Le Sultan se dégolfle en Syrie littéralement débordé par ce qui lui arrive en Irak : Ce mercredi matin une double attaque aux drones et aux roquettes contre les bases turques dans le nord de l'Iran a porté à 9 le nombre de raid militaire anti turc depuis la Turquie atlantiste chargée de la mission de couper la prolongation géographique entre l'Irak et la Syrie s'est mis sous prétexte du PKK à s'infiltrer en Irak et y avancer jusqu'à 400 km de profondeur à y déployer 4 000 soldats et ce avec en toile de fond une accélération inouïe du détournement du pétrole irakien au profit d’Israël et d'une OTAN sous pression gazière russe. Signe que tout de cette attaque contre Zakho, le Sultan Erdogan l'avait coordonné avec l'OTAN, ce sont ces propos tenus par le représentant de l'ONU en Irak, la très atlantiste Plasarkht qui demande à ce que l'Irak mette de l'eau dans son vin souverainiste et lâche le Sultan pour qu'il continue ses aventures.
Mais cette fois ce n'est pas comme toujours . Il semblerait en effet que cette offensive destinée à paralyser l'avancée de l'OTAN dans le nord de l'Irak soit parfaitement en rapport-balançoire avec ce qui se passe en Syrie et que la Résistance irakienne, en tête du mouvement anti occupation turque soit sur le point de montrer là de quel bois elle est faite et quelle pourrait être l'ampleur de son opération si Erdogan se mettait en tête de vouloir prolonger sa zone no flyt déjà créé partiellement en Irak jusqu'à Manbij et Tell Rafaat à six km de la côte ouest syrienne. Aussi, les mésaventures irakiennes du Sultan sont autant de message adressés à l'OTAN que ses mésaventures irakiennes. Ce matin en Irak, la chaîne Telegram de Sabereen News, proche de la Résistance, a confirmé qu'une salve de roquettes tirée contre les troupes turques. Côté pertes, l'armée d'Erdogan joue comme d'habitude cachotterie et silence radio.
Simultanément, le ministre irakien des Affaires étrangères a déclaré ce matin lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU que « nous ne confirmons pas l’authenticité de l’allégation du chef de la diplomatie turque selon laquelle le consulat de la Turquie aurait été ciblé ». Une sortie évidement purement diplomatique car la machine de guerre de l'OTAN ne peut stoppée par des paroles mais bel et bien par des actes. Aussi, alors même que le ministre faisait sa plaidoirie devant le CS qui a condamné in fine Ankara, les drones de la Résistance sont eux aussi entré en acte, quitte à frapper les positions de l'armée turque tout près des frontières irakiennes avec la Turquie, signe que la patience atteint ses limite et que les drones Morad 6 trop semblable au Shahed 13 iranien et à Waeed yéménite pourrait aller au-delà des frontières et s'abattre sur le territoire turc.
Le groupe de résistance Saraya Ababil a revendiqué ce mardi 26 juillet, l'attaque qui a été menée dans la zone Barokhi et Siri située à la frontière entre l'Irak et la Turquie. La chaîne Telegram Saberren News, tout en annonçant cette nouvelle, a diffusé la vidéo liée à cette opération de drone. Le groupe de résistance Saraya Ababil a annoncé avoir frappé cette base turque en réponse au bombardement par la Turquie de la zone touristique de Parkhi, dans le nord de l'Irak. Auparavant, des groupes de Résistance, dont al-Nujaba, avaient averti la Turquie que si les attaques se poursuivaient en Irak, elles amèneraient le conflit en Turquie. Premier impact côté turc? outre le fait que des coups de bluff néottoman se font plus rares et que des sources affirment que M Erdogan aurait en personne appelé Barzani pour qu'il intercède en sa faveur auprès de Bagdad, on constate un certain ramollissement des menaces de guerre d'Ankara contre la Syriue comme si l'OTAN avait compris que le scénario irakien le guette aussi en Syrie.
De nombreux responsables turcs ont annoncé ces dernières semaines en effet que l’armée turque lancerait une offensive dans le nord de la Syrie. Mais tout porte à croire qu’Ankara est confronté à d’innombrables défis pour mener à bien cette opération. De l’avis des analystes occidentaux, les autorités turques sont sceptiques quant à la réalisation d’une nouvelle opération aventuriste et d’occupation dans le Nord syrien. Des milliers de miliciens turkmènes et arabes syriens dont une partie est composée d’anciennes forces de l’armée syrienne et qui s’étaient réfugiés en Turquie tout au début de la crise, s’apprêtaient à entrer à Tel Rafaat et Manbij en compagnie de l’armée turque. Mais, à présent, ils se trouvent dans un état confus dans des endroits proches de la frontière turco-syrienne.
