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Le Hezbollah triomphe aux urnes et sort ses missiles mer-mer

Un aperçu d'un missile anti navire du HEzbollah apparu sur la toute dernière vidéo publiée par le Hezbollah ( capture)

La retentissante victoire du Hezbollah aux législatives libanaises de ce dimanche 15 mai lors d’un scrutin qualifié par le Chrétien Jabran Bassil de « balle qu’a tirée à bout portant le peuple libanais au cœur de l’axe US/Israël » qui depuis le 4 août 2020 et sa double frappe semi-nucléaire contre le port stratégique de Beyrouth suivie de sa tentative éhontée de débarquement par unités de l’OTAN interposée, n’a laissé échapper nulle occasion pour décrire l’arsenal de la Résistance comme étant le « mal suprême », l’entité sioniste s’était mise à s’y préparer dès le 13 mai date à laquelle elle a lancé une salve de 32 missiles air-sol contre le sud-ouest de Masyaf, à Hama qu’elle dit être un des sites où l’armée syrienne et le Hezbollah travaillent à parfaire une gamme de missiles.

Au fait dans cette frappe du 13 mai, l’observateur tendrait à voir un acte aussi anti-syrien qu’anti-Hezbollah si on en relève le type de missiles air-sol employés, mais encore le lieu d’où la frappe a été lancée : l’entité sioniste se serait servie de missiles « Rampage », espèce d’engin qui rompt avec d’habituelles croisières que sont les « Delilah », car étant  aéro-balistiques et d’une portée de 150 km soit propres à atteindre « à moindre coût » des « cibles » à distance. Puis cette frappe anti Masyaf, les sionistes l’ont conduite non plus comme d’habitude depuis les monts libanais, mais à partir du ciel de la Méditerranée soit le corridor aérien international. En quoi ces deux remarques regardent-elles le Hezbollah et sa victoire législative une terrifiante perspective pour l’entité qui craint un Liban mis à l’heure de la Résistance ? 

C’est là, la conséquence directe d’une Défense aérienne intégrée Syrie/Sud-Liban sur quoi est revenu à plusieurs reprises ces dernières semaines Nasrallah et qui font qu’aujourd’hui les Hermès-450 israéliens tout comme les Harop, Héron ou et autres types de drones sionistes se retrouvent interceptés ou abattus avant même qu’ils puissent s’infiltrer dans le ciel du Sud-Liban. 

Vidéo : le missile antinavire d'une portée de 1000 km, Abou Mahdi

Mais pour Israël, le défi que serait un Liban acquis à la cause de la Résistance est loin d’en rester là dans la mesure où au lendemain de l’officialisation des résultats, cette DCA intégrée Syrie/Sud-Liban se mettra à s’étendre au ciel de Beyrouth et de Tripoli, quitte à réduire encore plus le champ d’action des F-16 israéliens qui ce 13 mai à Masyaf ont été un quasi escadron à prendre le risque de participer au raid puisque ce « Rampage » aérobalistique dit supersonique, a le désavantage de n’être tiré qu’à partir des F-16 et que chaque F-16 ne peut en transporter que deux, ce qui au regard de « la révolution DCAienne » en cours au Levant, ne ferait qu’élargir le risque de voir l’Armée de l’air sioniste perdre son premier F-16 en Méditerranée non pas par un missile intercepteur syrien, mais effectivement hezbollahi.

Mais le péril d’un Liban ayant opté pour l’arsenal du Hezbollah et partant pour le recouvrement plein et entier de sa souveraineté après des années de protectorat occidental n’en reste pas là dans la mesure où cet arsenal a de quoi pénétrer Israël à 70 km de profondeur alors qu’Israël n’en compte que 72 et d’y déclencher sous les yeux impuissants des dizaines de batteries de Dôme de fer en pleine Galilée, la région la plus solidement barricadée d’Israël un superbe combat aérien Avion F-16-Apache VS drones Hassan avec en amont le triomphe de ce dernier, grâce à une méga opération de brouillage. Car ce qui s’est passé le 18 février dans le ciel de la Galilée haute, non loin du lac Tibériade, la masse média occidentale a tenté de l’ignorer, mais les Libanais, eux s’en sont bien souvenus le 15 mai, alors qu’ils se rendaient aux urnes :

Un drone Hassan qu’on dit être une variante du tout dernier « Ababil » iranien « Ababil-5 », drone à la fois de combat et de reconnaissance de 480 km de portée qui au mois de février a persisté à tourner les images sur des « cibles militaires et infrastructurelles israéliennes à abattre » en Galilée. Un drone que le Dôme de fer a raté, et qui a saisi cette belle occasion pour larguer une bombe intelligente de type Qaem ou encore 4 missiles « tire et oublie » Diamond II, pour marquer là le premier raid aérien anti-Israël de toute l'histoire.

