ont crée au centre de la Syrie à Homs, zone située sur la frontière avec la Jordanie et l'Irak et qui s'impose comme un rempart aérien et terrestre pour protéger Israël. ne fois la victoire de la Résistance déterminée, les Etats-Unis sont entrés en Syrie pour créer une ligne tampon complète entre la Résistance régionale et le régime sioniste et ils ont déployé leurs troupes de l'extrême sud-est à l'extrême nord-est du pays. Lors de l'audition du 8 juin devant la Commission des relations étrangères du Sénat américain, deux  sous-secrétaires à la Défense et d'État, respectivement Barbara A Leaf et Dana Stroul, l'ont très clairement affirmé: « Tant que les forces iraniennes sont stationnées en Syrie, les États-Unis soutiendront les opérations de l'armée israélienne en Syrie ». Alors à part d'un clash direct, peut-on se débarrasser des Américains autrement? évidemment que non et l'heure n'est plus à rester ensabler la tête. 

Un Tu-22 russe et un F-14 iranien dans le ciel de la Syrie. (Capture d'écran)

L'armée turque prétexte les mouvances des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour justifier les actions militaires contre la Syrie. Cela intervient alors qu’elle prétend s’opposer aux démarches américaines en Syrie. La semaine dernière, des responsables du Pentagone ont mis en garde la Turquie contre toute nouvelle action contre les Kurdes syriens. Cependant, lors de l'opération de Source de paix, la Turquie s’est emparée de quelques 5 000 kilomètres carrés de territoire syrien à la faveur d'une Amérique dont les troupes ont quitté ces zones et ont cédé la place à la Turquie. Dans un communiqué conjoint avec l'armée turque, l'armée américaine a signé un cessez-le-feu entre la Turquie et les Kurdes et a ainsi réconcilié ses "pions" reconnu le déploiement des forces militaires turques dans ces zones !

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Et puis parlons enfin de cette autre contrée syrienne depuis si longtemps occupée soit  les hauteurs du Golan et le mont al-Cheikh dans le sud-ouest de la Syrie devenue principale base arrière de l'armée de l'air sioniste contre les territoires syriens. Récapitulons donc : Certains secteurs du nord de la Syrie sont sous l’emprise de l'armée turque.  L’armée américaine s’est emparée de certaines parties de l'est et la province d'Idlib dans le nord-ouest a été occupée par les terroristes qui bénéficient des soutiens américano-turcs et tout ce avec une entité plantée au sud. Que faire? passer à la phase ultime... L'armée syrienne n'a d'autre choix que de restaurer son intégrité territoriale en menant des opérations de libération et de renforcer entièrement sa position sur toutes ses terres. En sortant ses missiles, ses drones, et ce, sur fond des frappes aériennes anti US/anti Turquie/anti-Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV