Le Département d'état US n'aurait peut-être pas dû dire cela surtout après que le ministre tunisien de la Défense ait fait preuve d'une si grande bonne fois, et allant à contre courant de la politique anti occidentale du président a pris part à la conférence de guerre anti Russie qu'a présidée l'Amérique à la base US en Allemagne, Ramstein. en effet cette participation s'est révélée par la suite un méga piège où les Yankee n'auraient cherché rien d'autre que de placer le ministre tunisien de la Défense devant le fait accompli, lui faisant rencontrer le ministre de la Guerre sioniste. Depuis ce vendredi, on proteste en Tunisie l'un des socle les plus solides de l'antisionisme maghrébin avec évidemment l'Algérie.
Au fait, les Tunisiens s’irritent contre la participation de leur ministre de la Défense à une réunion, où était également présent le ministre de la Guerre d’Israël. Les institutions et associations tunisiennes ont exprimé leur colère bien qu'il n'y ait eu aucun échange de part et d'autre. Et que cette participation n'ait fait qu'épaissir les tensions US/Tunisie. Au fait juste après la réunion, les Etats-Unis se sont fourrés et par la voix de NEd Price, leur nez dans les affaires intérieures de la Tunisie, en se disent « profondément préoccupés » par la décision du président Kaïs Saïed, « d’une restructuration unilatérale de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) ».
« L’existence d’une instance électorale réellement indépendante est d’une extrême importance, du fait du rôle qui lui est dévolu par la constitution, en matière d’organisation du référendum et des prochaines élections parlementaires en Tunisie », a déclaré le porte-parole du département d’Etat US, Ned Price. Le responsable ajoute que « les Etats-Unis n’ont eu de cesse de souligner auprès des responsables tunisiens, l’importance de préserver l’indépendance des principales institutions démocratiques, et de garantir le retour de la Tunisie à un régime de gouvernance démocratique ».
Du coup cette contestation anti Israel que silonnent depuis vendredi la Tunisie a pris l'air d'un anti otanisme foncier. Les associations anti sioniste, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Organisation tunisienne contre la torture, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, se sont mis à condamner l'implication de la Tunisie dans les plans militaires et d'agression de l'OTAN, qui a auparavant commis des crimes ignobles contre les peuples d'Irak, de Syrie, de Libye, de Yémen et d’autres nations du monde.
Le communiqué souligne : « La décision du gouvernement de Tunis va à rebours de la position de la plupart des pays et nations arabes, africains, sud-américains et asiatiques, les pays qui ont poursuivi une politique de neutralité et qui ont refusé de suivre aveuglement l’Occident et les Etats-Unis en tête.
Mais si tout n'était qu'une mise en scène destiné à déclencher le feu anti OTAN en Tunisie et ce de façon à provoquer un retrait de la Tunisie de ses accords avec l'OTAN? Après tout le président passe par un homme bien trop ferme qui a l'habitude de couper court. Deux évolutions nous permettent d'aller en ce sens :
L’ambassade américaine à Tunis a annoncé ce samedi sur sa page Twitter que la chargée d’Affaires Natasha Franceschi a été reçue par le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi avec lequel elle a évoqué la coopération entre les deux pays et les questions bilatérales et régionales. Reçu ou convoqué?
Au cours de l’entretien, la responsable américaine a souligné l’engagement des Etats-Unis de soutenir le processus démocratique en Tunisie » et « mis l’accent sur l’importance d’une réforme politique englobant la diverse des voix tunisiennes », selon la même source La rencontre qui a tout l’air d’une convocation qui est dans les traditions diplomatiques destinée à élever une protestation n’a été pas signalée dans les pages officielles du ministère des Affaires étrangères généralement prompt à faire état des activités du ministre Othman Jerandi.
Puis on apprend soudain la prochaine visite du président en Russie.
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Entre-temps, une agence de presse russe a fait part de la prochaine visite du président tunisien en Russie. La même source a prétendu que cette visite aurait lieu probablement à l’occasion d’un projet commun russo-tunisien pour le voyage vers la Station spatiale internationale. chaab News, organe de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), vient d’annoncer de son côté que le patron de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, se rendra en visite en Tunisie les 9 et 10 mai 2022.
Dans un moment où la Russie est dans la visée de l’Occident en raison de la guerre en Ukraine, d’aucuns commentent que les deux visites précitées pourraient être interprétées comme un signe annonciateur d'un retrait des accords signés par la Tunisie avec l'OTAN.