Mais un Liban « hezbollahi » auquel s’apprête, mort dans l’âme, à faire face dès demain Israël est depuis 15 jours bien plus qu’une puissance aérienne asymétrique qu’il est devenu depuis que le Hezbollah est militairement présent en Syrie et l’entité l’a compris parfaitement, elle, qui dès dimanche soir, et l’annonce officieuse des premières tendances aux bureaux de vote libanais, a lancé un « exercice naval surprise » que commente le Jérusalem Post en ces termes :

« La Marine a lancé un exercice surprise dimanche dans le cadre de l'exercice à grande échelle des ‘’Chariots de feu’’ qui se déroule tout au long du mois. Dans le cadre de l'exercice, des équipes dirigées par le contrôleur de Tsahal vérifieront la capacité de la Marine à passer du format de routine au format d'urgence et à faire face aux situations d'éruption. Le mouvement actif des troupes et des navires de guerre sera perceptible pendant l'exercice, ainsi que le bruit des explosions. »

Passer de « format de routine au format d’urgence » pourquoi faire ? Plus d’un analyste y verrait l’écho d’une crainte, une nouvelle qui ronge Israël, celle suscitée par le tout dernier discours de Nasrallah où ce dernier a affirmé en substance : « Que l’État libanais aille défendre les droits offshore du Liban !... Qu’il commence au plus vite l’exploration du bloc 9 et qu’il sache que l’arsenal du Hezbollah est là pour faire valoir les droits gaziers du Liban dans un monde dominé par la crise de l’énergie dans une Méditerranée où le Liban dispose des milliards de dollars de gaz et de richesses et où il peut changer l’enjeu énergétique de fond en combe.. »

Et d’ajouter : « Et pourquoi croyez-vous que les Américains s’entremettent entre nous et le régime sioniste dans ce litige gazier ? Ne croyez-vous pas que si ce n’était pas l’arme du Hezbollah Israël n'aurait hésité un instant à s’emparer du bloc 9… ? Qu’elle le sache cette entité : l’équation de force Israël/Résistance s’est lestée d’une nouvelle dimension : Sécurité d’Israël VS Respect des droits offshores libanais… »

Un exercice naval éclair pour s’adapter la marine sioniste à cette nouvelle donne gazière dans un Liban qui choisit la voie de la Résistance, est-ce suffisant ? Même Jérusalem Post, organe des criminels de Likoud ne le croit pas.

Il dit : «  Sur sa toute dernière vidéo de propagande, le Hezbollah a mis en scène des missiles ressemblant fort à des missiles de croisière iraniens d’une portée de 1000 km, « Abou Mahdi » (Tomahawk iranien). Cette portée signifierait que l’engin pourrait atteindre profondément la Méditerranée orientale, ce qui menacerait non seulement des sites offshore israéliens, mais encore une installation de soutien naval de l'OTAN dans la baie de Souda en Crète ! Cela signifie qu'il s'agit d'une arme stratégique qui menace potentiellement beaucoup Israël et l’OTAN en cas de conflit.» 

Et JP, transi de peur d’ajouter : « Le dévoilement apparent de cette menace intervient alors que le Hezbollah a critiqué les États-Unis pour avoir soutenu un accord de frontière maritime entre Israël et le Liban. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a critiqué le responsable américain Amos Hochstein, un conseiller clé de la Maison-Blanche qui se concentre sur la sécurité énergétique mondiale. Alors que le Hezbollah a déclaré que le Liban n'avait plus besoin de « Stein », une référence au fait que Hochstein était juif, des rapports récents l'ont dépeint comme jouant un rôle clé… C'est important parce que le Hezbollah prend plus de contrôle sur le Liban, il n'a pas peur de brandir ses armes et de menacer les États-Unis et Israël. « 

Oui on l’accorde au journal sioniste, « c’est important », éminemment important quand on sait que le missile « Abou Mahdi » n’est pas uniquement un missile de croisière de 1000 km de portée, mais qu’encore et à la faveur d’un changement du système de ciblage, de l’utilisation d’un radar actif, d'un changement de type d’ogive, de l’élimination des systèmes de navigation et de guidage pour les missiles de croisière sol-sol (DSMAC et TERCOM) et de l’utilisation de la navigation intégrée GPS/INS, il peut devenir un redoutable engin mer-mer…. Ce qui veut dire qu’un Liban à l’heure du Hezbollah étendra le champ de bataille anti-sioniste, du ciel du Levant où Israël l’a déjà perdu… à la Méditerranée, et ce, pour le grand bonheur des anti-sionistes, anti-nazis, anti-impérialistes du monde …  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV