L’Assemblée générale des Nations unies a voté le 7 avril dernier, l’exclusion de la Russie au cours d'une session spéciale urgente sur l’Ukraine. Par 98 votes pour, 24 contre et 58 abstentions, la suspension de Moscou prend effet immédiatement. Et dans ces votes, on voit se dessiner des positions sur le continent africain, qui ne plaisent pas forcément aux Occidentaux.
Mais alors que des massacres, des crimes de guerre et des attaques terroristes sont perpétrés en Afrique par terroristes interposés et soutenus par ces mêmes Occidentaux, cet axe déstabilisateur est-il en mesure d’exiger un soutien des pays africains dans ses décisions contre la Russie ?
On se rappelle également quand la directrice générale du FMI avait indiqué il y a quelques semaines que dixit : « L’Afrique est particulièrement vulnérable aux impacts de la guerre en Ukraine par le biais de quatre canaux principaux : augmentation des prix des denrées alimentaires, hausse des prix des carburants, baisse des revenus du tourisme, et potentiellement plus de difficultés à accéder aux marchés de capitaux internationaux »
Mais l’Europe, elle-même touchée par cette guerre et se trouvant en pleine crise, est-elle réellement en mesure d’aider une Afrique qui a montré durant toutes ces années qu’elle est capable de s’appuyer sur ses capacités et faire face à tout genre de complots et de tentatives de déstabilisations ?
Où en est la position des pays africains, touchés par des années d’ingérences occidentales et décidés à se débarrasser du joug du colonialisme dans l’affaire ukrainienne ?
Pierre Dortiguier, expert des questions politiques et Luc Michel, géopoliticien s'expriment sur ce sujet.
