L’Organisation iranienne des ports et de navigation maritime a annoncé, dans un communiqué, publié mercredi 25 mai, qu’un navire battant pavillon de la République islamique d’Iran avait été arrêté par la Grèce.
« Un navire battant pavillon de la République islamique d’Iran a été détourné par le gouvernement grec, sur les côtes de la Grèce, et sa cargaison a été saisie dans le cadre d’un décret du tribunal et avec le feu vert des États-Unis », indique le communiqué. Et d’ajouter : « Le navire s’est approché des côtes grecques afin de protéger ses personnes à bord, mais aucune aide et assistance ne lui a été fournie et ses cargaisons ont été même déchargées par les forces militaires, ce qui est un exemple flagrant de la piraterie. »
L’Organisation iranienne des ports et de navigation maritime continue : « Le navire iranien avait rencontré des conditions météorologiques défavorables et des problèmes techniques et il a demandé une assistance conformément aux réglementations et normes internationales. En général, les navires qui rencontrent des conditions dangereuses appellent au secours et ils sont ensuite transférés vers un endroit sûr par le pays le plus proche qui procède ensuite à leur réparation. Mais le gouvernement grec, bien qu’il ait accepté ses obligations en tant que membre de l’Organisation maritime internationale (OMI), a détourné le navire iranien, chargé du pétrole, et mis la main sur ses cargaisons. »
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« Il convient de noter que les Américains déchargent la cargaison du navire, malgré ses défauts techniques et ce déchargement dangereux pourrait polluer l’environnement », a-t-on appris du communiqué.
Suite à l’arraisonnement du pétrolier iranien par la Grèce, le chargé d’affaires grec à Téhéran a été convoqué, mercredi 25 mai, par le ministère iranien des Affaires étrangères pour que les protestations les plus vives du gouvernement iranien lui soient transmises.
Lors de cette réunion, le chef du département de la Méditerranée du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la capitulation du gouvernement grec face aux pressions illégales des États-Unis était inacceptable et digne d’être condamnée. « La saisie des cargaisons d’un navire battant pavillon de la République islamique d’Iran incarne la piraterie internationale dont la responsabilité est assumée par le gouvernement grec », a-t-il déclaré.
Le responsable iranien a souligné que Téhéran ne renoncerait pas à ses droits légaux et qu’il s’attend à ce que la Grèce remplisse ses engagements internationaux en matière de navigation maritime.