Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, à peine 24 heures après le tonitruant discours du secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah prononcé à l’occasion de la journée mondiale de Qods où il a annoncé de façon parfaitement inattendue un changement radical de la règle d’engagement entité/Résistance, changement qui consiste d’abord à outrepasser le stade trop « guerre froidien » dit « équilibre de la terreur » caractérisé par un arsenal missiles-drones tactique à vocation braquée sur Israël de façon à faire taire définitivement ses F-16, voire ses F-35, et à entrer dans la phase dite « offensive » où chaque coup israélien, où qu’il se produirait , en Syrie, à Gaza ou ailleurs … entraînerait une « frappe directe» en plein territoires occupés, une septième opération commando anti-sioniste, depuis le sommet « historique » du Néguev , date à laquelle Tel-Aviv a cru bêtement pouvoir jouer le rôle de « chef de file » et diriger une « Coalition anti-Résistance» allant du golfe Persique à la mer Rouge en passant même par le Maghreb, a eu lieu, à six heures d’intervalle de la sixième.
La sixième, elle, le Shin Bet en est toujours sous le choc dans la mesure où elle s’est déroulée sous le nez et la barde de six bataillons de l’armée et des milliers de policiers en état d’alerte maximal, tout près de Qalqiliya, à l’entrée de la colonie d’ « Ariel », au sud de la Cisjordanie, soit à 70 km de Jénine qu’il croyait jusqu’ici être le seul « foyer insurrectionnel » et qu’elle a été l’œuvre de deux combattants équipés de Carl Gustave de la branche militaire du Fatah, formation que le compromissionniste Mahmoud Abbas a tenté pendant longtemps de castrer, en vain puisqu’elle renaît de ses cendres pour prêter allégeance à la Résistance. Mais hier soir, le choc fut encore plus intense.
Vidéo: l'attaque à la voiture bélier à Shoham. ©Twitter
En effet, entre Ariel, lieux de l’attaque commando du samedi soir et « Shoham », colonie visée cette nuit, il y a une quarantaine de km de distance, ce qui en dit long sur l’aisance avec laquelle les combattants opérant au cœur d’Israël se déplace d’un lieu à un autre et ce, au grand mépris des mesures de sécurité de plus en plus draconiennes qui n’ont pas eu d’égale dans l’histoire mais qui s’avèrent totalement inutiles.
C’est d’autant plus effrayant que ces brigades de l’ombre qui ont ramené la guerre à l’intérieur d’Israël donnent l’impression depuis ce discours choc de Nasrallah de s’approcher de Tel-Aviv, « Shoham » étant située à quelques pâtés de l’est de la capitale sioniste. Le prochain coup tombera-t-il sur Tel-Aviv, lui-même, littéralement placé sous l’auto-occupation de l’armée sioniste ? Un second commandant Ra’ad surgira-t-il du néant pour mitrailler les quartiers les plus huppés de la capitale, y faire tomber des officiers pré-désignés, puisque la Résistance et sa nouvelle équation de dissuasion exigent que l’armée sioniste perde ses centres de gravité pour que son écroulement soit irréversible ? Personne au sein de Shin Bet ou du Mossad ou du renseignement de l’armée sioniste n’est capable à l’heure qu’il est de répondre à cette question, l’entité naviguant totalement à vue, et traitant son malheur au cas par cas. Et si ce n’était que cela !
Car que soit dit en passant ces opérations anti-officiers sionistes à Carl Gustav, à M6 israélien, à voiture bélier ou encore à l’arme blanche se font depuis quelques temps accompagner presque de façon simultanée par le « feu » sans qu’aucun observateur ne daigne s’y intéresser de plus près. A tort évidemment car il n’y a jamais de « feux en cascade » ravageant dans leur totalité les sites sensibles sans le « pyromane ». L’opération d’hier soir à Shoham que la presse sioniste a tentée de maquiller comme à son habitude en un « règlement de compte inter trafiquant » et qui a toute de même soldé par la liquidation d’un officier sioniste de 30 ans, comme celle de la veille qui, elle a coûté la vie à un « garde frontière de colonie, a coïncidé avec un méga incendie qui s’est déclaré à Elyakim située près de Yokne'am dans le nord d’Israël.
