Rabat est-il au Maghreb ce qu'est Abou Dhabi au Moyen-Orient? On sait que la cour de Mohammed VI a fait son entrée en matière de normalisation non pas vraiment par les contrats d'achat d'armes bidons qu'Israël lui impose de temps à autre manière de s'infiltrer chaque jour davantage au sein de l'État et de ses installations, dont l'armée, mais plutôt par sa tentative de faire infiltrer Israël au sein de l'UA; tentative échouée certes par les efforts algériens, mais aussi parce l'Afrique est d'essence anti colonialiste et que l'entité est une mega colonie bâtie sur le sang. Une pareille œuvre, les Émirats sont chargés de la mener au Moyen-Orient où les pétrodollars émiratis déverrouillent les portes dès qu'il est question d'Israël. Or, de l'un à l'autre cas les revers israéliens à se greffer de force au tissu cible ont rapproché Rabat et Abou Dhabi l'un envers l'autre au point qu'ils conjuguent leurs efforts désormais dans un seul et même dossier : l'Irak.
Au fait, une normalisation des liens Irak/entité à laquelle travaille en coulisse depuis des années le clan Barzani est la chose la plus heureuse qui puisse arriver au régime sioniste l'Irak se trouvant au cœur de l'axe de la Résistance. De là sans doute cet intérêt soudain de Rabat pour l'extension des liens avec Bagdad.
Ainsi et selon la presse sioniste, les ministres marocain et irakien des Affaires étrangères ont appelé vendredi, à redoubler d’efforts pour promouvoir davantage les relations de coopération entre les deux pays, afin de refléter les grandes potentialités dont ils disposent et répondre aux aspirations des deux peuples frères. Ce qui est excellent en soi.
Dans le cadre des relations privilégiées de fraternité et des liens solides unissant le Maroc et l’Irak, les deux ministres ont souligné la volonté des deux pays de promouvoir leurs relations dans divers domaines, indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue des entretiens à Rabat entre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et son homologue irakien Fouad Hossein, tenus en marge de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech.
Dans ce contexte, les deux ministres ont invité les hommes d’affaires des deux pays à saisir l’opportunité en vue de développer les relations économiques et commerciales, en se basant sur le cadre juridique existant aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre des conventions de la Ligue arabe, appelant à moderniser ce cadre juridique pour qu’il soit en harmonie avec la nouvelle dynamique des relations bilatérales.
Les deux parties ont aussi convenu de la nécessité de mettre en place un mémorandum d’entente portant sur le domaine de la consultation politique, qui sera signé lors de la prochaine visite de Bourita en Irak, et d’activer la consultation politique entre les deux pays pour coordonner les positions au service des intérêts communs.
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Le chef de la diplomatie irakienne effectue en effet une visite au Maroc au cours de laquelle il a pris part à la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, organisée le 11 mai à Marrakech. Et ce sous l'égide US et c'est ce qui réveille tous les soupçons sur les règles volonté américaine à booster les liens Rabat Bagdad. N'est-ce pas là une manière de nouer par voie détournée des contacts Bagdad-Rabat, puis Rabat-Bagdad- Tel-Aviv et enfin Bagdad-Tel-Aviv? Possible sauf que la tâche s'avère trop dure.
Le Parlement irakien approuve la première lecture de la loi anti-normalisation
Le Parlement irakien a lu le premier projet de loi interdisant la normalisation avec Israël, empêchant tout lien avec ce régime.
Mercredi soir, le Parlement irakien a approuvé en première lecture un projet de loi interdisant la normalisation avec Israël.
Le bureau des médias du Parlement a déclaré à l’agence de presse irakienne que la Chambre des représentants avait achevé la première lecture du projet de loi interdisant la normalisation et établissant des relations avec Israël, qui a été soumis par la commission juridique.
Il a expliqué que la loi vise à préserver les principes nationaux, islamiques et humanitaires en Irak, compte tenu du danger de normalisation avec l'entité sioniste, de sa promotion, de sa communication ou de l'établissement de toute relation avec elle.
« La loi vise à couper le chemin à quiconque veut établir toute sorte de relations avec l'entité sioniste, à leur imposer une sanction dissuasive et à préserver l'unité des rangs au sein du peuple », a-t-il ajouté.
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Avant de devenir des lois effectives, les projets de loi doivent passer par trois lectures au Parlement irakien.
L'Irak n'a jamais entretenu de relations formelles avec Israël, et la grande majorité des groupes politiques irakiennes s'opposent à la normalisation des relations avec le régime occupant Qods.
Alors quel impact risque d'avoir cette loi sur les normalisateurs? L'effet de tache d'huile. Au train où vont les événements en Israël qui danse du fait de l'action de la Résistance au bord du volcan c'est sur la dé-normalisation que risque de déboucher les liens Maroc-Irak. D'autant plus que les Abrahams ce sont 90% des Marocains qui s'y opposent.