Selon un rapport du Financial Times, sur le front de la sécurité, « la Turquie forme et paie le salaire de plus de 50 000 combattants rebelles syriens, a déployé ses propres troupes à l'intérieur de la Syrie, construit d'énormes bases militaires à la frontière et un mur frontalier de 873 km de long ».
« Dans les trois zones sous la tutelle d'Ankara, les écoliers syriens apprennent le turc comme deuxième langue. Les malades sont soignés dans des hôpitaux construits en Turquie et les lumières sont maintenues allumées par l'électricité produite par la Turquie. La livre turque est la monnaie dominante et le service postal public turc, PTT, est utilisé pour transférer les salaires des travailleurs syriens et héberger les comptes bancaires des conseils locaux. Les bureaux des gouverneurs des provinces frontalières turques supervisent l'embauche et le licenciement dans les régions syriennes adjacentes », indique le journal.
Le principal objectif militaire d'Ankara dans la région etant officiellement d'« affaiblir les milices kurdes, qui ont exploité le chaos du conflit, et leur rôle essentiel dans la bataille contre Daech pour se tailler leur propre patchwork de territoire. Ils ont établi leurs propres administrations civiles dans une région riche en ressources naturelles de la Syrie, notamment du pétrole, du gaz et des terres agricoles. Selon le journal, les diplomates occidentaux disent qu'il y a peu de signes d'une activité militaire turque importante suggérant qu'une opération contre les forces kurdes est imminente, et la Russie, l'Iran et les États-Unis ont mis en garde contre toute incursion plus profonde en Syrie qui risquerait de déclencher un conflit plus large. Mais à l'intérieur de la Syrie, « les commandants turcs ont demandé aux autorités locales de l'opposition de préparer les combattants de l'Armée nationale syrienne, la bannière sous laquelle sont regroupées une myriade de factions rebelles », explique Mahmoud Alito, chef du bureau politique du SNA.
La Turquie a déployé plus de troupes et d'armes à travers la frontière. Au cours du dernier mois, la Turquie a pris au sérieux l'opération, a-t-il ajouté.
Murat Yeşiltaş, analyste chez Seta, un groupe de réflexion turc étroitement lié à Erdogan et à son gouvernement, estime que l'intervention en Syrie coûte à Ankara environ 2 milliards de dollars par an. La Turquie a 4 000 à 5 000 soldats dans les zones qu'elle contrôle et quelque 8 000 soldats autour d'Idlib. La « carte actuelle » ne permet pas une stratégie de sortie. La prise des villes du nord de Tal Rifaat et Manbij renforcerait les objectifs économiques et de sécurité à plus long terme d'Ankara.
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Toute nouvelle opération serait pleine de risques. Selon certaines informations, des combattants d'Assad soutenus par la Russie et l'Iran se sont mobilisés autour de Manbij et de Tal Rifaat. Les FDS dominées par les Kurdes ont averti qu'elles se coordonneraient avec Damas pour contrer toute offensive. De nombreux journaux d'Ankara ont publié en première page des photos du déploiement des forces militaires russes à la frontière turco-syrienne. Ces journaux ont souligné que Moscou s'occupe en réalité de la Syrie contre une éventuelle attaque de la Turquie sans dire un mot ni faire de bruit, et la coopération des armées russe et syrienne envoie un signal clair à Ankara. La tenue de la réunion des pays membres du processus d'Astana à Téhéran a été une plaque tournante importante pour exprimer les points de vue de la République islamique d'Iran sur la Turquie et la Syrie.
Or avec ce qui se passe en Irak, il semblerait que la Résistance elle aussi a rallié la pression anti Turquie car un Ankara pris entre deux feux ne saurait résister. Il semblerait que l'axe Irak Syrie se rallie à la Russie pour jouer une royale partie destinée à rendre la vie dure à l'OTAN sur son flanc sud étendu entre le golfe Persique et la Méditerranée orientale. Si tel est le cas, les choses pourront aller dans un sens totalement inattendu pour les Yankee. Car en dépit de leurs condamnation sournoise, les Américains appuient parfaitement en sous main Ankara a la fois en Irak et en Syrie où Erdogan a un agenda atlantiste. Ce que devra craindre désormais l'Amérique c'est qu'après la Turquie c'est son tour : Lors de la rencontre avec le président turc à l'occasion du sommet Iran Russie Turquie de Té, le Leader de la Révolution islamique a explicitement souligné son opposition à l’offensive militaire contre la Syrie et a également annoncé lors de la rencontre avec Poutine : « Une autre question importante en Syrie est l'occupation des zones fertiles et riches en pétrole à l'est de l'Euphrate par les Américains ; ce problème devrait être résolu par l’expulsion des Américains de ces zones. »