Vidéo: un méga feu déclaré sur l'axe Névatim-Dimona. ©Twiter
Ynet écrit : « La route 672 entre Elyakim et Daliat al-Carmel a été fermée. Et les flammes sont si intenses que onze équipes de pompiers et quatre avions les combattent. » Evidemment les médias sionistes n'ont pas évoqué la raison de cet « incident suspect » se contentant de leur habituel « une enquête s’ouvre pour en tirer les circonstances au claire ». N’empêche que même les plus naïfs des colons ne peuvent se garder de faire un lien direct entre ce « feu-ci » et cet autre méga feu qui s’était déclaré le vendredi 8 avril à Acre, sur le site d'un temple bahaï en construction suite à quoi les pompiers avaient été forcés d’évacuer le quartier voisin de Giv'at Hatmarim ou cet autre incendie, là encore très vaste qui avait ravagé en novembre dernier le nord du Néguev sur un axe reliant la base aérienne de Névatim au réacteur nucléaire de Dimona, axe visiblement destiné à transporter les productions nucléaires de la centrale ( mini bombe) dans des stocks non conventionnel militaire. Des plus futés des colons ajouteraient aussi à cette liste le feu du mois de mars 2022 à Shlomtzion en vallée de Jourdain, près de la Jordanie là encore s’abattant sur un site bourré de substance chimique sans oublier la ville côtière de Nahariya, au nord, elle aussi la cible à la même époque, des flammes qui ont réduit en cendres une zone industrielle avec du nitrate d’ammonium dedans.
Vidéo: l'incendie sur un site bahaï à Acre. ©Twitter
Puis ceux des colons qui auraient une plus logue mémoire se rappelleront du mois d’octobre 2021 et d’une brève dépêche de Maariv où le journal avait fait état d’un incendie à bord d’un sous marin israélien au large de Haïfa tout en accusant le personnel d’avoir été trop gauches pour le provoquer et en déplorant que les générateurs de l’appareil soient entièrement bousillés dans cet « incident ».
Vidéo: l'incendie en vallée de Jourdain. ©Twitter
Autant d’incendies visant des sites sensibles, peuvent-ils être un simple effet de hasard ?
Le 9 mars dernier, l’Iran a mis en orbite basse son seconde satellite militaire, Noor-2, satellite d’une vitesse de 7.6 km/s et qui 480 seconds après son lancement a atteint 500 km au-dessus de la surface de la terre. Le premier satellite iranien, Noor 1 est encore actif et selon les autorités, il a déjà tourné à plus de 10 000 fois autour de la terre. De Noor-2 le CGRI a dit officiellement qu’il est à la fois un satellite d’investigation mais aussi de reconnaissance. Qui sait, le Noor-2 sait peut-être lancer des bombes H de temps à autre quand il passe au dessus d’Israël. Et dire que les Iraniens affirment ne pas se contenter du Noor-2 et que leur objectif est d'atteindre les 36 000 km en orbite avec en toile de fond la création d'une constellation de satellites miniatures. Qu'en est le principal objectif?
Premièrement, si l’ennemi choisit d’entraver le fonctionnement de ces satellites, il trouvera la tâche difficile à accomplir en raison de la multiplicité de satellites qui couvrent une région à partir de plusieurs angles. Deuxièmement, au cas où l’ennemi déciderait de tirer des missiles antisatellites, cela ne lui serait facile d’identifier ni d’intercepter plusieurs satellites en constellation. Troisièmement, si un ou deux satellites sont pris pour cible, les autres engins de ce groupe de satellites assureront au moins une partie de la couverture perdue. Et quatrièmement, l’interception et la destruction d’une constellation de satellites coûteront certainement plus cher à l’ennemi que de détruire un seul satellite. Mais tout ceci à un envers, celui d'avoir une ligne de feu anti Israël, constante, infranchissable.