Le négociateur en chef de la RII déclare que d'autres pays, cibles des sanctions occidentales, cherchent à obtenir de l'Iran des informations sur la neutralisation des sanctions. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani, a visité ce dimanche 16 mai l'exposition internationale du pétrole, du gaz et de la pétrochimie.Aussi négociateur en chef dans le dossier nucléaire, il a déclaré : « La politique stratégique de neutralisation des sanctions, ainsi que l'initiative astucieuse de lever les sanctions, ont déjoué l’intrigue de l'ennemi dans le but de défier le processus du développement global du pays. »
« A l’appui de la forte volonté et la formidable capacité des acteurs et des spécialistes de l'industrie énergétique du pays, nous avons commencé par l'art de contourner les sanctions, celles imposées par les ex-présidents George W. Bush et Barack Obama. Nous sommes aujourd’hui parvenues à acquérir le savoir nécessaire pour contrecarrer la politique de la pression maximale de Trump. Maintenant, d'autres pays, paralysés par un régime de sanctions, font appel à nous », a fait savoir Ali Bagheri Kani.
La capacité de neutraliser les sanctions est un moyen de dissuasion contre les sanctions oppressives, a-t-il noté. « La capacité des scientifiques et des artisans à désamorcer les sanctions, et la volonté diplomatique de lever les sanctions sont un pouvoir de dissuasion. »
Le Venezuela est l’un des pays qui a fait appel au savoir de l'Iran en matière de contournement des sanctions.
Caracas et Téhéran ont ratifié le 9 mai un accord pétrolier. Le président vénézuélien a rencontré le ministre iranien du Pétrole, en visite à Caracas. Cette rencontre a lieu deux mois après la rencontre d’une délégation américaine de haut niveau avec Maduro . A cette époque, le Venezuela pouvait reprendre l’approvisionnement en pétrole en échange d’un allègement des sanctions, profitant de la baisse de l’offre de brut russe en raison des sanctions. Mais la relation Caracas-Washington reste inchangée et l’économiste Francisco Monaldi souligne : « Le Venezuela et les Etats-Unis ne semblent pas parvenir à un accord énergétique. Par contre, l’Iran et le Venezuela poursuivront leur coopération [surtout sur le plan énergétique]. »
On peut remarquer l’incidence de cette coopération et le transfert des connaissances anti-sanctions américaines sur l’augmentation de la production pétrolière du Venezuela, qui a augmenté de 6,4% en avril par rapport à mars, passant de 728 000 barils par jour (bpj) à 775 000, selon le rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publié ce jeudi et examiné par l’agence.
Mercredi 11 mai, lors d’une visite officielle au Venezuela, le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo, a souligné qu’en seulement deux ans et malgré l’intensification des mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis, les États-Unis, la nation sud-américaine a réalisé la transformation et la récupération du complexe pétrochimique José Antonio Anzoátegui, situé à Barcelone, grâce à un nouveau modèle de gestion.